Il est arrivé bon dernier et déjà agacé par le long trajet en avion : le chef de l'Etat ne fait rien pour cacher que cette réunion des pays les plus riches ne l'intéresse guère. Heureusement, Bouteflika lui a annoncé sa venue à Paris le 13 juillet.
Comme il paraît loin le sommet du G 8 d'Heiligendamm (Allemagne) de juin 2007 où Nicolas Sarközy, un mois après son élection, était au centre de tous les regards... Depuis, l'effet de surprise s'est émoussé. Arrivé hier au Japon pour le sommet annuel du G 8, le président français n'était plus qu'un dirigeant parmi d'autres.
Sa journée avait fort mal commencé. Arrivé à l'aéroport de Sapporo à 11 heures (4 heures du matin à Paris), la mine chiffonnée par dix-sept heures d'avion, il apprend une mauvaise nouvelle : à cause de la pluie battante, pas question de prendre l'hélicoptère pour rejoindre le luxueux hôtel Windsor de Toyako, transformé en forteresse, où se tient la réunion. Il faudra faire une heure quarante de route ! Il espérait faire un footing, c'est raté... Grognon, le président boude une fillette japonaise qui lui tend des tournesols sur le tarmac et s'engouffre dans sa voiture. Arrivé bon dernier à l'hôtel et déjà en retard, Sarkozy file aussi sec au déjeuner de travail des dirigeants du G 8 et des sept chefs d'Etat africains invités. Même pas le temps de défaire ses valises.
Venu sans son épouse, Carla - en promotion à Paris pour son nouvel album -, Sarközy se retrouve souvent à l'écart parmi les grands de ce monde. Cette année, la star, c'est George W. Bush, qui participe à son dernier G 8. Chef de la petite meute de dirigeants, il assure le show. Autre sujet de curiosité, le nouveau président russe, Dmitri Medvedev, 42 ans, détonne sur la photo de famille avec son costume bleu électrique. Le président français, lui, s'ennuie ferme. Il tente bien quelques accolades avec son camarade sud-africain Thabo Mbeki, bavarde avec Angela Merkel et Gordon Brown dans les couloirs, offre deux serre-livres en cristal en forme de chevaux à Bush, mais le coeur n'y est pas. Et cette journée qui n'en finit pas...
Seule embellie, son tête-à-tête de l'après-midi avec Abdelaziz Bouteflika. Mais après un autre entretien, avec le Russe Medvedev, Sarkozy doit endurer un interminable spectacle japonais sous des trombes d'eau, abrité sous un parapluie. Arrive enfin l'heure du dîner avec les conjoints. Las ! Obligé de retirer ses chaussures à l'entrée, coutume oblige, le président se retrouve coincé à table entre Sarah Brown et l'épouse du Premier ministre japonais. Mal à l'aise, il regarde le plafond... Après la cérémonie du thé et le repas, il ne s'est pas éternisé : il a rapidement regagné sa suite au huitième étage du palace, à deux pas de celle de Brown, avec une vue spectaculaire sur un lac volcanique. Pas de chance : avec la brume, on n'y voyait pas à 50 mètres...
Le Parisien - 08.07.08
Commentaires
"Sarkozy doit endurer un interminable spectacle japonais sus des trombes d'eau, abrité sous un "
Il a dû se reconnaître dans certaines figures grotesques du théâtre Kabuki.
Cet homme n'a vraiment pas l'étoffe d'un chef d'état. Chaque fois que je l'entends parler, il me donne l'impression d'être débile léger. Ces mimiques, son vocabulaire de bas étage, etc... Il n'a aucune classe, pas de distinction, je commence à regretter Chirac. Je plaisante.
@marcel:
Je ne suis pas sur que les Japonais aient dans leur théâtre des figures de nains aux nez crochu ayant des tics !
Refuser un bouquet tendu par une fillette !
C'est un monstre.
zelionaya lagouchka: cela m'a paru monstrueux à moi aussi! Pauvre petite Japonaise, qui devait être si fière d'offrir son bouquet, qui avait dû se préparer avec soin, toute intimidée... Aucun chef d'Etat n'agit ainsi! Staline prenait les enfants dans ses bras, il s'humanisait alors... Je prends l'exemple d'un des dictateurs plus féroces... Par ce geste, Sarközy a terni l'image de la France... Que doivent-ils penser de nous, les Japonais?
Merci pour votre commentaire.
@Philippe Maréchal: dans leur théâtre, il me semble qu'ils ont des "monstres"", des "démons", mais ce genre de grotesque... Je verrais plutôt ces figures dans les marionnettes de Bali... Mais je ne suis pas très calée dans ces théâtres traditionnels d'extrême-orient. Ce qui est sûr, c'est que rien n'est laid en soi!
Mais comment, il n’a pas emmené avec lui sa bête en cours ! Pourtant elle n’est pas retournée en Colombie revoir ses amis les FARC !
Ah non, suis-je bête : elle est occupée avec Villepin !
J'ai tout à fait la même impression que vous, Arauris. Mis à part une certaine rouerie de base et, surtout, un vaste cercle de relations puissantes, Sarkozy me donne l'impression d'être intellectuellement en dessous de la moyenne, et très en dessous de celles de ses homologues internationaux. Cela expliquerait son malaise permanent et ses fautes de goût à répétition. Pour la petite Japonaise, c'est à ça qu'on reconnaît immanquablement un égoïste sans coeur.
Pendnant ce temps, nous allons avoir droit à un gavage de bête en cour (et très e ncour) à haute dose. Trop de spectacle tue le spectacle. Le coeur médiatique unanime et souhaitant nous obliger est écoeurant. Heureusement que no le monde ni l'information ne se réduisent aux "médias". Que votre règne s'achève.
"Je ne suis pas sur que les Japonais aient dans leur théâtre des figures de nains aux nez crochu ayant des tics !"
Ils ont, mais je ne garanti pas les tics
http://fr.wikipedia.org/wiki/Masques_du_th%C3%A9%C3%A2tre_japonais
en bas de page
Savez vous que je vous admire de réussir à regarder des images avec ce personnage.
Il lui a dit quoi à cette gamine ? tires toi pôv conne !
il est normal qu'il boude à l'idée d'enlever ses chaussres on ne met pas encore de talonnettes dans les chaussettes.
Et dire que nous avons encore 4 ans à tirer !
On peut en effet se demander si c'est le QI pas très haut ou une précarité nerveuse causant une certaine instabilité. Ou les deux.
@Paul-Emic:
Correction : vous avez raison, j'en ai vu qui étaient très ressemblants ;o)