Par Ilia Kramnik, RIA Novosti
Cela fait très longtemps que les hommes observent l'apparition de soucoupes volantes, mais également qu'ils refusent de croire en leur existence.
Au Moyen âge, les personnes qui s'obstinaient à affirmer qu'ils avaient observé des objets non identifiés voler dans le ciel, et d'autant plus lorsqu'ils prétendaient avoir communiqué avec des représentants d'autres civilisations, risquaient d'être envoyés sous les verrous si ce n'est sur le bûcher; au XXe siècle, époque où les gens étaient davantage cultivés, ils pouvaient rapidement se retrouver sur le fauteuil d'un psychiatre (cela ne concernait pas uniquement l'URSS "totalitaire").
Toujours est-il que le phénomène des OVNIs "existe, et il faut le prendre en compte". Les militaires sont habituellement des gens fermés et conservateurs, et ils n'aiment pas discuter de leurs contacts avec des manifestations qui ne sont pas mentionnées dans le règlement. Cependant, un nombre relativement important de témoignages de contacts "militaires" avec des objets volants non identifiés ont été recueillis au cours de la longue période d'observation des OVNIs.
Il ne serait néanmoins pas intéressant de relater une énième fois les aventures des petits bonshommes verts de Roswell (qui auraient transmis aux Américains, selon différentes hypothèses, une multitude de technologies des plus diverses, allant des munitions thermonucléaires à la vodka russe!) ou l'expédition de Byrd (qui aurait été attaquée, d'après différentes sources, soit par les as de Göring - à bord de soucoupes volantes, soit par des bonshommes verts - à bord d'avions Ta-183 ou Ho-229). Etant donné que nous nous trouvons en Russie, essayons d'aborder le thème des contacts que l'Armée rouge aurait eus avec des civilisations extraterrestres.
Naturellement, il n'existe pas en Russie, tout comme aux Etats-Unis d'ailleurs, de contacts "officiellement confirmés" avec les extraterrestres. Mais on trouve sur Internet et dans les médias toutes sortes de descriptions de rencontres surnaturelles (plus ou moins dramatiques), dont des récits dignes d'une superproduction cinématographique avec des stars hollywoodiennes de premier plan. En voici un exemple:
28 août 1991. Un radar installé dans la péninsule de Mangychlak repère un objet de grandes dimensions qui apparaît comme par miracle presque au centre des écrans de contrôle. Les appareils indiquent que l'objet fait 600 mètres de long et 110 mètres de diamètre. L'objet passe légèrement au nord-ouest du radar, au-dessus de la mer Caspienne, se dirige d'ouest en est à une altitude de 6.600 mètres et avec une vitesse de croisière de 960 km/h. Il ne répond pas aux signaux du système d'identification ami/ennemi.
Quatre minutes après, à 04h46, les opérateurs se renseignent auprès des employés du polygone de Kapoustine Yar afin de savoir si des lancements extraordinaires ont été effectués. Les employés indiquent qu'aucun lancement exceptionnel n'a eu lieu mais qu'ils ont également repéré l'OVNI.
Ces informations sont ensuite transmises à l'état-major de la zone de défense antiaérienne transcaspienne. Deux MiG-29 effectuant un vol au-dessus de la ville de Chevtchenko (Aktaou) ainsi que deux autres avions sont alors chargés d'intercepter cet objet.
Les pilotes reçoivent l'ordre d'identifier l'objet, de le faire atterrir sur un aérodrome et en cas de refus d'obtempérer, d'ouvrir le feu et de le détruire. La côte ouest de la mer d'Aral est choisie comme point d'interception potentiel. La confrontation a lieu à 05h12. Les pilotes observent l'objet et le suivent sur les écrans de leurs radars, mais celui-ci ne réagit pas aux signaux et aux ordres qu'on lui donne, notamment à celui de perdre de l'altitude et de suivre l'avion guide.
Cet OVNI est décrit comme un dirigeable gigantesque sans aucun détail saillant, brillant faiblement au soleil; son côté non exposé aux rayonnements semble être en inox gris. Sur le devant de chaque bord de l'objet se trouvent deux "hublots" ronds dont le diamètre correspond à un sixième de sa hauteur. L'objet n'entreprend aucune démarche agressive.
Le commandant de l'escadrille contacte alors le poste de commandement à terre et propose que deux chasseurs s'approchent autant que possible de l'objet, procèdent à des tirs de sommation pour, en le bloquant, l'obliger à atterrir.
A 05h14, deux MiG effectuent la manoeuvre, s'approchent de l'objet à une distance de 800 mètres de chaque côté. L'opération d'interception du "dirigeable" se termine néanmoins très vite. Alors qu'ils tentent d'ouvrir le feu, les systèmes d'armement de tous les chasseurs se bloquent, et les moteurs et appareillages font de même lorsque les avions s'approchent à moins de 600-500 mètres de l'OVNI.
L'objet lui-même, en procédant à plusieurs courtes manoeuvres horizontales et verticales en zigzag, se met à augmenter rapidement sa vitesse, d'abord jusqu'à 3.200 km/h, puis atteint, très vite, 5.400 et 6.800 km/h. Il est suivi par les radars de Baïkonour, Alma-Ata, Sary-Chagan, Sverdlovsk et d'autres encore. La poursuite prend fin. L'objet continue de progresser vers l'est, après être descendu à 4.500 mètres d'altitude, en traversant la zone aérienne d'Alma-Ata. Les aiguilleurs du ciel préviennent tous les avions de ligne et militaires du danger de collision avec un immense OVNI, mais rien de tel ne se produit. A 05h27, l'objet disparaît des écrans de tous les radars à une altitude de 4.400 mètres, au-dessus du lac Issyk-Koul.
Fin septembre 1991, les ufologues auraient reçu des informations selon lesquelles un grand OVNI s'était écrasé dans les montagnes à l'est de la ville de Prjevalsk (aujourd'hui Karakol). Des militaires y auraient été envoyés pour récupérer les débris. On aurait dit aux soldats qu'il s'agissait d'un bombardier soviétique secret. Plusieurs matières inconnues auraient été découvertes sur le site, dont des isotopes magnétiques de silicium.
La Toile déborde de récits similaires, et il est très difficile de déceler les histoires un tant soit peu véridiques. De nombreux passionnés, dont des militaires, se consacrent à recueillir des informations éparses sur ce thème. La célèbre pilote soviétique Marina Popovitch est par exemple l'un des ufologues amateurs les plus connus de l'espace post-soviétique. Cette détentrice de 102 records aériens mondiaux affirme avoir à plusieurs reprises observé des objets volants non identifiés.
Il est difficile de contester ou d'approuver de manière univoque la véracité des informations concernant les contacts avec les OVNIs. Mais comme l'univers ne possède aucune limite et qu'il comprend un nombre illimité de mondes, les civilisations extraterrestres existent sans doute, si l'on s'en tient à la théorie des probabilités. Leur découverte est juste une histoire de temps.
Commentaires
Après le déluge, les fils de Noé se marièrent avec les femmes des hommes. Les mythologies regorgent de passage où l'on parle de contacts avec des êtres venus d'ailleurs. Je pense que la terre a été ensemencée de cette façon. Mais comme elle est à nous, nous en avons la charge. Les visiteurs n'ont pas le droit de se l'approprier, c'est une loi de l'univers. Alors, ils viennent en douce, invités par les politiques et autres militaires à qui nous avons collectivement donné notre pouvoir. En échange, les initiés gardent leur emprise sur la masse, et entretiennent le flou artistique. Il n'y a que l'éveil spirituel pour se détacher, et se libérer de tout ce merdier. Devenir autonome en esprit, par les lois spirituelles, vous protégeront, tel un bouclier, de ces mauvaises ondes.
On comprend le sort qui a été réservé à Jésus christ...
«Mais comme l'univers ne possède aucune limite et qu'il comprend un nombre illimité de mondes, les civilisations extraterrestres existent sans doute, si l'on s'en tient à la théorie des probabilités » : Permettez moi, chère Gaëlle d’émettre une opinion contraire. En effet, il est actuellement admis que l’univers avec lequel nous pouvons communiquer est fini : il se situe à l’intérieur d’une limite que l’on appelle « horizon cosmologique » et qui est défini par la distance qu’un rayon lumineux a parcourue depuis l’origine des temps, c’est à dire l’instant zéro du Big Bang (plus personne ne met en doute l’existence du Big Bang). Comme ce Big Bang eut lieu, disons pour arrondir, il y a 15 milliards d’années ceci signifie que notre univers est limité à 15 milliards d’années-lumière. Conclusion le nombre de galaxies est fini : on admet qu’il est de l’ordre 100 milliards ; et chaque galaxie contient 100 milliards d’étoiles qui doivent avoir, en moyenne, une planète, au plus, analogue à la Terre, c’est à dire susceptible d’abriter la vie. Cela fait donc dix mille milliards de milliards de planètes. Mais avec cette estimation, malgré l’énormité de ce nombre, il est alors infiniment peu probable pour qu’existent sur une autre planète des être vivants analogues aux humains. En effet les protéines et les molécules d’ADN, qui sont les constituants chimiques de base des êtres vivants, sont d’une telle complexité que leur probabilité de formation par combinaison au hasard des molécules est infiniment faible. Et les dix mille milliards de milliards de planètes ne suffiraient pas pour que la vie apparaisse par hasard sur deux d’entre elles : le cas de la Terre serait tout à fait exceptionnel selon ce calcul et qui n’a aucune chance de se reproduire. Bien sûr, en changeant les hypothèses sur le mécanisme de la vie et la constitution de l’univers on pourrait aboutir à une conclusion différente, d’autant qu’il est pratiquement impossible d’évaluer la probabilité d’apparition de la vie vu qu’on n’en a qu’un seul exemple : celui de la Terre. Mais alors on s’éloignerait considérablement des connaissances actuelles relatives à ces questions. Je reconnais que des savants sérieux pensent que la vie pourrait exister sur d’autres planètes. Mais c’est un vœu pieux, que ne peut confirmer la science actuelle.
Cher abad, ce n'est pas moi qui le dit, c'est le site! Personnellement, je tends à penser que ces OVNI (ceux vus et pris en chasse par des aviateurs dignes de foi) sont d'origine terrestre.
C'est que pensait d'ailleurs Jacques Vallée, au terme de longues investigations aux Etats-Unis (où il vit). Il ne pouvait plus croire à leur origne extraterrestre, et il avait quelques bonnes raisons pour cela. Cependant, on ne peut pas ne pas être troublé par certaines photos et certains témoignages...
Pardonnez-moi, chère Gaëlle : j’ai rédigé trop vite mon commentaire : il donne l’impression que c’est à vous que je réponds. Je voulais simplement émettre une opinion différente de celle de Kramik, l’auteur de cette note, à savoir qu’il est très peu probable qu’existe une autre planète habitée dans l’univers.
Si on s'en tient aux probabilités dans notre grosse bulle d'unvivers et on s'en tient à la méthode d'approche statistique, ça semble tout à fait vrai abad, en effet. Tout dépend en fait de ce qu'on a inclu dans les paramètres de départ. D'autres hypothèses existent (voyageurs du temps, visiteurs d'autres univers) au nombre desquelles la variante de Jacques Vallée (Mahagonia et Other dimensions) de l'hypothèse de CG Jung (Un mythe moderne), qui m'a fait froid dans le dos quand j'ai lu son livre. Il semble que les fameux OVNI adapteraient plus ou moins leur apparence à la technologie compréhensible du temps, même si l'on note des constantes.
Il revient longuement sur l'apparition des boules noires apparues en 1561 au dessus de la ville de Nuremberg, stupéfiant la population pendant une heure (événement relatée par la gazette de la ville et devenur l'objet d'un tableu célèbre pour rappeler l'événement) ainsi que celle des boules aparues au dessus de Bâle au lever du soleil en 1566 er relatées dans la gazette de la ville.
L'hypothèse dite "tôle et boulons" m'a parue plus rassurante en un sens.
Il reste que tout cela a peut-être bien une origine bien terrestre, récente ou peut-être bien plus ancienne.
Ce ne sont pas les "Elohim" qui diront le contraire, n'est-ce pas, Arauris ;)
Espérons juste que nous ne sommes pas la propriété de quelqu'un à notre insu. Avec la façon dont nous traitent nos dirigeants/gardes-chiourme, ça ne m'étonnerait pas plus que ça.
le phénomène des Ovnis et celui de leur origine extra-terrestre sont à mon avis de deux natures différentes
1- il existe des phénomènes d'Ovnis parfois associés à des phénomènes de "rencontre" au sol qui sont totalement inexpliqués et sur lesquels la science officielle refuse obstinément de se pencher, au point qu'on peut se demander au nom de quel principe. Après tout la recherche scientifique en tant que telle n'a pas de tabou.
Comme si nous étions programmés pour ne pas voir le nez au milieu de la figure.
2- on associe parfois (souvent) ces phénomènes à une manifestation d'intelligence extra-terrestre.
Abad a tout dit ou presque sur les limites physiques à une telle rencontre, j'ajouterai "dans les limites actuelles de nos connaissances".
Moi ce qui me dérange le plus quand on attribue une origine extra-terrestre à la naissance de l'Homme, voire de la vie tout court, c'est qu'on ne fait que déplacer le problème : Shakespeare n'a jamais existé mais toutes ses pièces ont été écrites par un autre". Ce qui n'est pas très productif comme attitude.
A titre personnel et bien que cette hypothèse soit aussi farfelue que celle du voyage intergalactique j'aime bien l'hypothèse du voyage temporel.
Si l'on suppose malgré tout que des êtres existent dans une lointaine galaxie (qques années -lumière de distance),il est tout de même peu probable que ces créatures hypothétiques aient pu voyager à la vitesse de la lumière qui suppose une technologie spatiale incroyablement complexe ,une dépense énergétique monstrueuse à mettre en oeuvre pour passer à une vitesse luminique et cela, sans compter les difficultés logistiques liées à la durée d'un tel voyage.
Conclusion : s'ils existent et nous rendent visite, ils sont beaucoup plus malins que nous.
L'homo sapiens de toutes les époques a toujours été bien sûr des lois et des limites de l'univers (non, je ne parlerai pas de Galilée !).
Moi aussi j'aime l'hypothèse des voyageurs temporels. En dernier lieu, il y a ce que nous pensons qu'il y a, ce que nous aimerions qu'il y ait, et ce qu'il y a véritablement. Distrayons nous un peu avec le second.