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Les psys et les délinquants sexuels...

Psychiatre et criminologue, Roland Coutanceau est également membre de la commission d'analyse et de suivi de la récidive.

LE FIGARO. - Selon son parcours judiciaire, le meurtrier présumé de Susanna Zetterberg ne se serait pas signalé entre 1999, sa sortie de prison, et 2005, où il est impliqué dans un vol à main armée. Peut-il y avoir ainsi une telle période d'inactivité chez un délinquant sexuel ?
Dr Roland COUTANCEAU. - Il n'y a pas de fatalité de la répétition, mais il arrive que des délinquants sexuels récidivent après une longue période de latence. Certains dérapent dans un moment de fracture de leur trajectoire qui fait remonter leurs pulsions à la surface. À la suite d'une perte affective, d'un manque d'argent ou d'un trop grand isolement social, ils peuvent être tentés de recommencer, de regagner un sentiment de toute puissance. Ils se disent que, perdu pour perdu, autant faire ce qui leur passe par la tête. Pour éviter la récidive, il faudrait d'ailleurs apprendre à repérer ces périodes à risque.

Le phénomène d'escalade - le passage de l'agression au viol puis au meurtre - est-il fréquent chez les délinquants sexuels ?
La majorité des délinquants ont leur «style» et reproduisent les mêmes actes, suivent le même schéma. Il y a très peu de tueurs chez les agresseurs sexuels. Pour une minorité, il existe cependant un phénomène d'escalade. Il concerne les sujets les plus mégalos, qui recherchent la toute puissance dans le crime et ne sont pas intimidables par la sanction. Il touche aussi certains délinquants sexuels qui, à force d'être condamnés, cherchent à éliminer les traces de leurs actes parce qu'ils ont peur d'être reconnus.

L'affaire Susanna réactualise le débat sur de la prévention de la récidive des délinquants sexuels. Que préconisez-vous ?
Certaines peines pourraient être assorties de contraintes plus importantes dans le cadre de la liberté conditionnelle. Je pense non seulement au bracelet électronique mais aussi à une surveillance policière structurée, en fonction de la dangerosité. En outre, la prise en charge de la prévention doit être au cœur de la politique de détention. Pendant la peine, il faut développer un accompagnement «criminologique» pour mieux repérer les sujets dangereux et les prendre en charge afin de diminuer leur dangerosité avant la sortie.

     Ces propos tout empreints de compassion envers les délinquants sexuels sont particulièrement révulsants alors qu'une jeune femme innocente vient de mourir torturée dans les pires souffrances!

Commentaires

  • Pauvres délinquants sexuels...
    "Diminuer leur dangerosité avant leur sortie". Parce qu'il est acquis une fois pour toute et de toute éternité qu'ils sont faits pour être relâchés au milieu des agneaux.
    Mais pour les idéologues fanatiques, la réalité n'est rien devant leur religion. C'est fort la foi.
    Moi je préfère celle ce ceux qui se sont occupés de deux délinquants iraniens sur une photo désormais célèbre sur notre réseau de blogs.

  • Les propos tenus aussi bien par le journaliste que par le psy sont ignobles. Ils regrettent visiblement qu’il eut une période « d’inactivité » pendant six ans ! Ces propos sont incroyables d’ignominie. Je me répète, mais je ne trouve pas de mots pour exprimer mon indignation. Ils n’envisagent pas le fait qu’il ne se soit pas laissé prendre et qu’il ait pu en réalité continuer ses agressions. Ces deux individus devraient être poursuivis en justice et lourdement condamnés. Mais notre justice préfère condamner lourdement les malheureux automobilistes qui n’attachent pas leur ceinture que les vrais criminels. C’est tellement plus facile : condamner les innocents et les honnêtes gens, mais libérer les criminels !

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