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Les parents veulent que l'école rende leur enfant intelligent

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Alors que le professeur qui avait giflé un élève passe au tribunal aujourd'hui, une étude à paraître à la rentrée que nous avons consultée en exclusivité, se penche sur les relations parents-enseignants. Et dresse ce constat : ça se dégrade.

Les enseignants râlent. A la fois contre les parents jugés « démissionnaires » et contre ceux qui voudraient se mêler de tout, y compris de leur façon de faire classe. Les parents, eux, grognent.

L'école n'en fait pas assez ou alors trop, quand elle fait redoubler ou punit leur enfant. Sans aller jusqu'aux extrêmes, comme à Berlaimont - où un professeur est aujourd'hui jugé après une plainte des parents d'un élève giflé - les relations se dégradent. C'est le constat que dresse Georges Fotinos, dans une étude à paraître en septembre, dont le journal a pu prendre connaissance. L'ancien inspecteur général, chargé de mission à la MGEN (Mutuelle générale de l'Education nationale) s'est penché sur toutes les études, sondages, rapports émis sur le sujet depuis cinq ans et qui ne donnent chaque fois qu'une vue partielle, pour dresser ce tout premier état des lieux d'ensemble.

Officiellement, on dit toujours que les "Français" aiment leur école. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à se plaindre auprès du médiateur de l'Education nationale (plus de la moitié des saisines), de plus en plus nombreux à être auteurs d'agressions envers les personnels de l'Education nationale (43 % des dossiers recensés par la Fédération des autonomes de solidarité).

« Clients ou partenaires ? » A la question initiale de son étude, Georges Fotinos apporte cette réponse catégorique : « On est loin du partenariat, alors qu'il n'y a pas de réussite scolaire sans coopération. » Du coup, les parents se comportent comme des clients... mécontents. Même si depuis 2006 ils sont dotés d'un vrai statut juridique à l'école. « Les relations familles-enseignants sont très compliquées, admet-on au cabinet de Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale. Il est rappelé dans les nouveaux programmes qu'il est du devoir des professeurs de rencontrer régulièrement les parents. » Pour la première fois, à la rentrée, le ministère distribuera gratutitement 4,5 millions de guides aux familles qui ont un enfant en primaire. Ils informeront notamment les parents de leurs droits... et de leurs devoirs.

Il y a des parents quasiment analphabètes qui devraient être heureux que des enseignants français apprennent à lire, écrire et compter à leurs enfants! Et leur dire merci!

Commentaires

  • D'après ce que je vois et j'entends, oui, beaucoup de parents se comportent désormais comme des clients exigeants et pointilleux, avec la complicité active du gouvernement qui réussit ainsi à "casser" ce repaire de "gauchistes". Merci à Jospin qui a imposé les parents au sein de l'école par démagogie, m'a dit un enseignant que que je connais bien. Désormais ce sont les enseignants qui tremblent à l'idée de la présence des parents lors des conseils de classe au cours desquels bien des comptes se règlent en public.

    Quel contraste avec mon époque, pas si lointaine, où j'ai été délégué de classe pendant tout le collège, et où un, rarement deux, parents assistaient aux conseils, l'air gêné et baissant la tête comme de petits élèves fautifs.
    Aujourd'hui, le client est roi.
    Cet enseignant m'a rapporté avoir entendu prononcer le mot "d'usagers" par le chef d'établissement et les parents eux-mêmes.

    Et l'employé ne donne pas toujours satisfaction.

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