Une mère de famille de 40 ans, reconnue coupable d'avoir proféré des propos racistes et antisémites et d'avoir agressé une autre mère de famille devant une école de Fréjus (Var), a été condamnée vendredi à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Draguignan.
Le tribunal a également prononcé deux années de mise à l'épreuve accompagnées de mesures strictes comme interdiction de parler à la victime et à sa famille, obligation de changer de trottoir et de rester à distance ou encore interdiction de se déplacer à l'étranger.
La mère de famille a également été condamnée à 1.500 euros de dommages et intérêts et à verser 1 euro symbolique à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), partie civile.
Le 7 janvier 2008, Annie Ripoll avait insulté Mélissa Humbert en lui répétant: «tu n'es pas juive pour rien, tu es une mauvaise langue». Le ton était monté et des coups avaient été portés entraînant une incapacité totale de travail (ITT) de dix jours pour Mme Humbert.
Selon la victime et les nombreux témoignages fournis, dont des attestations rédigées par des policiers municipaux de Fréjus, les insultes duraient depuis près de trois ans. A tel point que Mme Humbert se faisait accompagner par des parents jusqu'à l'école et que parfois les policiers municipaux la raccompagnaient à son domicile.
Son avocat Me Jean-Christophe Piaux a mis l'accent sur ces «trois années de souffrance et de harcèlement moral quotidien».
Rappelant la hausse ces dernières années des agressions racistes et antisémites, notamment la propagande sur internet, l'avocat de la Licra, Me Gérard Bentata, a stigmatisé l'attitude de la prévenue «qui vomit du juif au quotidien», «une madame Le Pen en jupon».
En défense, Me Isabelle Calderari a plaidé la relaxe. Sa cliente a rejeté en bloc les éléments du dossier et s'est dit victime d'un coup monté, assurant à la barre «ne rien avoir du tout contre les juifs».
Des affirmations auxquelles la procureure Sophie Guichon n'a pas adhéré en dénonçant «l'apogée de la haine vis à vis de la victime et de la religion». Elle a requis trois mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve et 1.000 euros d'amende.
Commentaires
Il paraît qu’on ne peut pas commenter un jugement. Mais est-ce qu’on ne nous cache pas soigneusement les insultes et les humiliations qu’a dû endurer cette pauvre femme, maintenant condamnée ? Mais quels témoins auraient le courage de la défendre ? Pour elle, il n’y a point de Licra, de MRAP, de SOS machin, etc.
et quelles sont les preuves ?
@Paul-Emic: l'article dit: "des attestations des policiers municipaux de Fréjus". C'est peut-être une mégère, il y a eu crêpages de chignon, mais pour en arriver à la Licra! Pourquoi Annie Ripoll traitait Mélanie Humbert de "mauvaise langue"? La sanction me paraît bien lourde. Elle n'a plus le droit de se rendre à l'étranger. Quant aux connotations insultantes pour JMLP, elles sont hors de propos (il est député européen, élu) et condamnables!
Iebhammoth (61a) : Les Juifs ont droit à être appelés « hommes », pas les chrétiens.
Choschen Ham. (26, 1) : Un Juif ne doit pas être poursuivi devant un tribunal chrétien, par un juge chrétien, ou par des lois chrétiennes.
Choschen Ham (34, 19) : Les chrétiens et les serviteurs ne peuvent pas témoigner lors d’un procès.
Oups ! Désolé : copié/collé malencontreux du Talmud.
Sans commentaire, puisque c'est interdit.
Euh, si en fait. Vous voyez bien que la justice française peut être inflexible avec les voyous quand elle veut bien.
Cher voyageur, quelle maladresse ! Il vous faudra faire très attention la prochaine fois.
Heu, le Kippour aussi c’est pas mal, dans le genre !
oui ce que je voulais dire, c'est à part les déclarations de la "victime" quelles sont les preuves réelles ? J'imagine que les policiers arrivés après la bataille ne peuvent témoigner sur les raisons réelles de l'altercation.
Condamnation évidemment sans commune mesure avec les faits, sauf si pour l'ajustice certains sont nettement plus égaux que les autres.
@ Paul-Emic: Ripoll (nom de la "coupable") un patronyme répandu dans le Var (Fréjus), dans les Alpes maritimes. J'ai vérifié, à tout hasard.
Non, de preuves vraiment "matérielles", il semble qu'il n'y en ait pas, selon l'article. C'est la dame Humbert qui a déposé plainte, et sa plainte n'est pas restée lettre morte, avec la Licra...
Amicalement
il est sûr que si l'on veut nuire à son voisin il suffit de le traiter de raciste !
Si en plus l'accusateur fait partie d'une minorité visible ou pas l'affaire est dans le sac
@ Paul-Emic, c'est juste ce que tu dis! Pour ma part, je n'ai de ma vie jamais proféré d'injure raciste! C'aurait été m'abaisser à mes propres yeux... En revanche, j'ai été plusieurs fois insultée, à Paris comme à Marseille, me faisant traiter (sans qu'il y ait eu auparavant la moindre altercation! ) de "sale Française!" (le plus fréquent), de "sale Blanche!" et de "Tu n'es pas chez toi ici!" - et également, une fois, de "sale Pied Noir!", alors que je ne suis pas Pied Noir d'origine... - Fréjus, où habitent ces personnes, est une ville très populaire, et les injures peuvent voler vite!
Je ne sais pas ce que peut faire une Blanche, Française, d'origine chrétienne, lorsqu'elle est insultée ainsi en public ! Je crois que sa plainte ne serait pas reçue au commissariat... Et comme les témoins crèvent de trouille!