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L'uranium fuit de partout mais ce n'est pas grave...

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Tricastin: ouvriers agricoles dans un champ de basilic près de la Centrale nucléaire
AFP. 18.07.08.

Des rejets d'effluents radioactifs "sans impact sur l'environnement" ont été constatés dans une usine exploitée par une filiale d'Areva à Romans-sur-Isère (Drôme) à la suite d'une rupture de canalisation, a annoncé vendredi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Pour une autre affaire de fuite, détectée il y a dix jours sur le site du Tricastin (Vaucluse), la PDG du groupe français de nucléaire, Anne Lauvergeon, était attendue dans la journée sur place.

Concernant Romans-sur-Isère, "les premières analyses montrent qu'il n'y a pas du tout d'impact sur l'environnement, car les quantités d'uranium sont très faibles, de l'ordre de quelques centaines de grammes", a déclaré Evangelia Petit, porte-parole de l'ASN.

L'incident s'est produit dans l'usine FBFC, qui fabrique du combustible nucléaire pour des centrales de production d'électricité et des réacteurs de recherche.

"Nous avons été avertis hier soir par Areva, exploitant de l'usine FBFC", a précisé Mme Petit.

"Trois inspecteurs de l'ASN se sont rendus sur place de 01H00 à 05H00 du matin pour examiner les circonstances de l'événement et les mesures prises par l'exploitant", a-t-elle ajouté.

du site de Tricastin (Vaucluse) dans la nuit du 7 au 8 juillet, l'ASN a souligné qu'il s'agissait d'un incident de nature très différente.

"De notre point de vue, il n'y a absolument pas de lien avec Socatri car il n'y a pas du tout d'impact sur l'environnement", a expliqué la porte-parole.

A propos de l'usine Socatri sur le site du Tricastin, Areva a reconnu jeudi que des erreurs et des dysfonctionnements internes avaient conduit à la fuite et a décidé de remplacer le directeur de l'usine.

L'enquête interne, lancée par Areva, fait apparaître "un manque de coordination évident entre les équipes en charge des travaux et celles responsables de l'exploitation". Ce dysfonctionnement est "à l'origine de cet incident", a reconnu le groupe nucléaire dans un communiqué.

"L'erreur de l'exploitant est aussi d'avoir attendu les résultats des mesures complémentaires pour prévenir les autorités, près de trois heures" plus tard, a encore admis Areva.

Le groupe avait annoncé jeudi qu'un "audit interne et une inspection générale (étaient) en cours", soulignant que "d'éventuels manquements" pourraient être "sanctionnés".

Dont acte, puisque le groupe a annoncé la nomination d'un nouveau directeur pour Socatri, sans en dévoiler l'indentité.

Il sera chargé de faire "une revue globale du fonctionnement de l'établissement et de sa sécurité" et de "conduire avec l'aide du groupe un retour d'expérience approfondie de l'événement et sera chargé de la mise en oeuvre des conclusions".

Le groupe a aussi détaillé les circonstances de l'incident: "Le rejet dans l'environnement résulte d'un défaut d'étanchéité d'une cuve de rétention".

Selon Areva, ce rejet "involontaire" n'a eu de conséquence "ni sur la santé des personnels et des riverains, ni sur leur environnement".

"Des mesures d'accompagnement vont être proposées aux Chambres d'agriculture du Vaucluse et de la Drôme à destination des agriculteurs touchés par l'interdiction temporaire d'arrosage", a également assuré le groupe.

Une remise à plat des pratiques sur la sûreté nucléaire (transparence, contrôles...) sera réalisée d'ici à l'automne, a annoncé vendredi le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, après des incidents sur le site du Tricastin et à Romans-sur-Isère.

"Je veux tout remettre à plat", notamment dans "les dispositifs d'information, d'analyse et de sécurité", a assuré M. Borloo à l'occasion d'une conférence de presse, assurant que tous les acteurs seront entendus: industriels, opérateurs, militaires, associations.

La fuite, qui a eu lieu dans la nuit du 7 au 8 juillet, a conduit au rejet dans la nature de 74 kg d'uranium. Des mesures de précautions interdisent depuis aux habitants des abords du site de consommer l'eau, d'arroser, de pêcher ou de se baigner.

Sur place, les habitants et élus de la région estiment avoir été "traités en sous-citoyens" et affirment être déterminés à obtenir réparation, jugeant "inacceptable" la manière dont l'incident a été géré par les autorités et Areva.

A la suite de cet incident, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a imposé à la Socatri de suspendre l'activité d'une de ses deux stations de traitement du Tricastin (Vaucluse).

La Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) compte déposer plainte "contre deux exploitants de Tricastin, tous deux filiales du groupe Areva: Areva NC (Cogéma) pour l'enfouissement de plus de 700 tonnes de déchets et Socatri pour ses rejets radioactifs dans l'environnement".

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Commentaires

  • Une fois de plus les organismes gouvernementaux (AREVA, ASN,…) et le gouvernement lui-même montrent leur nullité en matière de communication sur le nucléaire : ils ne font qu’inquiéter les populations, alors que les activités nucléaires sont de la première importance pour la France.
    J’aimerais savoir de quoi vit la Criirad et qui la finance ! Curieux organisme « indépendant » !

  • Indépendant. Oui, on sait ce que ce mot signifie dans notre belle république.
    Journalistes indépendants, médiats indépendants , justice indépendante, organisme indépendant (car le bon peuple doute depuis longtemps de ceux qui le dirige, une belle preuve que tout va bien).

    Alors, les Européens les vrais seront-ils indépendants grâce à l'énergie nucléaire, c'est à dire au fruit de leur cerveau unique, ou ruineront-ils les économies et les grandes compagnies basées sur le pétrole ?

  • Voyageur, ton commentaire ouvre des horizons... Il ne faut pas ruiner les grandes compagnies pétrolières, en effet...

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