Intervenant, une fois de plus, sur « le danger nucléaire iranien », alors même que les agences américaines d’espionnage ont publiquement affirmé que l’Iran avait selon elles cessé de travailler sur le nucléaire militaire depuis plusieurs années, Clinton a déclaré qu’elle n’hésiterait pas à « oblitérer totalement l’Iran », en cas d’attaque venant de ce pays dirigée contre Israël.
Pas de précautions oratoires dans le discours de Clinton : « Je veux que les Iraniens sachent que si je suis présidente, nous attaquerons l’Iran s’il s’avise d’attaquer Israël. Au cours des dix prochaines années, au cours desquelles ils pourraient caresser l’idée folle d’attaquer Israël, nous serions capables de les faire totalement disparaître de la carte », a-t-elle ajouté.
Obama, qui promet lui aussi, s’il est élu, de continuer la politique américaine de soutien total à Israël (l’intéressé a par exemple cherché à empêcher l’ancien président Jimmy Carter de parler avec les ministres du gouvernement palestinien membres du Hamas) a tenu à se distancier légèrement du langage ultra-belliqueux de sa rivale. « Je n’aime pas ce vocabulaire de traîneurs de sabre », a-t-il dit.
Mais ni Obama, ni Clinton, n’ont eu un mot de commentaire, mardi, après la révélation d’une affaire gênante pour Israël, et plus encore pour la classe politique américaine qui soutient les dirigeants israéliens quoi qu’ils fassent. En l’occurrence, l’annonce de l’arrestation d’un ancien militaire, citoyen américain, pour espionnage ... en faveur d’Israël !
Nous pouvons également être sûrs que les grands médias, ici, resteront discrets tant sur cette nouvelle affaire d’espionnage « entre amis » que sur les vociférations guerrières d’Hillary Clinton.
(Source: alterinfo - 24 avril 2008)
Commentaires
On connaissais depuis longtemps cette option de la politique américaine ; cette déclaration ne nous apprend donc rien ; mais elle a l’avantage d’être claire !