Cinq Européens portés disparus depuis une plongée sous-marine jeudi en Indonésie ont été retrouvés sains et saufs samedi après avoir longuement dérivé dans la mer, avant de s'échouer sur une plage déserte peuplée de varans géants.
Les cinq rescapés, trois Britanniques dont deux femmes, une Suédoise et un Français, ont enduré plus de quarante heures de calvaire, dont un quart du temps immergés dans l'eau.
Laurent Pinel, le Français âgé de 31 ans, a raconté comment cette simple plongée sous-marine, à l'ouest de l'île de Flores, dans le parc national de Komodo, s'est transformée en une terrifiante dérive en mer.
«Il devait être 22H30, nous avons cru voir une dernière île.
Il n'y avait pas de lune. On a décidé d'y aller avec nos dernières forces. Si on avait continué à dériver, c'était l'océan».
Les rescapés ne savent pas alors qu'ils se trouvent sur la côte sud de Rinca, une île très aride servant de réserve naturelle pour les dragons de Komodo, les plus gros varans du monde.
«Nous les avons retrouvés sains et saufs ce matin», a déclaré samedi à l'AFP Victor Jumadu, un responsable local de la police de la région des Petites îles de la Sonde, dans l'est de l'Indonésie.
La police indonésienne avait dans un premier temps indiqué que les cinq étrangers, dont une instructrice de plongée britannique, portés manquants jeudi après-midi dans le parc national de Komodo, à environ 400 kilomètres à l'est de Bali, avaient été retrouvés dérivant dans la mer.
«C'est la première information que nous avions reçue des sauveteurs sur place. Mais en fait ils sont parvenus à l'île de Rinca», a dit M. Jumadu.
Les cinq plongeurs, dont l'un souffrant de déshydratation selon la police, ont été conduits à un poste médical dès leur rapatriement à terre, à Labuanbajo, un port situé dans l'ouest de l'île de Flores.
«Tout le monde va bien. On a juste eu des brûlures avec les combinaisons», a déclaré Laurent Pinel, joint au téléphone par l'AFP.
Il a raconté que sa palanquée de plongée avait dérivé de longues heures jeudi après-midi et dans la nuit de jeudi à vendredi, après avoir été prise dans un courant.
«On a essayé de se rapprocher d'îles que l'on voyait au loin. On essayait de rejoindre les plages mais à chaque fois on était repoussé. On passait île après île».
Les cinq plongeurs sont finalement parvenus à rejoindre la plage déserte de Rinca. Privés d'eau et exténués, ils se sont nourris de mollusques arrachés aux rochers.
Au cours du vendredi passé à attendre les secours, les rescapés ont dû repousser à coups de pierres un varan qui s'approchait d'eux. Ils ont aussi déployé sur la plage leur matériel de plongée afin d'être plus visibles.
«Un dragon de Komodo est venu se frotter à nous. Il s'est pris des pierres», a raconté Laurent Pinel.
Ces créatures carnivores pouvant atteindre trois mètres, aux redoutables griffes et mâchoire, sont dangereuses et ne craignent pas de s'attaquer à des buffles d'eau. Il est interdit pour les touristes de se promener sur Rinca ou sur Komodo sans la protection rapprochée d'un «ranger» équipé d'un bâton.
Des dizaines de bateaux, dont ceux de nombreux pêcheurs ont pris part de jeudi à samedi aux recherches des cinq Européens. Les fonds marins de la région comptent parmi les plus réputés du monde: il n'est pas rare d'y voir une dizaine de raies manta en une plongée. Mais les courants y sont dangereux.
Le parc national de Komodo est un domaine de 60.000 hectares de terres qui couvre aussi 120.000 hectares marins.
Le Parisien 09 mai 2008
Commentaires
Il était une fois sur une île déserte, cinq nauffragés..
Mais il y avait Trois femmes dont une Suédoise et seulement deux hommes: un Rosbeef et Pinel.........
La suite à Abad
Désolé, l’abbé, je connais l’histoire, mais quand il n’y a qu’une femme ! Là il y en a deux de trop !
Ah ya vraiment une histoire?
Avec Pinel?
Mais oui, l’abbé, il y a une histoire et ce n’est pas celle de Paul et Virginie. Mais je ne peux pas la raconter ici, elle blesserait les chastes oreilles des internautes qui fréquentent ce site. Même la cochonnette en serait offusquée ! A moins que notre patronne, notre chère Gaëlle, m’en donne l’autorisation…