Travailler en Inde pour 320 € mensuels, c'est ce que proposent deux annonces sur le site de l'ANPE.
C'est Attali qui les a mises?
Deux offres d'emploi, consultables sur le site Internet de l'ANPE depuis le 23 avril, commencent à défrayer la chronique. Et pour cause, les postes ne sont pas à pourvoir en France, mais à l'autre bout du monde.
A Pondichéry, exactement, ville côtière du sud-est de l'Inde située à quelque 9 000 km de Paris ! Bel exemple de mobilité géographique au moment où le gouvernement entend obliger les chômeurs à élargir le périmètre de leurs recherches d'emploi...
Les contrats proposés sont des CDI d'agent de maîtrise dans une entreprise de plus de 5 000 salariés spécialisée dans l'informatique. Est-elle indienne ou française ?
Invoquant la confidentialité, l'ANPE ne veut révéler ni le nom ni la nationalité du recruteur. Titulaires d'un BTS ou d'un DUT en informatique, les candidats peuvent être débutants à condition, toutefois, de parler anglais couramment. Rien que de très classique. Sauf que la rémunération, elle, est très « couleur locale » : entre 10 000 et 20 000 roupies par mois. Soit près de 320 €, soit 3 840 € par an...
Un salaire correct pour l'Inde, mais qui, forcément, est largement inférieur aux 20 000 € annuels auxquels, à qualification égale, un informaticien peut prétendre en France.
« En tant que service public, nous avons l'obligation de publier toutes les offres que nous recevons dès lors qu'elles respectent les obligations légales du pays concerné », se défend-on à l'ANPE, avant d'ajouter que « si un cadre confirmé ne sera pas forcément intéressé par l'annonce, un jeune, lui, pourra être tenté par une expérience à l'étranger ».
Tout juste reconnaît-on que les candidats potentiels bénéficieront d'une couverture sociale « locale » et auront donc tout intérêt à négocier « certains avantages » avec leur futur employeur.
Il n'empêche, ces deux annonces ne laissent pas d'étonner, tant l'Inde, a priori, ne manque pas de main-d'oeuvre. Surtout, dans le secteur informatique dont l'industrie locale, à l'image du géant Infosys, s'est fait une spécialité . C'est pour cette raison que Barane Anandane, ingénieur indien qui partage son temps entre la France et Pondichéry, ne croit pas une seule seconde que cette offre émane d'une entreprise locale.
« Outre le fait qu'il est difficile, pour un étranger, d'obtenir un visa d'une durée de plus de six mois, estime cet Indien de 47 ans qui dirige une entreprise d'informatique, je suis persuadé que ces offres émanent d'un groupe français qui ne veut pas dire son nom. Pour la bonne et simple raison que ce type de profil, ça court les rues en Inde. C'est plutôt dans le hardware ou la programmation appliquée aux métiers des télécoms que le personnel manque. » Alors, qui veut délocaliser des travailleurs français à un prix super-discount ?
Le Parisien 03 mai 2008
Commentaires
Malheureusement, le fond de cet article est très en rapport avec le suivant. Nous sommes en concurrence avec plusieurs milliards de crève la faim. Nous vivons sur nos acquis, c'est à dire les efforts de nos ancêtres pour se maintenir au sommet de la hiérarchie sociale humaine. Les frontières sont ouvertes, et dans le mauvais sens pour nous. La mondialisation de l'économie va nous aligner, au niveau mondial, sur les coûts de production de tous ces pays. Nous allons devenir le tiers-monde. L"africanisation" de nos contrées a déjà commencé. Les gens qui nous dirigent ("vers l'abîme"), sont des fous. Ca, c'est le bâton. Pour la carotte, ce sera l'emergence d'un gouvernement mondial, l'esclavage volontaire.
Oui, mais il paraît qu’en compensation l’ANPE a fait paraître deux annonces en Inde ainsi libellées :
Venez vivre en France avec 3200 euros d’allocations par mois, scolarité gratuite, logement gratuit fourni généreusement par le DAL, …
Ce genre d'article est à montrer à tous les incrédules.
Merci, chère Gaëlle.
Cher abad, c'est drôle et c'est parfaitement possible, en l'état d'attalisation des choses, si je puis dire! Attali est un sacré prophète,avec ses 300 et quelque "prédictions" qu'il organise en coulisses pour être sûr qu'elles se réalisent!
@ Arauris: très bon commentaire, analyse intelligente de notre décadence annoncée par tant de signes. Nous allons devenir le tiers-monde si nous ne réagisson pas.
Mais avec des hommes comme toi, qui comprennent clairement ce qui est en train de se préparer contre la France et l'Occident, il demeure un grand espoir.
ma chère Gaëlle, vous avez bien raison; c'est le rêve (le songe) d'Attali qui se met en place: faire travailler sur toute la planète des milliards d'esclaves-robots payés à des salaires de misère pendant que la communauté bling-bling amasse des millions d'euros à chaque minute : présidents de multinationales, représentants d'organismes internationaux: FMI, Commission européenne (qui n'est qu'un rouage de Big Brother), politiciens véreux, syndicalistes bedonnants... mais comment font-ils pour dépenser tout cet argent et en vouloir toujours plus? Bientôt, ils vont nous obliger à payer l'air que nous respirons (difficilement, étant donné l'état de polllution dans lequel leurs usines laissent notre pauvre planète)
Merci, cher Dragon, pour ce commentaire: il ne faut surtout pas s'endormir, et croire qu'ILS ont renoncé à leurs abominables projets. ILS n'ont pas renoncé à nous détruire, terres et peuples, ils prendront le temps qu'il faut, mais déjà des signes de leur "vengeance" apparaissent... Pour le moment, les Français n'y prennent pas garde, ils n'ont pas conscience de la marche du temps... ces drôles de localisations leur semblent très éloignées dans le futur... Ils oublient que de mémoire de rose, on n'a jamais vu mourir un jardinier...
Amitiés!