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Tibet: Pékin engage "une lutte à mort" avec le Tibet

AFP.ATTENTION - Ajout: réaction Pékin à l'annonce de la rencontre de Brown avec dalaï-lama /// La Chine a affirmé avoir engagé une "lutte à mort" contre le Tibet.

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Zhang Quigli, n°1 du PC chinois
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19 mars 2008: des militaires chinois patrouillent dans Lhassa déserte 
mort" au Tibet et annoncé la reddition de 105 émeutiers à Lhassa, les groupes pro-tibétains évoquant mercredi des centaines d'arrestations.

"Nous restons engagés dans la poursuite du processus de dialogue afin de trouver une solution à la question tibétaine qui bénéficie aux deux parties", écrit le dalaï-lama dans un communiqué publié à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où il est réfugié depuis 1959.

"Je cherche aussi l'appui de la communauté internationale à nos efforts pour résoudre les problèmes du Tibet par le dialogue et je la presse d'appeler les dirigeants chinois à la plus grande retenue face aux troubles actuels", ajoute-t-il.

 Plus tôt, l'un de ses plus proches collaborateurs, Tenzin Taklha, avait indiqué à l'AFP que le dalaï-lama voulait reprendre le dialogue avec Pékin, réaffirmant que cet apôtre de la non-violence ne recherchait pas l'indépendance du Tibet.

L'entourage du dalaï-lama avait commencé en 2002 des négociations directes annuelles avec des responsables chinois. Le dernier cycle de ces pourparlers remonte à juin-juillet 2007.

Le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui s'est entretenu par téléphone avec son homologue chinois Wen Jiabao, a fait état de la disposition de Pékin "à entamer un dialogue avec le dalaï-lama à deux conditions que le dalaï-lama a déjà remplies: qu'il ne soutienne pas l'indépendance totale du Tibet et qu'il renonce à la violence".

Une prise de position dont les Etats-Unis se sont félicités, estimant que la volonté de Pékin d'ouvrir le dialogue avec le dalaï-lama "serait une chose très positive" alors que Pékin a annoncé une "lutte à mort" au Tibet !

Par ailleurs, Gordon Brown s'est déclaré prêt à rencontrer le chef spirituel des Tibétains au cours de sa prochaine visite à Londres le 22 mai. L'annonce de M. Brown a aussitôt suscité une réaction de Pékin qui s'est dit "sérieusement préoccupé". La Chambre haute du Parlement polonais a égalememt invité le dalaï-lama en Pologne où il devrait être reçu par le Premier ministre Donald Tusk. La date de la visite éventuelle reste à fixer.

Ces appels au dialogue interviennent alors que l'homme fort du Tibet, le numéro un du Parti communiste, Zhang Qingli, a affirmé que la Chine avait engagé une "lutte à mort avec la clique du dalaï-lama".

Dans un discours particulièrement violent prononcé mardi - où M. Zhang a qualifié le dalaï-lama de "loup enveloppé dans une bure de moine" et de "monstre à face humaine mais au coeur d'animal"-, il a également appelé les responsables à ne pas baisser la garde.

Les autorités chinoises ont affirmé que 105 personnes impliquées dans les manifestations de vendredi à Lhassa s'étaient rendues mardi soir, a indiqué l'agence Chine Nouvelle.

Les émeutes dans la capitale du Tibet ont fait 13 morts, vendredi, selon un bilan officiel. Les Tibétains en exil parlent de 100 morts, voire de centaines de victimes, non seulement au Tibet mais dans d'autres régions où les manifestations s'étaient propagées la semaine dernière.

Mercredi, des groupes pro-tibétains ont fait état de centaines d'arrestations après les troubles de ces derniers jours au Tibet et dans les régions où vivent des minorités tibétaines.

Toute confirmation de la part des journalistes étrangers est rendue difficile par l'interdiction d'accéder au Tibet ou dans les régions où vivent les minorités tibétaines.

Cependant selon des témoins, la Chine a déployé d'importants effectifs militaires et paramilitaires dans ses provinces les plus occidentales pour mettre fin aux troubles liés aux manifestations des Tibétains.

Mardi, Wen Jiabao a affirmé avoir "les preuves" que les émeutes de Lhassa avaient été "fomentées et organisées par la clique du dalaï-lama" pour "saboter les jeux Olympiques" de Pékin en août.

Mercredi, la Chine a annoncé maintenir le passage de la flamme olympique sur l'Everest, le plus haut sommet du monde, malgré les événements au Tibet, affirmant également ne pas craindre un boycottage des Jeux de Pékin.

"Le parcours va se dérouler comme prévu", a dit Jiang Xiaoyu, le vice-président du comité d'organisation des jeux Olympiques de Pékin (Bocog).

Les manifestations ont débuté le 10 mars, à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement anti-chinois de Lhassa en 1959.

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