C'est une affaire qui rappelle fortement la séquestration d'Elisabeth Fritzl , cette femme retenue et abusée pendant 24 ans par son père dans la cave du pavillon familial, à Amstetten en Autriche. En France, Lydia Gouardo, 46 ans, a, elle, été torturée et violée pendant 30 ans par son père légitime, mais pas biologique. Elle a ainsi mis au monde six enfants sans que les services sociaux ni la justice ne puissent, dans son désarroi, lui porter secours.
Libérée de ce drame il y a presque neuf ans, Lydia Guardo avait raconté aux policiers lors de l'enquête avoir été placée à plusieurs reprises en foyer à Melun après des fugues, mais Raymond Gouardo, son père, l'en retirait systématiquement. Ce dernier l'a également régulièrement brûlée à l'acide chlorhydrique, mutilée et battue. Il meurt finalement en 1999 et met ainsi fin à son calvaire.
Après un procès à huis clos qui s'est tenu fin mars, la cour d'appel de Paris a condamné vendredi 18 avril la belle-mère de Lydia, Lucienne Ulpat, à 4 ans de prison avec sursis pour "non-empêchement de crime". Selon l'accusation, Lucienne Ulpat avait assisté plusieurs fois à ces scènes sans rien dire. Elle a aussi été reconnue coupable d'agression sexuelle sur l'un des fils de Lydia. À ce titre, la Cour a alloué 3 000 euros de dommages et intérêts au jeune homme. 6 000 euros de dommages et intérêts ont aussi été accordés à sa mère Lydia.
Libérée de ce drame il y a presque neuf ans, Lydia Guardo avait raconté aux policiers lors de l'enquête avoir été placée à plusieurs reprises en foyer à Melun après des fugues, mais Raymond Gouardo, son père, l'en retirait systématiquement. Ce dernier l'a également régulièrement brûlée à l'acide chlorhydrique, mutilée et battue. Il meurt finalement en 1999 et met ainsi fin à son calvaire.
Après un procès à huis clos qui s'est tenu fin mars, la cour d'appel de Paris a condamné vendredi 18 avril la belle-mère de Lydia, Lucienne Ulpat, à 4 ans de prison avec sursis pour "non-empêchement de crime". Selon l'accusation, Lucienne Ulpat avait assisté plusieurs fois à ces scènes sans rien dire. Elle a aussi été reconnue coupable d'agression sexuelle sur l'un des fils de Lydia. À ce titre, la Cour a alloué 3 000 euros de dommages et intérêts au jeune homme. 6 000 euros de dommages et intérêts ont aussi été accordés à sa mère Lydia.
Le Point 29 avril 2008
Commentaires
eh bé ! Sodome et Gomorrhe vont bientôt paraitre comme de paisibles jardins d'enfants
Je ne comprends pas quelque chose. Les enfants, dans ces deux affaires, paraissent n'avoir aucune tare.
à Paul-Emic: tu me fais rire, bien que ce ne soit pas drôle!
@ Arauris: tous les enfants nés de l'inceste ne sont pas tarés, loin de là! La fille aînée en Autriche a une maladie mystérieuse, mais les six autres sont normaux. Cela se verra peut-être dans une ou deux générations... Je crois que l'inceste doit être répété sur quelques générations pour qu'on voit les tares apparaître. Dans le cas de Lydia, il ne s'agit pas de son père biologique, mais du mari de sa mère qui l'avait reconnu: c'est un père légal, c'est tout. Il n'y aucun lien du sang entre eux.
L'inceste est ici "moral", si je puis dire, mais non biologique.
Chez les animaux, l'inceste est banal et ne donne pas naissance, je crois, à des individus tarés. Mais je peux me tromper sur ce point.
non c'est bien cela Gaëlle.
J'ajouterai que l'inceste bien que non biologique est peut-être moral mais aussi légal, le seul qui soit véritablement réprimé malgré tout ce qu'on peut en penser.
Dans ce sens les deux incestes ont légalement la même valeur.
@ Paul-Emic: oui, je comprends bien, mais je voulais dire que pour la consanguinité, ce n'était pas pareil! Le mari de ta mère qui t'a reconnue est un étranger biologiquement: pour les "tares", c'est sans importance.
Dans la Bible, après la fuite de Sodome et Gomorrhe, si je me souviens bien, les deux filles de Loth se retrouvent seules avec lui dans une grotte: il n'y aucun autre homme dans ce désert et, pour assurer la continuité de leur race, elles couchent avec leur père "endormi". Je vais vérifier, mais c'est à peu près ça: l'important est d'avoir des enfants pour que la lignée ne s'éteigne pas, et l'inceste, dans ce cas, est permis dans le récit biblique.
C'est bien cela elles connurent leur père pour assurer sa lignée : "viens, enivrons notre père et couchons avec lui pour en assurer une postérité".
à noter que dans ce cas l'initiative de l'inceste vient des filles et a un but, à l'époque éminemment pratique : assurer la survie de la lignée. Tout le contraire de ce qu'on nous décrit ici : un vice paroxistique
Les unions consanguines risquent de donner des enfants tarés seulement s’il existe des tares dans la lignée. Ces tares sont généralement récessives : elles ont très peu de chance d’apparaître dans des unions sans lien de parenté, alors que dans des unions consanguines la probabilité d’apparition devient très forte (le cas très connu est celui de l’hémophilie qui n’apparaît que si les deux parents sont porteurs de la tare). Autrement dit dans les unions consanguines, il n’y a pas nécessairement risque d’apparition d’une tare.
Gaëlle ; je pense qu’on ne peut pas dire que l’inceste soit permis dans la bible. Le cas de Loth est exceptionnel et dans le livre de Moïse (de l’ancien Testament) les différents incestes sont rigoureusement interdits.
Cher abad, j'ai écrit que "dans ce récit bliblique", celui des filles de Loth, il est permis - on ne le condamne pas puisque c'est pour assurer une descendance quand il n'y aucune alternative. C'est un cas exceptionel, effectivement. La Bible interdit l'inceste, et d'ailleurs c'est un tabou universel. Mais je trouve que même pour assurer une descendance à une lignée, c'est choquant. Enfin, moi, ce récit m'avait choquée.
Je préfère lire "Peau d'âne", où la fille du roi refuse de se marier avec son père!
Amitiés
Chère Gaëlle, Je ne dirai pas que la bible permet l’inceste des filles Loth. Elle raconte simplement ce fait, cependant que la logique de la Bible n’a que de lointains rapports avec la raison.
Avec ‘Peau d’âne’ nous nous éloignons du sujet. Je trouve que le talent de Perrault est tel qu’il réussit à faire souhaiter chez son lecteur que la fille du roi épouse son père, malgré la répulsion qu’on peut avoir pour ce genre d’inceste. Et la princesse apparaît bien capricieuse de refuser ce mariage !