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pékin

  • Opération anti-drogue à Pékin: des ados français arrêtés

    De jeunes Français, mineurs, ont été victimes de violences, selon des témoignages, en se retrouvant au coeur d'une vaste opération anti-drogue de la police chinoise, vendredi soir à Pékin.

    L'ambassade de France en Chine a annoncé samedi, dans un communiqué, qu'"elle se réservait de mener les démarches appropriées auprès des autorités compétentes s'il devait se confirmer que des voies de faits ont été commises".

    Les adolescents se sont retrouvés au coeur d'un coup de filet dans le quartier de Sanlitun, très fréquenté par les expatriés, mais également connu pour attirer nombre de dealers.

     

    Conduits au poste de police voisin, ils y ont passé plusieurs heures la tête recouverte de sacs plastiques ou de leur propre vêtement relevé, frappés s'ils tentaient de relever la tête ou de parler, ont témoigné des parents et leurs enfants joints par l'AFP, sous couvert de l'anonymat.

    "C'était horrible. J'ai voulu parler et j'ai pris un coup de pied. Pareil si on voulait écarter le sac pour mieux respirer", a raconté l'un de ces adolescent.

    Jointe par l'AFP, la police de Pékin s'est refusée à tout commentaire.

    Dans un communiqué cité par Chine Nouvelle, elle a annoncé avoir arrêté "une vingtaine de trafiquants ou consommateurs de drogue dont huit étrangers" lors de cette opération et avoir saisi une "grande quantité de drogue", ectasy et marijuana notamment.

    "Plusieurs dizaines de jeunes, de différentes nationalités, ont été appréhendés pour vérification, dont un certain nombre de Français, y compris des mineurs", a de son côté indiqué l'ambassade de France.

    "Les opérations de vérification se sont soldées par la remise en liberté de la plupart de nos jeunes compatriotes", a-t-elle ajouté.

    "L'ambassade a pris cette affaire très au sérieux", a commenté Francis Nizet, conseiller élu à l'assemblée des Français de l'étranger, qui avait été saisi de cette affaire par des parents.

    Francis Nizet a indiqué qu'il avait été "conseillé aux parents de se rendre dans un cabinet médical pour faire un constat, s'il y a lieu".

    Une famille a précisé à l'AFP avoir déjà accompli cette démarche pour faire constater "un crâne et un tibia rouges après des coups, un dos griffé et des bleus sur le bras".

    L'opération de police visait deux bars d'une petite rue proche du lycée français, très animée en fin de semaine et que la police a décrit comme "des nids de drogue" dans son communiqué.

    Selon M. Nizet, "la police chinoise a estimé que la place des mineurs n'étaient pas dans ces bars mal fréquentés".

    Plusieurs dizaines de policiers en civil ou en tenue, armés, avaient été mobilisés pour cette opération, accompagnés de chiens, et de nombreux photographes, selon les témoignages.

    "Ils avaient mis en joue les enfants. Au moins un adolescent a raconté avoir eu un pistolet braqué sur sa tempe après son interpellation, alors qu'il était aveuglé par ce qu'il avait sur la tête", a raconté une mère.

    "Une adolescente a été brutalement mise à genoux par terre, la tête sur un tabouret. Pour cela on lui mis le bras dans le dos très violemment", a-t-elle poursuivi.

    Une jeune fille, visiblement choquée, a raconté qu'elle avait été malmenée et contrainte de se déshabiller pour être fouillée, soupçonnée d'être propriétaire d'un vêtement contenant de la drogue, suspendu à la chaise sur laquelle elle était assise à l'arrivée de la police.

    En septembre, une opération similaire s'était produite dans le quartier et des témoins avaient déjà fait état d'arrestations brutales.

    L'ambassadeur de La Grenade avait ainsi dénoncé la manière dont son fils de 22 ans avait été traité.

  • Tibet: Pékin engage "une lutte à mort" avec le Tibet

    AFP.ATTENTION - Ajout: réaction Pékin à l'annonce de la rencontre de Brown avec dalaï-lama /// La Chine a affirmé avoir engagé une "lutte à mort" contre le Tibet.

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    Zhang Quigli, n°1 du PC chinois
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    19 mars 2008: des militaires chinois patrouillent dans Lhassa déserte 
    mort" au Tibet et annoncé la reddition de 105 émeutiers à Lhassa, les groupes pro-tibétains évoquant mercredi des centaines d'arrestations.

    "Nous restons engagés dans la poursuite du processus de dialogue afin de trouver une solution à la question tibétaine qui bénéficie aux deux parties", écrit le dalaï-lama dans un communiqué publié à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où il est réfugié depuis 1959.

    "Je cherche aussi l'appui de la communauté internationale à nos efforts pour résoudre les problèmes du Tibet par le dialogue et je la presse d'appeler les dirigeants chinois à la plus grande retenue face aux troubles actuels", ajoute-t-il.

     Plus tôt, l'un de ses plus proches collaborateurs, Tenzin Taklha, avait indiqué à l'AFP que le dalaï-lama voulait reprendre le dialogue avec Pékin, réaffirmant que cet apôtre de la non-violence ne recherchait pas l'indépendance du Tibet.

    L'entourage du dalaï-lama avait commencé en 2002 des négociations directes annuelles avec des responsables chinois. Le dernier cycle de ces pourparlers remonte à juin-juillet 2007.

    Le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui s'est entretenu par téléphone avec son homologue chinois Wen Jiabao, a fait état de la disposition de Pékin "à entamer un dialogue avec le dalaï-lama à deux conditions que le dalaï-lama a déjà remplies: qu'il ne soutienne pas l'indépendance totale du Tibet et qu'il renonce à la violence".

    Une prise de position dont les Etats-Unis se sont félicités, estimant que la volonté de Pékin d'ouvrir le dialogue avec le dalaï-lama "serait une chose très positive" alors que Pékin a annoncé une "lutte à mort" au Tibet !

    Par ailleurs, Gordon Brown s'est déclaré prêt à rencontrer le chef spirituel des Tibétains au cours de sa prochaine visite à Londres le 22 mai. L'annonce de M. Brown a aussitôt suscité une réaction de Pékin qui s'est dit "sérieusement préoccupé". La Chambre haute du Parlement polonais a égalememt invité le dalaï-lama en Pologne où il devrait être reçu par le Premier ministre Donald Tusk. La date de la visite éventuelle reste à fixer.

    Ces appels au dialogue interviennent alors que l'homme fort du Tibet, le numéro un du Parti communiste, Zhang Qingli, a affirmé que la Chine avait engagé une "lutte à mort avec la clique du dalaï-lama".

    Dans un discours particulièrement violent prononcé mardi - où M. Zhang a qualifié le dalaï-lama de "loup enveloppé dans une bure de moine" et de "monstre à face humaine mais au coeur d'animal"-, il a également appelé les responsables à ne pas baisser la garde.

    Les autorités chinoises ont affirmé que 105 personnes impliquées dans les manifestations de vendredi à Lhassa s'étaient rendues mardi soir, a indiqué l'agence Chine Nouvelle.

    Les émeutes dans la capitale du Tibet ont fait 13 morts, vendredi, selon un bilan officiel. Les Tibétains en exil parlent de 100 morts, voire de centaines de victimes, non seulement au Tibet mais dans d'autres régions où les manifestations s'étaient propagées la semaine dernière.

    Mercredi, des groupes pro-tibétains ont fait état de centaines d'arrestations après les troubles de ces derniers jours au Tibet et dans les régions où vivent des minorités tibétaines.

    Toute confirmation de la part des journalistes étrangers est rendue difficile par l'interdiction d'accéder au Tibet ou dans les régions où vivent les minorités tibétaines.

    Cependant selon des témoins, la Chine a déployé d'importants effectifs militaires et paramilitaires dans ses provinces les plus occidentales pour mettre fin aux troubles liés aux manifestations des Tibétains.

    Mardi, Wen Jiabao a affirmé avoir "les preuves" que les émeutes de Lhassa avaient été "fomentées et organisées par la clique du dalaï-lama" pour "saboter les jeux Olympiques" de Pékin en août.

    Mercredi, la Chine a annoncé maintenir le passage de la flamme olympique sur l'Everest, le plus haut sommet du monde, malgré les événements au Tibet, affirmant également ne pas craindre un boycottage des Jeux de Pékin.

    "Le parcours va se dérouler comme prévu", a dit Jiang Xiaoyu, le vice-président du comité d'organisation des jeux Olympiques de Pékin (Bocog).

    Les manifestations ont débuté le 10 mars, à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement anti-chinois de Lhassa en 1959.