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Discours de Poutine le 8 février 2008

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Vladimir Poutine à Moscou le 8 février 2008

MOSCOU (AFP) - Le président Vladimir Poutine, traçant la voie pour son successeur, a averti vendredi que la Russie répondrait au "défi" de la "course aux armements" et, louant la "stabilité" retrouvée sous sa présidence, a appelé à s'attaquer à "l'inertie" de l'économie russe.

Prenant la parole dans le cadre solennel du Kremlin devant les plus hauts responsables politiques russes, des ministres aux gouverneurs, il a présenté la stratégie de la Russie à l'horizon 2020, en montrant au passage qu'il restait le chef à moins d'un mois de la présidentielle à laquelle il ne peut se présenter.

"La Russie a et aura toujours une réponse aux nouveaux défis", a-t-il lancé dans un discours en forme de programme électoral pour son dauphin Dmitri Medvedev, sagement assis au premier rang au point d'en paraître effacé, et qui a construit toute sa campagne sur l'héritage Poutine.

Le président sortant, qui a donné pendant 50 minutes l'impression d'être lui-même candidat, est d'autant mieux à même de parler d'avenir qu'il a promis de devenir Premier ministre de M. Medvedev, dont la victoire à la présidentielle du 2 mars ne fait guère de doute.

"Une nouvelle spirale de la course aux armements est lancée dans le monde (...) La Russie doit développer de nouvelles armes dont les caractéristiques seront les mêmes ou plus sophistiquées que celles dont disposent plusieurs Etats", a-t-il dit.

Artisan d'une politique étrangère russe musclée, un domaine dans lequel M. Medvedev reste pour l'heure très discret, M. Poutine a insisté sur "l'autorité internationale" retrouvée de Moscou après l'effondrement de l'URSS et la crise financière des années de son prédécesseur Boris Eltsine.

Il s'en est pris aux Etats-Unis et à l'Otan qui étendent leur influence militaire aux portes de la Russie. "Nous avons liquidé nos bases à Cuba et au Vietnam. Qu'avons-nous eu en échange ? De nouvelles bases américaines en Roumanie, en Bulgarie", a-t-il lancé.

Sur le front intérieur, M. Poutine s'est félicité d'avoir mis fin au "séparatisme", fait rentrer la Tchétchénie dans le giron de la Russie et mis fin à la toute puissance des oligarques. "On a rétabli l'état de droit dans tout le pays", a-t-il insisté.

"Nous avons débarrassé le pays de la pratique vicieuse qui consistait à prendre des décisions étatiques sous la pression de monopoles financiers, de magnats des médias, de cercles étrangers et de populistes effrénés", a-t-il lancé.

La Russie a retrouvé le chemin de la croissance -8% en 2007-, mis fin à l'évasion de capitaux et même dégagé dans ce domaine un flux positif net record de 82 milliards de dollars l'an dernier, a-t-il énuméré.

Pour autant, l'équipe au pouvoir ne doit pas s'endormir sur ses lauriers, a-t-il averti. "On ne peut pas se contenter de ce qu'on a", a-t-il dit, en insistant sur la nécessité de poursuivre la "modernisation de l'économie".

Dans un louable aveu d'impuissance au milieu d'un bilan élogieux, il a déploré que la corruption continue de gangrener la société, même s'il l'a avant tout liée à la difficulté de créer de petites entreprises.

"Des mois sont nécessaires pour lancer sa propre affaire. Il faut se rendre partout avec un pot-de-vin: chez les pompiers, les services sanitaires, les gynécologues. C'est l'horreur!", s'est-il exclamé.

Il a aussi déploré la faible productivité du travail et mis en garde contre une "inertie" qui laisserait le pays à la traîne de la concurrence mondiale et trop dépendant de ses hydrocarbures.

"Si on suit un scénario d'inertie, nous ne pourrons garantir ni la sécurité du pays ni son développement normal. Nous mettrons en péril son existence même", a-t-il insisté.

Fidèle à sa vision d'un système politique spécifiquement russe, loin de la démocratie à l'occidentale, il a prôné un "multipartisme" au service des citoyens, "sans démagogie" et surtout "sans ingérence étrangère", autre obsession des années Poutine.

(YAHOO -11.02.08) 

Commentaires

  • Voilà un discours accompagné d'actes concrets,auréolé d'une croissance de 8 %.

    Le nabotléon qui préside aux destinées de la gaule paraît bien palichon à côté du tsar.
    Je n'ose parler de ses trés petits ministres,bien à l'image du chef roucouleur.
    Et dire qu'il n'a pas un rond en caisse....

  • Voilà un vrai chef d’état, qui aime et défend son peuple
    Il refuse de se soumettre aux mondialistes : c’est un homme libre !

  • voila un vrai dictateur! qui arrive même a donner l'illusion que la stabilité économique et les marchés énergétiques mondiaux, ont plus importante que la liberté d'expression ! Ah en vola un homme libre ! un peuple libre ? faut quand même pas exagérer hein !

  • A Fanny : on aimerait avoir un dictateur comme Poutine en France pour que, entre autres, la liberté d’expression soit effective en France et que cessent tous ces procès pour délits d’opinion !

  • à abad: oh oui!

    Quant à "fanny": un nouveau troll anti-Poutine?
    Que c'est bête d'écrire de telles choses!

  • Wow, j'apprécie votre blog, grand merci à vous de partager les conseils, et notez que je partage entièrement cette opinion. Euh voilà, votre travail est vraiment bien bon, énormément d'infos instructives... PS : Pardon si besoin pour les éventuelles fautes, n'étant pas francophone, j'ai utilisé un outil de traduction en ligne.

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