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Le Dragon de Komodo, réel et fantastique!

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Jeune dragon sortant de l'oeuf

Le varan de Komodo (Varanus komodoensis) est le plus grand représentant actuel de la famille des Varanidae.

Ces gigantesques varans, tout droit sortis de la préhistoire, capables d'engloutir un cerf en quelques minutes, nous font fantasmer.
Komodo, l'île aux dragons, est une petite île volcanique au centre du triangle de Bornéo.
C'est surtout le dernier sanctuaire de ces grands reptiles.
Les 5 000 dragons survivants descendraient des mosasaures, premiers grands reptiles carnivores du secondaire.
Protégé, le dragon de Komodo reste malgré tout vulnérable.

 Portrait du Dragon de Komodo

Le dragon de Komodo, dont l'origine remonte à 140 millions d'années, a colonisé initialement quatre petites îles: Komodo, Rinca, Padar et Florès.
L’île de Padar n’abrite plus aucun varan. Au milieu des années 1970, l'espèce s’est éteinte, à cause de l’absence de proies, exterminées par les braconniers.

Les varans ont miraculeusement survécu aux pires cataclysmes. Ils doivent sans doute leur salut à une morphologie toute particulière:

  • Epaisse cuirasse d'écailles ossifiées
  • Longues griffes acérées
  • Queue puissante
  • Dentition redoutable digne d'un Tyrannosaure

Armées de soixante dents crénelées, les mâchoires des varans peuvent s'ouvrir démesurément grâce à une grande flexibilité des os crâniens. Les dents recourbées ne laissent aucune chance à la proie.

 

Un mâle peut mesurer jusqu'à 3,10 m et peser 170 kg maximum.

 

Leur long cou est recouvert d'écailles coniques. Les dragons emmagasinent dans leur gueule de nombreuses bactéries, en provenance des charognes dont ils se nourrissent souvent.
Leur morsure n'est donc jamais bénigne. La mort survient au bout de quelques jours, des suites d'une gangrène. On croyait d’ailleurs à tort autrefois que ce varan était venimeux.

 

En dépit de leur taille, ils sont agiles. Ils grimpent aisément aux arbres et sont de bons nageurs. Certains sont capables de nager en mer.

Leur gîte, situé près de l’eau, consiste en un énorme trou creusé dans le sol, dans l’enchevêtrement des racines d’un grand arbre le plus souvent.
Habitué à se déplacer seul ou en petits groupes, ce reptile préfère les habitats couverts par la forêt tropicale.

 La découverte du dragon de Komodo

En raison de sa taille, les habitants de l'île l'appellent "buaja darat", le "crocodile terrestre". Mais le varan de Komodo n'est pas un crocodile. Il appartient à la famille des varanidés dont font également partie les lézards.
Il est le plus grand représentant de cette famille.

 

En 1910, un aviateur qui a dû se poser en catastrophe sur l'île a certainement cru que les dragons existaient réellement. Au 19e siècle, des bruits couraient qu'il existait sur l'île de Komodo un énorme crocodile.

Ce n'est qu'en 1912 que le directeur du jardin botanique de Buitenzorg, à Java, partit avec des indigènes, à la recherche de ce mystérieux animal.
Il captura quatre dragons qui firent sensation.

 Techniques de chasse et alimentation

Bien que le dragon de Komodo fouille souvent les ordures ou mange des charognes, c'est un prédateur vigoureux et redoutable.
Il attaque et tue des cochons sauvages, des cervidés et des oiseaux à l'aide de ses griffes incurvées.

Il reste souvent à l'affût pour surprendre ses proies.Il ne faut pas se fier à son allure pataude. Il peut se mettre à courir aussi vite qu'un homme quand son ventre crie famine. Il se déplace en claquant continuellement sa langue.

Un varan de 52 kg a avalé en 17 minutes 26 kg de viande. Un adulte de 100 Kg peut engloutir 3 kg de viande par minute.

Lors de la curée, les mâles dominants ont la priorité. Les plus jeunes se méfient d'ailleurs du cannibalisme de leurs aînés. C'est une des premières causes de mortalité chez cette espèce.

 

Les dragons de Komodo suivent la piste d'une proie en utilisant leur langue pour détecter les substances chimiques libérées par l'animal.

Plusieurs dragons peuvent s'associer pour tuer des animaux de grande taille.

 

 Mode de reproduction

Lors des préliminaires d'accouplement, le mâle gratte les flancs, le dos et le cou de la femelle à l'aide de ses longues griffes antérieures. Puis, il la lèche doucement.

 

Les femelles pondent 1 à 3 fois par an. Les oeufs éclos après 2 à 8 mois d'incubation. Un oeuf pèse environ 250 grammes.

 

La maturité sexuelle des dragons arrive entre 5 et 7 ans. Les plus jeunes se mettent souvent à l'abri dans les arbres à cause du cannibalisme de leurs aînés.

 Nicole et les Dragons

Jamais personne n'avait osé apprivoiser les dragons de Komodo. Nicole Viloteau, photographe et naturaliste française, a réussi cet exploit.
A force de patience et d'astuces, elle a pu s'introduire dans un groupe d'une trentaine d'individus.
Un film documentaire a retracé cette formidable aventure. Nous vous conseillons vivement son livre édité chez Arthaud qui vous permettra de faire connaissance avec ces gigantesques reptiles ainsi qu'avec une femme hors du commun.

 

 Protection du dragon de Komodo

Selon les dernières estimations, seuls 5 700 varans seraient encore en vie :

  • 2 900 individus sur Komodo
  • 900 sur Rinca
  • 100 environ sur Gili Motong
  • Le reste dans les zones côtières de l’île de Flores

La cause de cette baisse de la population est imputable aux braconniers qui chassent la proie favorite de ce reptile : le cerf rusa.

Si rien n’est fait, en l’absence de proies, le dernier survivant de la préhistoire ne pourra vaincre son seul ennemi : l’homme.

 Classification

Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Sous-ordre : Autarchoglossa
Famille : Varanidae
Genre : Varanus
Espèce : Varanus komodoensis

(Source: Terra Nova)

Commentaires

  • Ces dragons sont fascinants mais n'ont pas l'air commodes !
    Leur apparence est fantastique mais ils sont si innocents.
    Merci Gaëlle pour ces intermèdes passionnants qui font oublier notre monde si dur. J'aime énormèment !

  • "capables d'engloutir un cerf en quelques minutes, nous font fantasmer"

    Engloutir un cerf ça vous fait fantasmer?
    C'est encore cochonette qui a écrit ça...

  • "Lors des préliminaires d'accouplement, le mâle gratte les flancs, le dos et le cou de la femelle à l'aide de ses longues griffes antérieures. Puis, il la lèche doucement."

    Ah l'abbé faudra-t-il me retirer sur ces îles pour connaître de telles attentions !?

  • oh! cochonette que nenni! Seulement dans l'île de France, où je suis tout à votre service.......

  • Oh abbé petit galopin !Au milieu des gisants de la basilique alors ?
    L'endroit m'a toujours inspiré mais l'entrée est un peu chère...

  • cochonette, vos deux doux jambonneaux au dessus des gisants!
    Quel que soit le prix de l'entrée, il faut que j'y entre pour faire bonne chère...

  • Soit l'abbé, soit. Mais, pour ne pas mettre mal à l'aise notre sympathique hôtesse qui pourrait à juste raison penser que nous prenons son logis pour une maison de rendez-vous, je vous propose de me faire connaître le nom de la paroisse dans laquelle vous officiez et j'irai alors m'y confesser...ouh ouh ouh...chut chut chut...

  • @ LENI: les animaux vivent au-delà du Bien et du Mal et c'est sans doute pour cela qu'ils nous fascinent profondément. Leur existence se déroule dans un monde où le péché n'existe pas, où les relais entre le Vivant et la Nature ne sont pas interceptés et cisaillés par les interdits et les tabous religieux.
    Le mystère animal est peut-être plus grand que le mystère humain.
    "Du temps où les bêtes parlaient..." du temps de la télépathie entre l'homme et l'animal...

  • eh cochonette, vous avez raison ça drague sec chez Gaelle
    Vous pourriez venir vous faire con/fesser ici

    http://petitimmonde.blogspot.com/

    ou là

    http://labbetymonde.blogspot.com/

    afin que nous vous infligions les pénitences méritées....

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