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Sarközy en chef des Armées

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Le chef de l'Etat a profité d'un déplacement à Cherbourg, où sera mis à l'eau le sous-marin nucléaire « le Terrible », pour soigner son image de président. De retour à Paris, il a reçu John McCain, le candidat républicain aux élections américaines.

A la tribune, face à son auditoire réuni dans l'immense nef où a été construit le sous-marin nucléaire lanceur d'engins « le Terrible », Nicolas Sarközy martèle : "L'essentiel, c'est la sauvegarde des intérêts vitaux de notre pays. Je m'en porte ici le garant. La France ne baissera pas la garde."

» Après l'hommage rendu en début de semaine aux poilus, puis à la Résistance, le chef de l'Etat a poursuivi hier dans le registre très présidentiel que l'Elysée veut aujourd'hui privilégier. Avant de rencontrer, dans l'après-midi, John McCain, le candidat républicain à la Maison-Blanche, Nicolas Sarkozy aura prononcé à Cherbourg, en tant que chef des armées, son premier grand discours sur la défense et sa vision de la dissuasion nucléaire. Certes, la date de ce déplacement, correspondant à la prochaine mise à l'eau du « Terrible » (qui sera pleinement opérationnel en 2010), était fixée depuis deux mois. Mais le calendrier fait bien les choses.

A son arrivée, Sarközy, écharpe noire nouée autour du cou, commence par pousser un coup de gueule. Le chef de l'Etat, qui doit rencontrer à huis clos les syndicats du groupe DCNS, s'aperçoit qu'il n'y a pas de chaises. Il exige qu'on lui trouve une salle où ils puissent discuter assis. Puis le chef de l'Etat visite l'atelier où a été fabriquée la coque du sous-marin.

 Il serre la main de deux chaudronniers, leur demande leur ancienneté, le montant de leur salaire. « Le ton n'était pas très présidentiel, sourit Thierry, c'était de notre niveau. On est contents de le voir. Le dernier président à être venu ici, c'était De Gaulle, en 1967. » « J'avais 4 ans et j'étais sur les épaules de mon père qui travaillait déjà ici », renchérit son collègue. Un peu plus loin, Sarközy demande à un soudeur combien de temps il lui reste avant la retraite : « Quatre ans, comme vous, monsieur le Président », lui répond-il. Surpris, le chef de l'Etat hésite, puis lâche : « Eh bien, à ce moment-là, on ira boire un coup. »

 

Vingt minutes plus tard, le discours, lui, se veut présidentiel et le ton gaullien! Il y aura des économies et des arbitrages difficiles, mais Sarkozy l'assure : « Le budget de la défense est le deuxième de l'Etat et il le restera. Il ne baissera pas. » Il réaffirme la nécessité de la dissuasion nucléaire, « l'assurance vie de la nation ». Une dissuasion « strictement défensive » dont il lui revient d'apprécier la limite. Et de prévenir : « Tous ceux qui menaceraient de s'en prendre à nos intérêts vitaux s'exposeraient à une riposte sévère de la France, entraînant des dommages inacceptables pour eux. » Il évoque aussi la possibilité, dans le cadre de la dissuasion, de procéder à un « avertissement nucléaire ».

Mais Sarközy insiste également sur le désarmement, vantant le « bilan exemplaire et unique au monde » de la France en la matière. Il explique avoir décidé que le nombre d'armes nucléaires, de missiles et d'avions sera réduit d'un tiers. « Avec cette réduction, notre arsenal comprendra moins de 300 têtes nucléaires », précise-t-il en invitant tous les pays à ratifier le traité d'interdiction complète des essais nucléaires, à commencer par la Chine et les Etats-Unis. Et il propose l'ouverture de négociations sur un traité interdisant les missiles sol-sol de portée courte et intermédiaire. Une mesure visant en particulier l'Iran.

Sarközy évoque explicitement la menace de Téhéran : « L'Iran accroît la portée de ses missiles alors que de graves soupçons pèsent sur son programme nucléaire. C'est bien la sécurité de l'Europe qui est en jeu. »

C'est  la guerre contre l'Iran (et la défense d'Israël) qui le préoccupe avant tout!

Commentaires

  • McCain, un an avant sa prise de fonction, est venu réclamer de la chair fraîche à Sakozy, que celui-ci a immédiatement et généreusement accordée. La chair des Français, ça ne vaut rien, ça n’est que de la chair à canon ! Et il faut bien préparer la prochaine guerre avec l’Iran ! Israël peut dormir sur ses deux oreilles.

  • Cher abad, la France va envoyer 1000 soldats de plus en Afghanistan, il y a en déjà 1900... Ce n'est plus le président de la RF, mais le valet des Américains... Il ravale notre pays...Nous n'avons plus de diplomatie indépendante, plus de voix personnelle, il parle "en écho", si je puis dire... C'est un pauvre perroquet, dérisoire, dont on se moque dans le NYT...
    Cet ouvrier chaudronnier a plus l'esprit de répartie que lui! Vous avez lu la Note?

    Et toujours l'Iran! Les gens vont trouver "normal" qu'on aille se battre en Iran, qu'on jette un déluge de bombes sur ce pays...

    Amitié

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