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Enquête allemande sur le "massacre de Maillé"

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Claude Daumin, un des rescapés, à Maillé

La justice peut-elle se mettre au service de l'histoire et réveiller archives et témoignages pour répondre à des interrogations restées sans réponses depuis plus de soixante ans ? Le procureur général de la ville allemande de Hambourg, Ullrich Maass, a entamé le 15 juillet une série de recherches dans le village de Maillé (Indre-et-Loire) où 124 villageois ont été tués par des soldats allemands le 25 août 1944. «J'ai honte de ce qui a été commis ici par les Allemands et je m'excuse auprès de tout le monde», a-t-il déclaré. Il est à l'origine de la réouverture du dossier, en 2004.

Un colonel retraité témoigne

 

En Allemagne, les crimes de guerre sont imprescriptibles tandis qu'en France la prescription est de 30 ans. Sur commission rogatoire internationale, des gendarmes français ont déjà entendu une cinquantaine de témoins.

 Les rescapés rapportent qu'à l'été 1944 la résistance avait mené des actions de sabotage sur la ligne ferroviaire Paris-Bordeaux qui traverse le village. La veille du massacre, des maquisards passant à Maillé avaient criblé de balles deux voitures allemandes. Le témoignage d'un colonel à la retraite publié  par La Nouvelle République semble accréditer cette thèse. Jean Druart, ancien résistant dans le maquis d'Épernon  qui opérait dans le sud de l'Indre-et-Loire  affirme que la fusillade contre les deux voitures a provoqué la «colère des Allemands» car un officier SS aurait été mortellement atteint. Le colonel ajoute que l'accrochage armé aurait été provoqué par «cinq maquisards du maquis Césario qui ne se pliaient pas aux consignes et continuaient d'agir à leur guise».

Connu pour avoir libéré plusieurs zones autour de Loches, le maquis Césario avait rejoint les autres réseaux de résistants avant le massacre de Maillé. Ce même jour, Paris était libéré. 

La question intéresse les historiens. Initialement, cependant, la procédure judiciaire avait un autre but : "tenter d'identifier les troupes allemandes venues à Maillé exécuter 124 civils". Jusque-là, seul un sous-lieutenant de la Wehrmacht, qui  avait  été condamné par contumace en 1952, a été désigné responsable.

(Source: Le Figaro)

Commentaires

  • «J'ai honte de ce qui a été commis ici par les Allemands et je m'excuse auprès de tout le monde»

    Pends-toi cré... ! Encore un qui prétend battre sa coulpe pour les crimes des ancêtres des autres et qui se contente en pratique de chercher un bouc hémisphère nonagénaire à l'autre bout du globe et qui en profite pour culpabiliser des gens qui n'étaient même pas nés à l'époque. Hémisphère, hémisphère...
    Comment appelait-on les gens qui collaboraient avec le régime d'occupation il y a une soixantaine d'années, déjà ?

  • J'espère que la raison pour laquelle j'emploie le mot hémisphère à la place d'émissaire est claire ;)

  • J'en étais loin, je pensais à Arletty.

  • C'est bien ça, pour les deux dernières occurences du mot :)

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