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Shoah: l'idée de Sarközy et de Mignon enterrée...

Les élèves de CM2 n'auront pas à parrainer un enfant juif de France victime de la Shoah. Cette idée était "enterrée avant même qu'on se réunisse, ce n'était pas praticable car il y a 11.400  enfants juifs de France et 600.000 élèves en CM2", a déclaré mercredi l'historien et cinéaste Claude Lanzmann, à la sortie d'une réunion au ministère de l'Education. Mais "la proposition de Nicolas Sarkozy (de travailler sur la Shoah, ndlr) est toujours valable, elle va être rendue praticable", a-t-il souligné.

Comme Simone Veil ou Serge Klarsfeld, il faisait partie des personnalité invitées par Xavier Darcos pour lancer la réflexion sur la mise en oeuvre du souhait de
Nicolas Sarközy que chaque enfant de CM2 se voie "confier la mémoire" d'un enfant mort dans la Shoah. Le ministre de l'Education avait assuré un peu plus tôt sur LCI que la "bonne idée" de Nicolas Sarkozy de confier la mémoire d'un enfant juif de France mort en déportation à chaque élève de CM2 devait se "transformer en bonne pratique".
 
Des propositions d'ici deux mois

Parmi les pistes de réflexion, Mme Veil a plaidé pour "autoriser, inciter à faire des travaux qui permettent aux enfants de se grouper dans une classe non pas vers un enfant en particulier mais vers telle situation dans telle ville". "Il n'y a rien de très précis de décidé, mais la volonté de tous d'arriver à améliorer ce qui est déjà très bien fait par les professeurs" qui enseignent cette partie de l'Histoire depuis 2002 en primaire, a poursuivi Mme Veil.    

Hélène Waysbord-Loing, chargée de la mission pédagogique, va faire des propositions d'ici deux mois, Pour celle-ci, "il ne faut pas faire de la commémoration, du rituel, parce que l'école n'est pas le lieu de cela. L'école est le lieu où l'on construit un savoir, où l'on apprend aux élèves à rechercher, à enquêter". "Ce qui va y avoir de nouveau, c'est la mise à disposition de  documents de référence et d'un inventaire de toutes les sources disponibles pour faciliter le travail des enseignants", a-t-elle précisé.

(LCI 27.02.08)

 

 

Commentaires

  • enquêtes orientées naturellement

  • @Paul-Emic: je me vois à la place de ces enfants... ce mot: "enquête"! pour leur faire croire qu'ils sont de futurs Experts comme à la télé, pour les tromper... Je suis écoeurée...

  • N’en déplaise à Madame Hélène Machin, l’école n’est pas le lieu où l’on construit un savoir, mais le lieu où l’on transmet un savoir : ce n’est pas la même chose ; et les élèves de l’école primaire sont bien trop jeunes pour apprendre à rechercher. Pour apprendre la recherche, il faut déjà avoir un sérieux bagage de connaissances ! Enfin, nous lui signalons humblement c’est dans les écoles de police qu’on apprend à enquêter !
    On mettra donc un zéro pointer à cette madame Hélène Machin, en la priant de retourner à l’école et de s’abstenir de chercher à laver le cerveau de nos enfants et de les respecter.

  • Cher abad, tout cela est si moche envers les enfants... on ne "construit" pas un savoir! quel charabia! On veut surtout assombrir leur âme, bouleverser leurs esprits... les "responsabiliser" pour des actes qu'ils n'ont pas commis... Mauvaise chose: cette culpabilisation forcenée des enfants... Et si ça recommençait, ce serait peut-être de leur FAUTE, de leur manque de vigilance? On va former des délateurs, des gestapistes en herbe... Je n'aime pas ça du tout.

  • Cette proposition nécessite d'être abrogée purement et simplement.
    Ne tournons pas autour du pot.
    Apprendre la Shoah, oui car c'est imprescriptible, comme tous les crimes contre l'Humanité.
    L'Ecole, les lieux de construction des savoirs peuvent être renforcés, c'est une action pédagogique de grande ampleur qui peut concerner tous les enfant, sans oublier le contexte dans lequel les choses se sont produites. Car enfin, il ne faut pas oublier que se sont les minorités et les opposants qui ont été les premiers à expérimenter cette destruction.
    Je ne suis pas du tout d'accord que l'on essaie de transformer le caprice émotionnel du nain en grande oeuvre de la République, sans tenir compte du commentaire précédent.
    Apprendre l'Histoire, c'est aussi comprendre comment les émotions, les peurs, les angoisses, les enthousiasmes penvent emmener des peuples entiers vers la destruction.
    Apprendre, c'est aussi apprendre ses propres émotions et essayer de se comprendre face à des événements qui révoltent l'Âme.
    Les ressorts sur lesquels s'appuient le nain sont de cet ordre. Son initiative, car je commence à penser qu'il n'y a pas forcément du hasard là dedans, vise à privilégier une confession, un acte de barbarie humaine sans précédent, sans doute. Mais demain, pourquoi pas une autre confession et un autre acte, à l'occasion d'une opportunité.
    Rien ne m'interdit de le penser.

  • « Entre l’inconvénient de se répéter, et celui de na pas être entendu, il n’y a pas à balancer »

    Chère Gaëlle, j’ai l’impression de m’être mal exprimé. Alors, tant pis, je me répète :
    D’accord avec vous (et avec vos lecteurs : Christian,…), je suis bien évidemment contre la rétroactivité des lois. Ce que je dénonce, c’est d’une part, l’hypocrisie des intéressés car dans le passé on ne s’est pas gêné de faire des lois rétroactives, sans que personne ne trouve à redire, car c’était pour la « bonne cause » et d’autre part l’utilisation pernicieuse de ce principe, aussi bien par le conseil constitutionnel que par Sarkozy. D’autant que c’est la deuxième fois qu’il nous fait ce coup d’une loi prétendue rétroactive et donc qu’il a dû abandonner !
    Excusez cette redite et merci.
    Amitié.

  • Souvenons-nous qu'il y a eu bien d'autres victimes durant cette guerre et dans des conditions qui soulèvent le cœur, victimes du climat passionnel d’une guerre idéologique, et dont l’engrenage avait généré une haine qui s’était donnée toute latitude de part et d’autre. Je sais avoir déjà enfreint de sacro-saintes convenances morales en disant cela, car il est devenu si aisé d'être taxé de révisionnisme (ou autre accusation) au moindre sourcillement!! On ne peut plus aborder les souffrances humaines de cette période sombre sans s’excuser de ne porter un regard exclusif vers un enfer singulier qui en occulte d’autres !! Il serait temps d'avoir une approche moins passionnelle et moins obligée de cette période particulière. Surtout, il serait urgent de cesser de TRAUMATISER des enfants qui ont vocation à se tourner vers la vie!!

  • @maxime.delettre: je suis absolument d'accord avec toi. Merci.

  • la non rétroactivité des lois c'est une grosse blague pour amuser le populo, un peu comme la séparation des pouvoirs.
    Quant à l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité ...
    Il faudrait rappeler que cette notion n'a été inventée que pour UN crime, et qu'aucun pays n'a utilisé ce précédent pour en qualifier d'autres crimes.
    CE crime est qualifié d'unique, donc imprescriptible et d'imprescriptible parce qu'unique, nonobstant les tueries dont l'histoire humaine est parsemée.
    Ainsi les survivants des camps Viet Minh ont été déboutés, ne parlons pas du Biafra, du Cambodge et autres amusettes du siècle dernier.

  • Cher Paul-Emic, je suis totalement d'accord avec toi pour "l'imprescriptibilité de crimes contre l'humanité" vu qu'on ne prend pas en compte TOUS les crimes contre l'humanité.
    Mais pour la non-rétroactivité des lois, imagine que la Licra, le CRIF, arrivent à faire voter une loi condamnant les charcuteries (porc) et les boucheries non cacher et non hallal de façon rétroactive! On peut en imaginer d'autres! - Donc ces commerçants seraient punis en vertu d'une loi qui n'existait pas lorsqu' ils ont ouvert leur commerce!
    Il est interdit de fumer dans les cafés, restaurants: tout le monde approuve! or, c'est une loi (c'est une règlementation, en fait, pas une loi, je crois bien) rétroactive, car lorsque ces cafés, restaurants, brasseries, etc... ont ouvert, il n'était pas interdit de fumer à l'intérieur! - mais de cette "loi" rétroactive, personne ne se plaint! On met en avant la santé publique. je suis bien d'accord. Mais il n'empêche que le principe de la non-rétroacvité des lois est bafoué!
    Or, en ce moment, sous Sarközy qui a une idée liberticide par minute, je pense qu'il est sage de s'en tenir au grands principes du Droit romain, puis du Code civil, inscrits dans la Constitution, pour éviter toutes dérives totalitaires. Car des lois rétroactives pourraient alors s'appliquer (légalement et... émotionnellement!) à certaines catégories de citoyens français parfaitement innocents, juste "coupables" d'avoir affirmé leur amour de la France, leur refus de l'immigration massive, etc... C'est de ce point de vue-là que je me place. Il faut freiner le plus possible cette ajustice qui comence à dépasser les bornes.
    Une loi rétroactive pourrait également fait pour les ascendants, décréter la "responsabilité collective" - laquelle n'existe pas dans notre Droit, qui s'efforce de combattre l'arbitraire des Princes.

    Amitiés!

  • Que la rétroactivité de la loi soit un instrument de totalitarisme, personne n'en doute et surtout pas ceux qui ont inscrit ce principe dans les droits de l'Homme.
    Reste que la loi peut être rétroactive dans pratiquement tous les domaines .
    Il n'y a guère que le contrat qui soit à l'abri de la rétroactivité de la loi et encore le législateur peut y déroger pour des raisons d'ordre public.
    Pareillement, en matière pénale l'usage limite la rétroactivité aux lois plus clémentes, mais rien n'interdit au législateur de faire une loi en indiquant explicitement qu'elle sera rétroactive . C'est pour cela que je parle de grosse blague pour amuser le populo : c'est un principe mais il est finalement assez peu respecté.

  • @Paul-Emic: si le législateur fait une loi en indiquant qu'elle sera rétroactive, celle loi sera contraire à notre Constitution! On change alors de régime, de constitution, et c'est une sorte de "coup d'Etat", un gouvernement totalitaire peut s'installer, et tout le système du Droit actuel doit être réformé.
    Il n'y a pas de loi stricto sensu anti-tabac pour les lieux publics, cafés, etc... c'est un simple décret: si on est pris en train de fumer, onpaye une amende. Mais tout le monde croit que c'est une LOI, mais ce n'en est pas une parce qu'elle n'a pas été votée par les deux Chambres, c'est-à-dire par le peuple souverain...Les entorses à la démocratie sont nombreuses! c'est sûr!

    Amicalement

  • Le principe de non rétroactivité des lois n'est pas inscrit dans la constitution sauf pour les lois pénales et encore il découle alors uniquement de l'article 8 des Droits de l'Homme auquel renvoie le préambule de la constitution et donc de l'interprétation, de la jurisprudence du Conseil Constitutionnel.
    Et encore il faut tempérer ce principe puisqu'on a vu que cela ne valait qu'en cas d'aggravation de la peine . En cas de loi pénale plus clémente, la rétroactivité est de mise.
    La non rétroactivité découle également de l'article 2 du code civil avec valeur de loi ordinaire, non constitutionnelle donc . Elle s'impose alors au juge mais pas au législateur pour autant que celui-ci indique nettement sinon expressément sa volonté de rétroactivité.

    La non rétroactivité ne vaut que pour les actes déjà exécutés, et elle s'impose aux autorités administratives, donc décrets et règlements ne peuvent avoir d'effet rétroactifs.
    Le plus bel exemple de lois rétroactives est celui des lois fiscales où une loi défait allègrement ce qu'une autre a fait. Que je sache on n'évoque nullement le coup d'État à chaque vote du budget.

    Pour en revenir à l'interdiction de fumer, il faut savoir qu'en France une loi ne vaut que par ses décrets d'application qui en précisent les modalités.
    La loi Even posait donc l'interdiction de fumer dans les lieux publics et le décret de l'époque indiquait les exceptions. Il a suffit de supprimer ce décret par un autre et hop le tour est joué et sans rétroactivité.
    Tout ça très vite et très condensé car rien que dans les livres de première année de droit ça occupe plusieurs pages, car droit et simplicité vont rarement de pair dans ce beau pays.

  • Cher Paul-Emic, Ok, tu es meilleur juriste que moi! J'en suis restée au principe ancien "nullum crimen nulla poena sine lege". J'ai étudié longuement la Constitution de 1958 à Sc-Po, et on nous apprenait le principe de la non-rétroactivité des lois comme le socle du Droit démocratique! Mais je viens de fouiller un peu le Net pour éclairer ma lanterne, et alors que j'avais lu tout récemment dans un article que"seul le régime de Vichy avait bafoué ce principe, etc...", je vois que les lois pénales de Nuremberg ont été créées sur mesure, étaient rétroactives donc, en raison de l'abomination des crimes (de guerre) qu'il fallait bien punir! Je savais que ces lois de Nuremberg étaient rétroactives, discutables en droit strict, mais je ne l'avais encore jamais LU quelque part! - Pratiquement, à ce qu'on lit, le droit est terriblement élastique, à géométrie variable... Ce n'est pas si rassurant.... Il suffit d'un coup de pouce sur un des plateaux de la balance...
    Merci pour ton commentaire. Il faut absolument discuter de ces choses-là. Je suis ouverte à tout débat et j'aime apprendre!

    Amitiés

  • Surtout on s'aperçoit que certains principes dont on nous rebat les oreilles et qui pour notre génération semblaient être les piliers immuables de la société ne sont que des châteaux de cartes qui tiennent par la force de l'habitude.
    Il est notoire que la prétendue séparation des pouvoirs est mise à mal par la Vème puisque législatif et exécutif sont intimement mêlés ou plutôt le Législatif est complètement phagocyté par l'Exécutif.
    Reste le Judiciaire, mais ses membres sont des fonctionnaires donc dépendent pour l'ordinaire de l'Exécutif. Et pourquoi pas le quatrième pouvoir, les médias, dont il ne faut pas être grand clerc pour constater que son indépendance est loin de se traduire dans les faits :inféodation idéologique, à l'argent, au pouvoir, diversité de la pensée proche de zéro ...

  • Merci à Gaëlle et à Paul-Emic de revenir sur deux principes fondamentaux de la démocratie : la non rétro-activité des lois et la séparation des pouvoirs. Vous montrez que ces deux principes (et on peut ajouter la liberté d’expression) sont en réalité foulés aux pieds depuis plus de soixante ans par les hommes de pouvoir dans les pays « occidentaux » prétendus démocratiques, ces politiciens qui ont constamment à la bouche les mots « démocratie » et « liberté », pour mieux les bafouer !
    Ces principes sont des leurres dans notre pays, mais aussi aux USA, dans l’UE. La dernière condamnation de Gollnisch, qui s’ajoute à la longue liste des condamnations politiques ou le coup de force de l’OTAN pour chasser les Serbes du Kosovo pour livrer ce pays aux trafiquants Albanais, montrent bien que nous sommes dans un régime de dictature molle, mais aussi féroce que toutes les dictatures.
    Chère Gaëlle, cela mériterait plusieurs notes pour dénoncer cette situation !

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