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La Syrie sur la sellette nucléaire

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Le président Bachar al-Assad

AFP. 27 juin 2008. Une équipe d'inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est rendue dimanche en Syrie pour enquêter sur un présumé site nucléaire bombardé l'an dernier par Israël.

La visite des inspecteurs de l'agence, la première du genre en Syrie, est entourée d'une grande discrétion de la part des autorités et aucune information sur l'arrivée de l'équipe à Damas n'avait été publiée en fin de journée.

"Nous nous rendons à présent à Damas, nous y rencontrerons ce soir nos homologues et puis nous commencerons à rassembler des données", avait déclaré le chef de la mission Olli Heinonen, numéro deux de l'AIEA, à son départ de Vienne.

"Ce qui nous attend là-bas, nous verrons bien sur place", avait-il ajouté.

Lors de leur mission, de lundi à mercredi, annoncée par le directeur général de l'AIEA Mohamed ElBaradei début juin, les inspecteurs doivent se rendre sur le site d'al-Kibar, dans la région désertique de Deir-Ezzor (centre-est). Ce site cachait, selon Washington, un réacteur nucléaire construit avec l'aide de la Corée du nord avant sa destruction en septembre 2007 par l'aviation israélienne.

En avril, les Américains avaient diffusé des documents secrets suggérant que la construction des installations était sur le point d'être achevée au moment du bombardement.

La Syrie, alliée de l'Iran, a nié "les allégations ridicules" des Etats-Unis et affirmé qu'il s'agissait d'un "bâtiment militaire non utilisé" et non nucléaire. Mais, après le raid israélien, elle a fait nettoyer le site de tous ses débris nourissant les suspicions, ce qui complique la mission de l'AIEA.

Les résultats devraient en être publiés dans un rapport qui sera discuté lors de la prochaine réunion de l'AIEA en septembre à Vienne.

"La Syrie a invité l'AIEA et va coopérer avec elle. 

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Document américain 2008 censé représenter une installation nucléaire syrienne en construction

 Nous souhaitons qu'une délégation se rende en Syrie et visite le site présumé", a déclaré récemment le président syrien Bachar al-Assad.

M. Assad a en outre affirmé que les accusations américaines étaient "fabriquées à 100%" et qu'elles faisaient partie d'une campagne de pression lancée contre Damas pour son soutien au "terrorisme".

M. Elbaradei a exhorté la Syrie à coopérer avec les inspecteurs mais a affirmé dans une interview à la chaine al-Arabiya qu'il n'y n'avait pas de preuve que la Syrie disposait du "personnel qualifié ou du combustible pour poursuivre un vaste programme nucléaire".

L'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître lundi, citant des rapports des services secrets allemands, affirme qu'un projet était mené par la Corée du Nord, l'Iran et la Syrie pour la construction d'un réacteur nucléaire à finalité militaire sur le site syrien détruit.

Pyongyang devait aider les scientifiques iraniens à progresser dans leur programme nucléaire et Al-Kibar devait servir de site provisoire pour permettre à l'Iran d'y développerait la bombe atomique, en attendant de pouvoir le faire sur son propre territoire, selon Der Spiegel.

Dans un article publié le 10 juin par le quotidien syrien al-Watan proche du pouvoir, l'analyste syrien Ibrahim Darraji affirmait: "la visite se déroulera avec l'autorisation totale de la Syrie,  qui voudrait prouver le caractère erroné des allégations américaines et israéliennes et éviter tout conflit que certains veulent provoquer entre la Syrie et l'AIEA".

Commentaires

  • La Syrie et l’Iran ne perdent rien pour attendre ; l’Irak et l’Afghanistan leur donnent une idée de ce qui les attend !

  • croyez vous ?
    Qui est le vainqueur, qui est le vaincu en Afghanistan et en Iraq reste encore à déterminer.
    Sans compter que la menace d'embargo pétrolier peut couper les ailes au plus belliqueux des présidents américains.

    Si vraiment on avait voulu prouver que ce site était nucléaire, les USA, qui n'ont pas hésité à diffuser des photos de camions citerne en les faisant passer pour des lance-missile avant l'invasion de l'Iraq, nous auraient abreuvé de photos 3D du soi-disant site nucléaire.
    Mais en l'occurrence, le doute est bien plus payant que la réalité.

  • à Paul-Emic: ils prennent soin de dire que c'est une installation nucléaire "en construction", donc encore inachevée, et c'est pour cela que cette centrale nucléaire n'a pas encore l'air d'en être une!

  • c'est clair : pour un néophyte ça peut fonctionner, même ça fonctionnera, mais ça ne trompera pas une seconde un spécialiste du nucléaire, qu'elle soit en construction ou pas.

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