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Bouleversant: un survivant "Triangle rose" de 95 ans à la Gay Pride de Berlin

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi à Berlin pour la désormais traditionnelle «Gay Pride», avec cette année un invité exceptionnel: Rudolf Brazda, 95 ans, le probable dernier survivant des «Triangles roses», ces homosexuels persécutés par les nazis.

Sous une pluie intermittente et au son de la musique techno, les manifestants, juchés sur des chars bariolés et décorés de ballons multicolores, ont parcouru sur 6 km les rues de la capitale, réputée comme un haut lieu de la scène homosexuelle en Europe. Les organisateurs, qui ont placé le défilé sous le thème de la lutte contre l'homophobie, attendaient près d'un demi-million de participants.



En queue de cortège, M. Brazda, un vieillard alerte qui vit près de Mulhouse (nord-est de la France) depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avait pris place sur une petite charrette aux couleurs d'une assocation gay locale.

Jusqu'à très récemment, les autorités et la communauté gay allemande considéraient qu'il n'y avait plus aucun témoin vivant des atrocités nazies contre les homosexuels. C'est en tout cas ce qu'elles avaient affirmé fin mai, au moment de l'inauguration au coeur de Berlin d'un monument à la mémoire de ces victimes. Mais, après avoir appris par les médias l'existence de ce mémorial, M. Brazda s'est manifesté auprès des associations homosexuelles, qui l'ont immédiatement invité à Berlin.

Le vieillard gay, qui a fêté cette semaine ses 95 ans, a alors raconté son histoire à Alexander Zinn, responsable de la Fédération berlinoise des gays et lesbiennes (LSVD): né en 1913 près de Leipzig de parents tchèques, il a à peine 20 ans à l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler.

En 1934, alors qu'il vit en concubinage avec son compagnon, il est condamné à six mois de prison en vertu d'une loi interdisant la fornication entre hommes. Expulsé par les nazis en Tchécoslovaquie, il se produit dans une troupe de théâtre et d'opérette, où il se distingue par ses imitations de Josephine Baker.

Après l'annexion de la région des Sudètes par le troisième Reich en 1938, Rudolf Brazda est à nouveau arrêté, puis finalement déporté à Buchenwald en 1941.

Contraint de porter le «Triangle rose», signe distinctif imposé aux homosexuels, il y est soumis au travail forcé, notamment comme couvreur sur des chantiers. Il survit pendant quatre ans aux privations, grâce à la «chance» qui selon lui ne l'a jamais quitté, et aussi à une liaison amoureuse avec un kapo communiste.

Après la libération du camp en 1945, il s'installe en Alsace, avec son nouveau compagnon, qui partagera sa vie pendant plus de 50 ans. «Après guerre, j'ai eu une vie très heureuse. Nous n'étions plus obligés de nous cacher, comme avant, lorsque nous étions considérés comme des anormaux», a observé «Oncle Rudi» vendredi à Berlin, en déposant une fleur devant le monument à la mémoire des «Triangles roses».

«Mais Dieu merci, aujourd'hui nous sommes libres! La démocratie, il n'y a rien de mieux», a ajouté avec un sourire le vieil homme, qui confie avoir encore peur des néo-nazis... Sous le nazisme, plus de 50.000 homosexuels ont été condamnés en vertu d'un article du code pénal abrogé seulement en 1969 - l'homosexualité n'étant totalement dépénalisée en Allemagne que depuis 1994.

Selon les estimations, entre 5.000 et 15.000 homosexuels ont été déportés dans les camps de concentration, où la grande majorité d'entre eux sont morts d'épuisement, de mauvais traitements ainsi que du typhus.

Commentaires

  • Ma mère était toute bouleversée, cet après-midi. Des hirondelles, ou des martinets, ont élu domicile sous son porche. Un nid de terre et de paille que l'on a vu construire depuis quelques semaines. Puis, ce sont les oisillons qui sont apparus. On les voyait ouvrir leur bec. C'était émouvant, ce travail de la nature.
    Ce matin, ma mère a trouvé deux des trois oisillons par terre, morts. Elle est sensible. Je lui ai dit que ce n'était pas une coïncidence, et que la mère avait dû les pousser hors du nid.
    LA NATURE N'AIME PAS LES BROUILLONS.

  • Et les triangles, pointaient-t-ils vers le haut ou vers le bas ? Pouvait-on avoir deux triangles ?
    Quand on s'intéresse à la géomètrie, on trouve toujours un manque de précisions dans ce genre d'article.

  • Ils me dégoutent.
    Est ce que je me promène avec un panneau je suis hétéro et j'en suis fière. (nous devrions peut être le faire).

    Quel mauvais gout ce monument très orienté. Pourquoi pas des monuments pour les infirmes du pied droit, de l'oeil gauche. des névrosés, des paranos etc...
    c'est la socièté du spectacle de guy debord. mais aussi la socièté du vent mauvais.
    Au fait avez vous lu ce livre de Philippe Gautier "la toussaint Blanche"

  • à Philippe Maréchal: la pointe du triangle était tournée vers le bas.

  • On est heureux d’apprendre qu’il a tout de suite trouvé sa place dans le défilé : à la queue ! Il faut dire qu’il a une sacrée expérience : 95 ans de sodomisation. Félicitations !

  • Si j'étais "les autorités et la communauté gay" de Berlin, à défaut de berlinoise, je ne m'inquiéterais pas trop. Dans 50 ans, il en trouveront toujours des "survivants".
    Le seul problème est que tout le monde s'en tamponnera un peu le nombril, un peu comme ceux qui étaient, il y a très longtemps, obligés d'aller à la messe mais pensaient à tout autre chose en plus de voir leurs geôliers pour ce qu'ils étaient.

  • Cher abad, hier soir, j'ai visionné des vidéos sur Dailymotion montrant de très vieux survivants "triangles roses" - parce qu'il y en a d'autres, semble-t-il, selon ces vidéos en allemand- : ils racontaient leur vie, c'était si écoeurant d'entendre ces vieillards chevrotant leurs exploits, écoiutés et encouragés par des homos de 30-40 ans admiratifs, que j'ai préféré ne pas placer ces vidéos. Ils parlaient bien sûr en allemand mais il y avait une traduction en français. On les voyait jeunes, avec leurs amis, avant leur arrestation. Ils ressemblaient alors à des jeunes filles garçonnes... C'est une anomalie physiologique au départ, un handicap. Ils n'ont pas le choix. Ils savent très bien d'ailleurs se retrouver entre eux. L'homosexualité étant stériles, on parle bcp en ce moment des "mères porteuses", encore interdites en France (mais permises en Angleterre et en Grèce).

  • Chère Gaëlle, cet étalage de mœurs qui ne regardent qu’eux est tout simplement indécent. Autrefois on appelait cela du vice, mais maintenant cette expression est probablement interdite ! On ne leur demande rien, alors qu’ils se taisent et gardent leurs pratiques pour eux. Ce prosélytisme pour la sodomie est inacceptable et devrait être réprimé.

  • Cher abad, comme vous dites, c'est czela qu'il faut réprimer. On ne peut pas faire de la propagande pour la sodomie, le vice, toutes les formes de perversion. Autant mettre Sade et les 120 journées... au programme des écoles! (j'ai lu tout Sade, étudiante, et j'en étais révulsée! c'était un malade, les orgies se passaient à la Bastille, organisées par sa femme, aussi démente que lui... ). La nouvelle Terreur est sexuelle.

  • à abad: orgies criminelles, avec meurtres, tortures raffinées, éventration de femme enceinte, tout pour tourner un snuff movie! Il y en bcp qui circulent sur le Net... Il y a des pédophiles, mais il ne faut pas oublier les sadiques "hétérosexuels". Toute cette pourriture est encouragée subliminalement par ces Gay Pride... Car selon un livre paru chez Galllimard, fort bien écrit, les homosexuels aiment à se faire mal: la souffrance est partie intégrante de leur mise en condition et de leur plaisir. Ce jeune auteur homo, dont le nom m'échappe, est mort du sida.

  • Cette année, mon beau-frère de 19 ans, et sa copine de 17, qui viennent de la campagne, ont frôlé la gay pride, à Montpellier. Ils ont été choqués. En effet, il y avait une chose, que l'on nomme femelle chez les mammifères, qui tenait en laisse une autre femelle mammifère.

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