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Lycée Paul-Bert: des ministres bien protégés

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La visite de François Fillon en compagnie des deux ministres Darcos et Dati dans un lycée parisien lundi a été émaillée d'incidents avec des manifestants dénonçant notamment les conséquences des réformes en cours dans l'éducation.

Pierre Castagnou, maire PS du XIVe arrondissement de Paris, a décrit comme une "provocation du gouvernement" la venue au lycée Paul-Bert du Premier ministre, accompagné du ministre de l'Education Xavier Darcos et de la Garde des Sceaux Rachida Dati.

"Provocation", c'était aussi le terme scandé par quelque 150 lycéens et parents d'élèves FCPE qui avaient fait le déplacement pour l'occasion, et ont été tenus à distance de façon musclée par quelques dizaines de gendarmes mobiles et CRS.

Un gendarme a été "sérieusement blessé à la main", selon une source policière, qui a aussi fait état d'une arme blanche trouvée sur l'un des lycéens.

Côté manifestants, trois jeunes ont été interpellés sans ménagement après avoir tenté de franchir le barrage. L'un d'eux a été traîné au sol, un autre a été brutalement plaqué contre la grille d'une fenêtre au rez-de-chaussée du lycée, tête la première. Il aurait nécessité des soins par les pompiers, a affirmé l'Union nationale lycéenne (UNL).

Dans un communiqué, le premier syndicat lycéen "dénonce fermement la répression policière face à des manifestants pacifiques qui n'avaient même plus le droit de rentrer dans leur lycée".

Quant à la FIDL, deuxième syndicat de lycéen, elle estime également que "deux semaines après un mouvement qui a réunit plus de 80.000 lycéens, la venue des Ministres et du Premier Ministre sonne comme une provocation à l'encontre des lycéens".

C'est la première fois qu'une véritable manifestation se produit lors d'un déplacement de M. Fillon depuis qu'il est à Matignon, si l'on excepte le rassemblement assez tranquille de 200 internes en médecine lors d'un déplacement à Nîmes, en octobre 2007.

"C'est assez habituel pour moi qui ait été ministre de l'Education d'avoir des comités d'accueil", a-t-il réagi à l'issue d'une table ronde sur la consommation de drogue en milieu lycéen. Laquelle réunion, a-t-il souligné, s'est tenue "dans les conditions du dialogue".

"La police est là pour faire régner l'ordre, les manifestations ne sont pas une façon de régler les sujets," a-t-il ajouté.

L'un des reproches faits au chef du gouvernement tenait à l'annonce de sa visite presque au dernier moment, vendredi 30 mai dans l'après-midi.

"Cette visite improvisée, inopportune et inconséquente, dont le maire du XIVe n'a pas été tenu informé par les autorités gouvernementales, ne pouvait que provoquer de tels incidents", a jugé M. Castagnou dans un communiqué.

"On a appris leur venue (des ministres, NDLR) il y a trois jours seulement. Ca trouble la sérénité de l'établissement", a aussi confié Elisabeth Coutrot, une parent d'élève FCPE en colère contre "une dotation horaire amputée", "des heures supplémentaires qui alourdissent la charge de travail des enseignants" et le manque de surveillants.

Xavier Darcos a lui aussi balayé l'argument: "Venant de personnes qui ont organisé pendant trois mois la confusion dans les établissements, c'est presque comique", a-t-il lâché à la presse, le visage fermé.

Commentaires

  • Habituellement, les CRS arrêtent les victimes agressées et relâchent les agresseurs. Pour une fois ils ont fait leur boulot !

  • ... ce qui scandalise bien évidemment la représentante du syndicat de parents de gauche et ce bon monsieur Castagnou visiblement gêné par
    "Cette visite improvisée, inopportune et inconséquente, dont le maire du XIVe n'a pas été tenu informé par les autorités gouvernementales" qui venait mettre le doigt, ou plutôt la caméra, sur l'état de son établissement.
    Il n'a visiblement pas trop l'habitude de se faire castagner, lui.

    3 jours de préavis avant de visiter un lycée ! Et les pleurnicheries fiancières habituelles.

    Le ministre a fort bien répliqué à ces énergumènes.

  • " Le mardi 27 mai 2008, nous avons été invités par l’Administration du lycée Paul Bert à
    participer lundi 2 juin à un Comité d’Éducation à la Santé et à la Citoyenneté en tant que
    parents élus. La proviseure ne nous a informés ni de l’objet de la réunion de ce Comité ni de
    sa composition, mais nous a demandé de manière très informelle de lui communiquer très
    rapidement les noms de trois ou quatre parents « ouverts, intelligents et impliqués » ( !!!)
    Sans aucune information sur le fond et la forme de cette réunion, nous avons considéré que
    nous n’étions pas en mesure de répondre favorablement à cette invitation. [...] "
    Extrait d'un courrier aux parents d'élèves de la FCPE Paul Bert le 30 mai....
    http://paris14.net/fcpe-paul-bert/
    J'imagine que la pauvre proviseure mise en cause ne pouvait donner pour raison de sécurité plus de détails sur l'identité des visiteurs ...
    Alors la "visite improvisée "de Castagnou ou bien c'est de la mauvaise foi ou bien il est fort mal informé par ses propres amis, ce monsieur...

  • En fait celui qui improvise dans l'histoire; c'est Castagnou.
    Mais les homme politique "professionnels" sont bien souvent des opportunistes démago.

    Mais les habitants du XIV le savent ... même s'ils semblent aimer ça puisqu'ils l'ont rééllu

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