11 000 tonnes de fromage avarié ou périmé ont été utilisées ces dernières années pour l'élaboration de mozzarella, gorgonzola, ricotta, feta et d'autres fromages fondus vendus dans toute l'Europe. Le rapport des enquêteurs cite notamment la marque Galbani.
11 000 tonnes de fromage avarié ou périmé dont se débarrassaient des sociétés laitières italiennes mais aussi européennes ont été "recyclées" pour ensuite être intégrées à des nouveaux produits fromagers, selon une enquête publiée par La Repubblica vendredi.
Au lieu de détruire leurs produits périmés ou avariés, une quarantaine de grandes entreprises -italiennes mais aussi britanniques, allemandes et autrichiennes- s'en débarrassaient auprès de quatre sociétés, trois basées en Italie et une en Allemagne, gérées par un "homme d'affaires" sicilien.
Certaines des entreprises qui cédaient leurs produits non consommables rachetaient également la pâte recyclée, La Repubblica indiquant que le rapport des enquêteurs cite notamment la marque Galbani, principal exportateur italien de fromage dans le monde: "ils étaient les principaux fournisseurs. Et aussi des clients".
Un total de 11 000 tonnes de fromages ont ainsi été "retravaillées" au cours de ces deux dernières années et les quatre entreprises de recyclage auraient réalisé un chiffre d'affaires de quelque 10 millions d'euros.
La vente des nouveaux produits confectionnés à partir des anciens auraient au total rapporté des centaines de millions d'euros, selon La Repubblica.
L'enquête des policiers spécialisés a duré deux années et trois personnes ont été arrêtées, tandis qu'une dizaine de personnes sont au total visées par les enquêtes.
"L'altération et la contrefaçon de substances alimentaires laitières et fromagères les ont rendues dangereuses pour la santé publique", écrit Francesco Messina, le juge en charge de l'affaire.
Dans un communiqué diffusé à Paris par son propriétaire le géant laitier français Lactalis, "la société Galbani tient à préciser qu'elle est complètement étrangère aux faits contestés".
Elle reconnaît toutefois qu'elle a eu "dans le passé des relations avec cette affaire".
L'Express - 08.07.08
Commentaires
Mangez bio, et cru, comme nos ancêtres du paléolithique!
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Comme Arauris le dit, il faut être très sélectif quant à ses aliments.
Entre autres, les produits de l'agroalimentaire de nos chères multinationales démocratiques et humanistes ont le même niveau de qualité que nos politiciens du système : ils sont avariés ou pourris.
@Philippe Maréchal: avariés, pourris, recyclés... Oui, cela correspond parfaitement aux politiciens du système!
Comme par hasard, lactalis est cette société qui attaqué l’an dernier l’OAC du camembert de Normandie. Elle voulait d’autres critères, mettant fin à la fabrication traditionnelle du camembert sous prétexte d’exigences sanitaires ! C’est un comble, de sa part. Heureusement les petits producteurs se sont ligués et ont obtenu le maintien de l’appellation, au bout d’un an de procédures !
Au delà des producteurs, il faut aussi mettre en cause le système de distribution qui tue le petit commerce et est dominé par les géants : Carrefour, Leclerc, Auchan, etc. Ces distributeurs imposent à leurs fournisseurs des conditions draconiennes de prix et de délais de paiements si bien que ces derniers sont obligés de recourir à ces pratiques immondes. Et ces fournisseurs et ces distributeurs d’entendent parfaitement avec les politichiens qui les protègent car c’est le même milieu, comme le dit si bien Philippe.