Cela serait le point de départ d'une série de reconnaissances du nouvel Etat indépendant - décision qui se prend à titre national et non au niveau de l'Union européenne. Les Etats-Unis et les grands pays européens prêts à reconnaître rapidement le Kossovo indépendant (France, Royaume-Uni, Allemagne et Italie) procéderaient de façon concertée, si ce n'est quasi simultanée.
La Russie prépare de son côté une réplique. Elle conteste la légalité de l'accession à l'indépendance de la province placée depuis 1999 sous la tutelle de l'ONU. Cela "saperait les fondements de la sécurité en Europe", a dit, mardi 12 février, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Affichant son soutien à la Serbie, Moscou a demandé la convocation d'une séance spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi 14 février, au cours de laquelle le ministre serbe des affaires étrangères devrait prendre la parole. "L'objectif est peut-être de dissuader les Etats qui seraient tentés de reconnaître le Kossovo", avance un diplomate occidental.
L'ambassadeur russse à l'ONU, Vitaly Tchourkine, a aussi prévenu qu'il demanderait une autre réunion du Conseil de sécurité, en urgence, dès la déclaration d'indépendance, peu importe le jour ou l'heure. "Gardez votre téléphone portable sur votre table de chevet !", a-t-il lancé à ses homologues. En raison du droit de veto des Occidentaux, Moscou n'a toutefois aucune chance d'obtenir une quelconque déclaration ou résolution condamnant la sécession des Kossovars albanais.
A l'ONU, certains craignent que la déclaration d'indépendance du Kossovo ne mène à une "partition molle" du nord de la province, peuplé de Kossovars serbes. L'Assemblée kossovare pourrait, dimanche, se réunir en session spéciale et déclarer une indépendance qui serait immédiatement dénoncée par les Kossovars serbes. Dès lundi, le nouvel Etat indépendant inviterait la mission de l'Union européenne (UE) à se rendre dans le pays, dont elle doit encadrer l'indépendance.
Selon un haut responsable de l'ONU, il sera "très difficile" pour l'OTAN de "forcer les gens du nord du Kosovo à se mettre sous la coupe de Pristina". La Serbie, ajoute cette source, va "sans doute prendre des mesures pratiques qui vont compliquer la vie du Kosovo provisoirement", notamment en fermant sa frontière au commerce ou en coupant l'alimentation en électricité d'une partie du Kosovo.
Confronté à un Conseil de sécurité divisé, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se trouve dans une position délicate. Les Etats-Unis et les puissances européennes attendent de lui qu'il réduise jusqu'à une peau de chagrin les effectifs de la Mission des Nations unies au Kossovo (Minuk), pour faire place à la nouvelle mission européenne. Mais Moscou presse au contraire le secrétaire général de déclarer illégale toute proclamation d'indépendance et de ne faciliter en rien sa mise en oeuvre.
"Les Russes menacent Ban Ki-moon de ne pas avoir de second mandat et lui promettent l'enfer s'il s'oppose à eux", relate un ambassadeur occidental. Mais "s'il essayait d'empêcher l'indépendance, très vite il y aurait des violences" sur le terrain, observe un haut responsable de l'ONU, qui estime que M. Ban "sera obligé de gérer l'ambiguïté". De son côté, l'Union européenne est encouragée par certains à ne pas le pousser à donner une onction onusienne au déploiement européen. "Il faut que l'UE accepte de se déployer sur une base qui sera un peu ambiguë", estime cette source.
A quelques jours d'une éventuelle déclaration d'indépendance, les capitales européennes divergent toujours sur l'opportunité de reconnaître le nouvel Etat. Chypre et l'Espagne, dont les gouvernements sont engagés dans des campagnes électorales à l'issue incertaine, sont les plus opposés à cette perspective. La Grèce, la Bulgarie, la Slovaquie et la Roumanie ont annoncé qu'elles la refuseraient aussi. Les capitales partisanes de l'indépendance espèrent que le processus de reconnaissance sera néanmoins aussi ordonné que possible.
Les Vingt-Sept souhaitent être capables de déployer au plus vite la mission civile de l'UE (1 800 policiers et juristes), destinée à accompagner les premiers pas du Kossovo indépendant. Et cela malgré l'absence d'une nouvelle résolution de l'ONU qui devait jeter les bases juridiques d'un tel déploiement.
(Le Monde 13.02.08)
Commentaires
Cette indépendance imposée par les mondialistes qui tiennent à faire ce cadeau à Allah, est une ignominie de plus à mettre sur leur compte. L’armée mondialiste (OTAN, américains, UE,…) aura fait plier la Serbie, trop faible : malheur aux vaincus !
Elle préfigure ce qui attend les français à plus ou moins brève échéance, car il est évident que la France est le second cadeau que les mondialistes, avec la complicité des propres responsables politiques français, toujours très faciles à acheter, souhaitent offrir à Allah. Pendant ce temps, ils ont les mains libres au proche et moyen orient pour engager toutes les guerres auxquelles ils rêvent.
Est-ce que les Français vont enfin ouvrir leur yeux mais aussi leur cerveau pour comprendre cela ? On peut en douter : ils n’osent plus penser librement tant la chape de plomb qui musèle tout opinion contraire est lourde.
moi je réclame l'indépendance de mon étage !
Cher abad, merci pour ce commentaire: intelligence et totale lucidité. Oui, quand les Français vont-ils "ouvrir leur cerveau"? Quand il sera trop tard?
Amitié
concernant LE kossovo sacrifié à la demande d'un des
plus gros creanciers de notre belle europe
l'arabie saoudite.
PL
Le fait d'écrire "Kossovo" avec deux "s" au lieu de "Kosovo" avec un seul est le choix de ceux qui adhèrent au pseudo-nationalisme serbe le plus étroit, ou traduit la crédulité qui était celle des Français vis-à-vis de ses thèses avant les exploits du camarade Milošević. http://pasta.cantbedone.org/pages/4kpqvO.htm
En effet, la pratique française établie est de reproduire, et non de translittérer les noms étrangers quand ils existent en graphie latine : c'est pourquoi en français on écrit "George Bush" et non "Djôdj Bouche", ce qu'on fait par exemple en albanais ("Xhorxh Bush").
Il n'y a que certains partisans de la Grande Serbie qui haïssent suffisamment les catholiques pour renier la langue serbe elle-même quand elle s'écrit en caractères latins.
On méconnaît souvent que c'est sous cette influence-là que certains Français continuent à transittérer en "Kossovo" un nom qui, en serbe, a "Kosovo" pour orthographe latine établie, et que les règles de la langue française commandent par conséquent d'écrire "Kosovo".
Ce parti-pris linguistique, qui traduit une contamination inconsciente de notre culture par des moeurs orientales --sans préjudice de leur tradition du mensonge tribal-- expose celui qui le fait comme un partisan, un incompétent ou un naïf.
Evidemment, on pourrait aussi imaginer que ce soit le fait d'un véritable expert, qui saurait que le mot "Kosovo" est d'origine bulgare et non serbe, puisque les Slaves qui ont envahi ce pays au IX° siècle étaient bulgares : sachant que le bulgare ne s'écrit qu'en cyrillique et pas en caractères latins, il se jugerait alors parfaitement fondé à translittérer ce nom-là.
Cependant, le véritable expert qui sait que le mot "Kosovo" est d'origine bulgare ne peut que savoir aussi que c'est une terre albanaise depuis la nuit des temps, et qui n'a même pas appartenu à des états serbes pendant autant de temps que la Serbie elle-même a disparu dans l'empire ottoman.
On s'attendrait donc plutôt, s'il voulait s'écarter de l'usage accepté et non partisan, à ce qu'il écrive "Kosova", puisque c'est son nom en albanais.
C'est vrai que de savoir si l'Ile de France est franque ou gauloise est un grave problème qui pourrait masquer le fait qu'elle est actuellement colonisée par des peuples d'outre-mer.
En bref vouloir résumer la position de Gaëlle au seul doublement du "ss" qui de fait s'impose si on veut le prononcer Ko [s]o vo et non pas Ko [z]o vo me paraît un peu court comme argument politique.
C'est un peu comme si vous nous expliquiez que l'invasion de l'Iraq est entièrement justifiée par le fait que les anglophones l'écrivent Irak.
A priori, j'avais écrit pour ceux qui comprennent ce qu'ils lisent ; il n'y a dans la réponse qui précède aucun rapport d'aucune sorte avec ce que j'ai dit.
De même que votre intervention n'avait pas grand chose à voir avec ce qui précédait
Et moi je réclame le rattachement de l’Angleterre à la France puisque tout le monde sait que le vrai nom de London est Londres (rappelez-vous : ici Londres !).