L'attaque s'est produite samedi en début d'après-midi au Creusot, s'il faut en croire le Journal de Saône-et-Loire, qui révèle l'affaire. Une femme de 65 ans, Yvette Charleux, qui promenait son Yorkshire sur la rue Foch, s'est trouvée face à deux chiens, décrits sans plus de précision comme des "chiens d'attaque". Toujours selon le journal, les deux molosses n'étaient ni en laisse, ni muselés ; ils auraient accouru depuis un square situé de l'autre côté de la rue pour se jeter sur elle.
"J'ai crié, j'ai hurlé de peur et de douleur. Le propriétaire des chiens n'était pas loin, mais personne dans la rue n'est intervenu", a témoigné la victime dans le Journal de Saône-et-Loire. Témoignage plus accusateur encore dans Creusot-Infos : "Il y avait un maître avec les chiens. Sans doute leur propriétaire. Il s'est sauvé avec ses deux chiens", a affirmé la victime. Dans ce journal, elle évoque en revanche deux gros chiens, "un noir et un blanc", sans préciser s'il s'agissait de chiens d'attaque.
Les molosses ne la visaient pas directement, semble-t-il, mais en voulaient à son Yorkshire. Blessée alors qu'elle avait pris le petit animal dans ses bras pour le protéger, elle a été brièvement hospitalisée. Gravement mordue à la main gauche, elle devra de nouveau subir des examens mardi à l'hôpital.
Des chiens d'attaque "en liberté totale"
"Heureusement que je portais un gros anorak qui m'a protégée", a également raconté Yvette Charleux dans le Journal de Saône-et-Loire. Son petit chien, lui, n'aura pas eu sa chance : il est mort dans l'attaque. "Ils ont tué mon petit Filou. Mais ils auraient très bien pu se jeter sur un enfant", a-t-elle également témoigné dans Creusot Infos.
Après avoir reçu la visite de la police, prévenue dès son agression, elle compte déposer plainte mardi. Et déjà, elle a dénoncé dans les colonnes du Journal de Saône-et-Loire : "De très nombreux chiens d'attaque se promènent dans le quartier. Ils sont en liberté totale. Depuis quelque temps, je n'osais plus sortir le soir sur la rue Foch". Elle affirme n'avoir rien dit jusqu'à ce jour "par peur des représailles". Elle aurait d'ores et déjà reçu un appel du maire, qui lui aurait proposé de la rencontrer dans la semaine.
LCI.fr -23 mars 2008
A qui appartiennent ces chiens sans laisse ni muselière, qui attaquent les passants en pleine rue?
Pourquoi cette dame a-t-elle peur des "représailles"? Qui sont ces propriétaires de chiens capables d'exercer des représailles sur les passants qui portent plainte?
MAM a eu beau parler de "mesures", c'était du vent, comme d'habitude!
Commentaires
bien parlé! bonnes questions! Tous, nous pouvons voir ceux qui ont du goût pour cette féroce chiennerie..si bien assortie à ses maîtres que parfois l'on peut se demander "qui tient qui" en laisse, qd il y a des laisses.
" Ces paroles de mon amertume:
ainsi vont les cabots sans laisses
chiant partout, chiant sans cesse
sur les pelouses et le bitume"
Si je puis me permettre, au sujet de la zoophilie ambiante:
http://labbetymonde.blogspot.com/2007/11/place-de-lhtel-de-ville.html
@l'abbé tymon: en plein accord avec toi!
Tes vers sont excellents! Je ne te dis pas, à Marseille... sans laisse ni muselière, même dans les "bons" quartiers... Il m'est arrivé d'avoir peur... Et en plus on dit qu'ils sentent les phéromones de la peur... Il y a surtout une sale racaille qui rigole, pas loin... je vais aller sur ton blog. Merci!
J’ai entendu parler de cette histoire, c'est sûr que c'est scandaleux, cet homme est irresponsable. Laisser ainsi ses chiens, sans laisse, alors qu’il devait bien les savoir associables, et surtout, fuir après les faits, est inadmissible. C'est une non assistance à personne en danger.
J'ai connu une histoire assez semblable mais qui fort heureusement ne s'est pas soldé par la mort de ma chienne : J’ai une chienne amstaff de 4 ans parfaitement éduquée. Un jour, elle s’est elle aussi faite attaquer par un chien qui n’était pas attaché et ça s’est terminé par une visite chez le vétérinaire en plein milieu de la nuit pour la faire soigner. Depuis, elle n’est pas devenue hargneuse pour autant, non, elle est plutôt du genre à s’écarter dés qu’une situation part en sucette.
J'ai de la peine pour cette femme qui vient de perdre son compagnon, elle a du vivre un moment terrible.
Quant aux journalistes, il serait bon qu’ils cessent les amalgames. Dans le journal du Creusot, cette dame a parlé de possibles « molosses » ce qui s’est transformé en « chiens d’attaques », qui s’est transformé dans l’inconscient collectif en « chiens catégorisés ». Or, jusqu’à preuve du contraire, personne ne sait de quelle race de chien il s’agissait si ce n’est que c’était « un gros chien blanc et un gros chien noir ». Il est possible que la loi obligeant le port de muselière ne s’applique pas à eux, mais celle d’être tenus en laisse est applicable à tous les chiens qui ne peuvent pas être rappelés au pieds quelqu’en soient les circonstances, surtout en ville…
Malgré toutes les rodomontades des politiciens et autres ministres, on voit partout des chiens, et surtout des gros, se promener en toute liberté, sans même leurs maîtres dans les parages. Jamais la police n’intervient pour essayer de faire cesser ces formes d’agression, alors qu’elles se sont multipliées ces derniers temps.
Quand au maire qui tente de se dédouaner de ses responsabilités en cherchant à rencontrer la victime, on aimerait savoir s’il a tenté de faire quelque chose auparavant. Il ferait mieux de poursuivre les propriétaires qui laissent leurs chiens se promener librement sans laisse. J’espère que la victime aura le courage de refuser cette entretien et de dire ses quatre vérités à ce maire.
A l’abbé Tymon : laissez moi vous dire mon enthousiasme pour votre fable : êtes-vous le La Fontaine du XXIème siècle ?