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Il avait poignardé son professeur et présente ses excuses

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Karen Montet-Toutain avait prévenu en vain sa hiérachie des menaces de Kévani Wansale...

Le procès de Kévani Wansale, 20 ans, accusé de «tentative d'assassinat» pour avoir poignardé son enseignante d'arts plastiques Karen Montet-Toutain le 16 décembre 2005 au lycée Louis-Blériot d'Etampes, s'est ouvert mercredi en fin de matinée devant la cour d'assises de l'Essonne.

Le jeune homme est poursuivi pour avoir porté plusieurs coups de couteau à sa professeure principale qui avait convoqué sa mère la veille en évoquant la possibilité d'une exclusion définitive du lycée.

Au début de l'audience, Kévani Wansale, portant une fine paire de lunettes, un pull rayé noir et un pantalon beige, a été invité à la barre, hors du box, lors de l'évocation de son parcours chaotique, marqué par de nombreux changements de domicile.


Dernier d'une fratrie de quatre enfants nés d'une première union de sa mère, son père est mort au Zaïre dans des conditions mystérieuses, vraisemblablement sous la torture.

Selon l'enquêtrice de personnalité venue déposer à la barre, il ignore l'histoire de sa famille.

Il n'a pas connu de période de stabilité excédant cinq ans pendant lesquels il a été placé dans un village d'enfants à Villabé (Essonne) à partir de 1996, en raison des difficultés financières de sa mère.

Décrite comme aimante, mais aussi directive et autoritaire, elle a été incarcérée à deux reprises en 2004. A cette époque, il a été placé dans cinq familles d'accueil différentes en deux mois.

La famille a même, pendant un temps, vécu d'hôtel en hôtel.

Un temps déscolarisé après la troisième car son dossier avait été vraisemblablement égaré, il a suivi une formation pour devenir animateur, avant de revenir dans le système scolaire le 7 octobre 2005, dans une classe de seconde BEP vente-action marchande au lycée Louis-Blériot.

Depuis son incarcération le 19 décembre 2005, il a suivi une formation de technicien en articles de sport. Il a été condamné en mars 2007 à trois mois de prison pour violences sur un surveillant de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, lors d'une altercation concernant un téléviseur.

Karen Montet-Toutain, qui s'était à l'époque des faits, largement exprimée dans les médias, a refusé mercredi de répondre à leurs sollicitations, tentant de cacher son visage avec le bras devant cameramen et photographes.

Après son agression, elle avait mis en cause l'Education nationale, expliquant avoir été victime de menaces et alerté sa hiérarchie, sans obtenir de réponse.

Un rapport de l'inspection générale de l'Education nationale, dédouanant la hiérarchie, qui n'avait jusqu'alors pas été versé au dossier, sera remis aux parties.


L'examen des faits à proprement parler devrait débuter dans l'après-midi.

L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Commentaires

  • Il est clair que l’agresseur est une pauvre victime : il a vécu d’hôtel en hôtel ! Ce n’est pas comme les enfants de SDF qui eux ont la chance de vivre sur les trottoirs ou sous les ponts !
    Je plains ce professeur. Visiblement les syndicats et la hiérarchie se sont ligués contre elle, pour épargner son agresseur. Maintenant, il ne lui reste plus qu’à se cacher le plus loin possible, car elle risque gros quand son agresseur sortira de prison.

  • Je pense que ce genre d'affaire en ajoute. Les gens se rendent bien compte de la faillite de l'éducation nationale, entre autre.

  • Très surprenant dans cette affaire d'apprendre que cette enseignante s'est retournée contre sa hiérarchie.
    Ainsi donc, les coups de couteaux auraient pu être évités ! Si et seulement si, ceux qui sont payés pour faire respecter les règles dans les collectivités scolaires avaient fait simplement leur travail.
    Triste illustration d'une société qui dévale la pente du sécuritaire, avec tous les affres et fantasmes que cela suscite, alors que tout existe encore une fois, et qu'il suffit de mettre en oeuvre ce pourquoi les choses sont là.
    Violences à l'école, bagarres dans la cour, claques et non claques, échec-s scolaire-s, sommes-nous tant que cela démunis face à ces problèmes.
    N'est-ce qu'une question de moyen, je ne le pense pas, même si je concède qu'une plus juste répartition de ceux-ci seraient de nature à améliorer un peu les choses ?
    La médiatisation du cas particulier contribue une fois de plus à développer l'émotion, sans toutefois porter l'information sur la totalité du dossier.
    Ceci n'est pas une surprise.
    Cette femme, qui a souhaité la repentance de son agresseur, comme Jean-paul II sut le faire, va au-devant de graves problèmes, simplement pour avoir osé dire et caractériser les responsabilités. Elle ne manque pas de courage !

  • Cher Christian, deux précisions :
    - ce professeur ne s’est pas retournée contre sa hiérarchie, mais l’a alertée sur la violence de cet élève ; et sa hiérarchie ne l’a pas écoutée.
    - Comme vous le dites ça n’est pas du tout une question de moyens ; au contraire je considère que l’éducation nationale bénéficie de trop de moyens et ce n’est pas par goût du paradoxe que je l’affirme : il faut bien comprendre qu’il vaut bien mieux avoir un bon professeur pour 100 élèves que dix mauvais pour chacun 10 élèves. Or en multipliant les crédits (vu que les syndicats réclament toujours plus de moyens), c’est ce qui se passe actuellement : la majorité des enseignants que ce soit au lycée ou en fac n’ont aucune culture et sont aussi bornés que leurs élèves et c’est un vrai supplice pour les quelques bons professeurs qui restent. Il faudrait avoir le courage de mettre à la porte les mauvais enseignants et ne garder que les bons. N’ayez crainte on sait qui sont les bons et qui sont les mauvais !
    Amicalement.

  • bravo abad de pouvoir si bien juger le corps professoral ! si vous savez qui sont les bons et les mauvais , l'éducation nationale devrait dès lors écoutre votre bonne parole ...

  • Tiens la troll de service s’est réveillée, et, comme d’habitude, elle est venue faire sa petite provocation là où on lui a dit de faire…

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