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L'enfant et l'assassin

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Le grand-père d'Antoine "ne comprend pas"...
Antoine et sa mère.gif
Antoine avec sa mère, Anne Deriez  (2007)

«Il m'a dit que Cédric l'avait jeté à l'eau. Il a voulu se raccrocher au bord et il l'a repoussé une deuxième fois. » Hier matin, Michel Deriez, le grand-père d'Antoine, chez qui le garçon a trouvé refuge depuis lundi, a souhaité raconter l'horreur vécue par son petit-fils.

Celui que tout le monde surnomme maintenant l'« enfant du lac » n'a pas assisté à la dispute violente entre sa maman, Anne, 30 ans, une aide-soignante de l'hôpital de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et Cédric Hornec.


Il n'a pas vu l'homme de 29 ans, qui partageait la vie de sa mère depuis deux ans, la rouer de coups avant de l'étouffer avec un oreiller. « Il a juste entendu des bruits. Il était dans sa chambre », explique simplement le grand-père, à voix basse, depuis la salle des mariages de la commune de Bois-de-Céné (Vendée) dont il est le maire. Que son petit-fils ait pu être ranimé après avoir passé une heure et demie dans les eaux froides du lac tient du miracle. « C'est un petit bonhomme costaud physiquement et moralement, explique sobrement un grand-père que l'on sent, au fond de lui, fier de son petit-fils. A l'heure actuelle, ça va bien, mais je ne préjuge pas de l'avenir, il y aura sans doute des contrecoups. »

Concernant Cédric Hornec, à qui il avait trouvé du travail chez un de ses amis mécanicien, pas de colère, pas de haine, le grand-père ne comprend tout simplement pas. « C'est quelqu'un de courageux, de travailleur, de franc, de carré, lâche-t-il en peu de mots. C'est aussi pour cela que nous l'avons aidé dans sa recherche de travail. C'est pour cela que, par rapport à ce qui vient d'arriver, c'est une totale incompréhension. »

La personnalité de Cédric Hornec intrigue aussi ceux qui ont pu l'auditionner. « Comment va Antoine ? » : c'est la question la plus pressante que le meurtrier a posée lors de sa garde à vue. « Il se souvient de ce qu'il a fait à la maman d'Antoine, même si c'est flou, précise une source proche du dossier. Mais il n'arrivait pas à dire ce qu'il avait fait de l'enfant. Peu à peu, il a tout de même réussi à raconter les coups sur le visage d'Anne qui tombe à terre, et l'oreiller pour l'achever. Raconter aussi Antoine, qu'il prend par la main pour l'amener au bord du lac, et la tête de l'enfant qu'il maintient sous l'eau jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. » « Dans son esprit, l'enfant était mort », précise très clairement Pierre Sennes, procureur de la République de La Roche-sur-Yon.

Dans son bureau, il a vu quelqu'un de « très éprouvé, abattu, brisé ». Un homme qui dit avoir « paniqué » au moment des faits.

Quelle veulerie! Quelle comédie répugnante! A-t-il eu au moins quelques mots de remords?

 Mais également un homme qui a pris le temps de se changer avant d'empaqueter ses vêtements et d'aller les brûler au bord d'une rivière. Il y a là « le souci de dissimuler ses traces », pour le magistrat. Tard hier soir, Hornec a été mis en examen et écroué pour « homicide volontaire » sur sa compagne et « tentative d'assassinat » sur Antoine. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Mais il ne risque pas la mort !

Le Parisien 03 juin 2008

Commentaires

  • Chère Gaëlle, le ton général de l’article du Parisien est ignoble : ils doivent sans doute faire une compétition avec « L’immonde » dans ce domaine ! Heureusement qu’il y a vos commentaires. Quand à la perpétuité qu’agite déjà le Parisien, on sait depuis l’affaire Fourniret ce que c’est en réalité : la perpétuité incompressible (sic !) c’est 30 ans maximum et peut-être moins ; alors la perpétuité (compressible ?) ce sera 15 ou 20 ans au plus ! Ils seront heureux au Parisien !

  • "Il risque"
    Pauvre victime.

    "pas de colère, pas de haine"
    Jusqu'où est-on poussé à aller pour respecter la dictature du politiquement correct médiatique, avatar moderne du "qu'en dira-t-on" travesti en dignité...

    La reconnaissance, même du ventre, n'est pas la qualité première de ces prédateurs, ni la clairvoyance celle de ceux qui leur ouvrent la porte et semblent ne toujours "pas comprendre".
    La niaiserie et la jobardise semblent sans limites.
    Pauvre gosse.

  • Ce papier du Parisien révèle en pleine lumière que ce grand-père (et probablement sa fille) est un exemple typique du bon Français moyen complètement « formaté » par la propagande médiatique. Il semble tout fier de « comprendre » le comportement de l’assassin de sa fille et de son petit fils ! Il n’a plus aucune lucidité sur ce personnage et en oublie le martyre de sa fille et de son petit-fils. Il est vrai qu’on peut considérer que les médiats et les politiciens au pouvoir portent une lourde responsabilité dans cette situation où certaines catégories de population peuvent tout se permettre, y compris les pires crimes, car ils sont systématiquement exonérés de toute responsabilité. Draguignan est un exemple récent.

  • Souvent le criminel a eu une enfance marquée par la pauvreté ,l'abandon ou meme le viol . Bete harasséé, il finit parfois par tuer. il règle ainsi ses comptes avec la société . Les psychologues vous expliqueront tres bien cela.
    Le criminel reste le seul aujourdhui à pouvoir appliquer la peine de mort à qui il veut.

  • @ tramoni: comme c'est vrai!

    Je connais des personnes qui ont eu une jeunesse vraiment très dure, et qui n'ont tué personne pour autant.

    Les psys s'engraissent sur le crime.

  • En effet tramoni et gaëlle ; comme si "expliquer" était en soi suffisant. C'est neutraliser ET punir que veut, encore mais je ne suis plus bien sûr, le bon peuple.
    Qu'a-t-on à faire des explications des psys ?
    Le grand-père malheureux doit surveiller ses paroles. Il n'est pas que maire, il est aussi président de la communauté des communes locale.

  • Entièrement d'accord avec abad

    finalement ce grand père me dégoute.
    On tue sa fille, et il ne semble même pas en vouloir à l'assassin. Il pourrait dire je me suis fait avoir. Je n'aurai jamais cru ...
    Mais non, il ne plaint pas vraiment son petit fils. Il est bien comme il faut ce maire et grand père.
    Que lui dira t-il à son petit fils ; que l'assassin à eu un coup de folie et qu'à sa sortie de prison on pourra l'inviter pour Noël. Mais lors de l'assassinat de Marie Trintignant je me souviens que les mêmes parlaient de l'indécence des parents pleurant leur fille et de leur manque de compréhension vis à vis de l'assassin.

  • à mélanie rault: je pense que ce pauvre enfant serait plus en sûreté à la DDASS qu'avec ce grand-père, qui est finalement à l'origine du drame... Nous sommes à l'Age de Plomb, im faut plaindre les assassins et leurs victimes... Vous avez raison d'évoquer les parents de Marie Trintignant: j'y pensais aussi.
    Je suis remplie de dégoût.

  • Oui Mélanie. L'assassin Cantat a été illico rapatrié en France pour un crime commis ailleurs. Il est en ce moment en liberté, pardon, en liberté conditionnelle à Mont-de-Marsan, où il ne risque pas d'attraper de rhume. 4 ans de prison en quartiers privés. Qui dit mieux ?
    Même si la loi l'empêche théoriquement de s'exprimer sur l'affaire, je l'imagine bien attendre que l'histoire se tasse et recommencer une nouvelle période artistique de chanteur-maudit-qui-souffre-incommmensurablement-darkpop-humeur-sombre-conscience-douloureuse.
    Les fans larmoyant(e)s vont se ruer aux guichets. Qui tient le pari ?

    Le grand-père qui ne comprend pas ? Radical-socialiste, rien qu'à voir la tête. Je lui connais de nombreux clones dans ma région.

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