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Carcassonne: le scénario de la fusillade

Un chargeur avec des balles réelles. L'accident s'est déroulé dimanche, alors que les journées portes ouvertes à la caserne touchaient à leur fin. En fin d'après-midi, pour la sixième fois du week-end, les militaires exécutent une simulation de libération d'otages. Le scénario prévoit l'irruption d'un ennemi fictif et la riposte des militaires. Sauf que, cette fois, les balles qui s'échappent du fusil-mitrailleur d'un des soldats ne sont pas à blanc, comme elles auraient dû l'être, mais bien réelles. Les coups partent en rafales, et les victimes s'effondrent. « Pour une raison qui reste à déterminer, le soldat avait conservé sur lui un chargeur de balles réelles, décrypte le procureur de Montpellier qui s'appuie sur le visionnage d'un film amateur. Le malheur a voulu qu'il choisisse par réflexe ce mauvais chargeur au moment de recharger son arme. La scène dure un dixième de seconde. » La justice s'intéresse également au scénario de l'exercice et à la présence de la foule dans l'axe de tir.

Un drame « théoriquement impossible ». Selon l'armée, les protocoles en vigueur excluent le déroulement d'un tel drame : le soldat n'aurait jamais dû avoir de balles réelles en sa possession. Selon les premiers résultats de l'enquête, le sergent avait conservé ces munitions à l'issue d'un exercice de tir réalisé autour du 20 juin. « Les procédures sont pourtant très strictes, réagit le colonel Le Testu, du Sirpa-terre (service d'information de l'armée de terre). Quand ils ont fini leurs activités de tir, les soldats doivent restituer toutes les munitions non utilisées. » L'enquête devra donc déterminer les raisons pour lesquelles le sergent fautif avait conservé ces balles-là. « C'est une hypothèse, mais le sergent a peut-être complété ce chargeur avec des balles à blanc sans se rendre compte qu'il restait à l'intérieur des balles réelles », nous confiait le procureur dans l'après-midi. Les deux projectiles n'ont pourtant rien à voir.

Un soldat sans histoires. Engagé depuis huit ans, le soldat mis en cause était un « militaire expérimenté et très bien noté », selon le ministre de la Défense, Hervé Morin. « Il estime être le seul responsable de la faute, souligne le procureur. Il se rend compte qu'il a commis un acte qui aura des conséquences irrémédiables sur beaucoup de personnes, qui en conserveront de lourdes séquelles. » Les tests d'alcoolémie du sergent se sont révélés négatifs et ceux de recherche de stupéfiants sont en cours.

L'identité de ce sergent n'a pas été révélée.

(Source: Le Parisien - 01.07.08)

Commentaires

  • J'ai entendu à la radio, et c'est pertinent, que les F.A.M.A.S sont équipés de bouchon anti-flamme, lorsque l'on tire à blanc. C'est vrai, je l'ai expérimenté.
    Je rajoute ceci. Pourquoi, théoriquement, le canon n'a-t'il pas explosé, vu qu'il y avait un bouchon au bout du canon?
    Le sergent avait-il ôté le bouchon, et choisi des balles réèlles, intentionnellement?
    triste histoire.

  • @Arauris
    c'est un réducteur de gaz qui permet de tirer en rafale avec de la munition d'exercice ( à blanc )
    En effet , le canon explose en cas de tir à balles réelles

  • «Les tests d'alcoolémie du sergent se sont révélés négatifs» : ce n’est pas étonnant, il ne conduisait pas d’automibile, voyons !

  • L'armée est sacrifiée et ridiculisée...
    La France ne méritait pas de tels sous hommes politiques. Un complot vraisemblablement.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/07/pas-de-ptrole-e.html

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