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La méduse sur le gâteau

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Pelagia noctiluca

Le réchauffement de l'eau de mer et la surpêche pourraient expliquer cette prolifération. Le même phénomène existe ailleurs dans le monde.

Elles sont bien visibles, gélatineuses, transparentes et urticantes… Les méduses répondant au petit nom de Pelagia noctiluca sont de retour en Méditerranée. Une nouvelle invasion qui commence à inquiéter les scientifiques. Ces charmantes bestioles déambulent le long de nos côtes depuis huit ans, soit une année de plus que toutes les observations historiques. Est-ce le signe d'une installation définitive des méduses en Méditerranée ?

«Nous avons des relevés depuis deux siècles qui ont toujours montré un cycle de douze ans», explique Jacqueline Goy, scientifique associée à l'Institut océanographique de Paris : «Des méduses qui se maintenaient jusqu'à sept ans puis qui disparaissaient pendant cinq ans. Cette rotation était liée aux fluctuations climatiques du bassin.»

L'année supplémentaire bous­­­cule­ donc tous les schémas de façon d'autant plus inquiétante que, dans d'autres mers du monde, les méduses ont déjà investi les lieux de façon définitive. Il y a plusieurs causes à cela. Dans la célèbre Chesapeake Bay où ont débarqué les premiers colons amé­­­­­ricains, les scientifiques y voient les effets des apports agricoles qui surchargent la chaîne alimentaire marine. Ailleurs, c'est le réchauffement de la mer. Sur les côtes de la Namibie enfin, les méduses ont tout simplement pris la place des poissons exterminés par la surpêche.

La Méditerranée connaît au moins deux de ces phénomènes. «Cet hiver, la mer a gagné un degré en ne descendant pas en dessous des 14 degrés au lieu de 13 auparavant. Elle est par ailleurs victime d'une surexploitation de la ressource», rappelle Jacqueline Goy. Deux prédateurs de la méduse sont ainsi en voie de disparition : le thon en raison de la pêche et la tortue faute de trouver des plages pour se reproduire. «Si rien n'est fait, notamment contre la surpêche, c'est le tourisme qui va en pâtir. Il y a là un choix économique important», met en garde la scientifique qui ajoute : «Pendant deux ans, les touristes ont fui l'Adriatique à cause des méduses.»

Nouvelle technique

 

Certaines stations balnéaires tentent de réagir en installant des filets antiméduses. La technique est relativement nouvelle. La Lyonnaise des eaux est une des entreprises qui a mis au point ces filets extrêmement visibles et à grosses mailles «afin qu'aucun organisme vivant ne puisse se prendre dedans», explique Pierre Tréhardy, responsable du centre régional de la Côte d'Azur.

Une surface équivalente à une piscine olympique est ainsi protégée, le filet étant placé de telle façon qu'il renvoie les méduses vers le large. Plusieurs municipalités ont choisi cette option, espérant ainsi rassurer les touristes qui n'apprécient guère de nager au milieu de bestioles qui vous font passer un mauvais quart d'heure lorsqu'on les frôle. Mais ces barrières flottantes sur des petits bouts de littoral seront-elles suffisantes si les méduses s'installent définitivement ? En 2006, la municipalité de Cannes a ramassé durant l'été pas moins de dix tonnes de méduses. Et il ne s'agissait que de celles s'étant échouées sur la plage.

Les lésions sont en général bénignes

(Le Figaro - juillet 2008)

Commentaires

  • Cet ‘article’ constitue à lui seul une belle anthologie de propagande et de bourrage de crâne.
    Dès la première phrase on est dans le bain : « le réchauffement de l’eau de mer » : Tiens, ce n’est plus le climat qui se réchauffe mais l’eau de mer ! Et on admire la précision : 13°C et jamais 14 ! Il y a une dizaine d’années, ils nous ont fait le coup avec «l’algue tueuse», rien que ça ! Aujourd’hui, on n’en parle plus.
    Cette invasion inquiète les scientifiques : c’est donc sérieux, vous n’allez pas plaisanter avec ça !
    Elles se promènent une année de plus que les précédentes fois. Elles ont peut-être appris à compter jusqu’à huit depuis l’an dernier ? C’est effectivement très inquiétant, ça bouscule toutes nos théories scientifiques qui postulaient qu’elles ne comptaient que jusqu’à sept! Mais on connaît les coupables : le pêcheur et la tortue (ce n’est pas une fable !).
    Heureusement la Lyonnaise des eaux a inventé un filet à renvoyer les méduses (si ça renvoie aussi les balles, ça peut aussi intéresser les joueurs de tennis !).
    Ah, ces journalistes du figaro, ils sont forts !

  • J'avoue que je suis resté médusé après la lecture de cet article que j'ai trouvé de bon ton bien qu'un peu tortueux ;o)
    Prévenez-nous Gaëlle, si ces bestioles bouchent le port de Marseille.

  • cher abad et cher Philippe, on cherche à créer une psychose sur les méduses! Associée au réchauffement de l'eau de mer! Or, les méduses peuvent vivre dans des eaux allant de 4 à 31°! (L'algue tueuse, on en parle encore, mais tout le monde s'en fiche...) Des méduses, il y a toujours eu! Elles seraient présentes dans les mers depuis 600 millions d'années! Elles se nourrisent uniquement de plancton, plancton qui est très "épais" (la soupe planctonique) dans les eaux sales, avec rejet d'engrais agricoles et matières organiques.
    Leur piqûre, pour être très douloureuse sur le moment, est bénigne. On se sert d'elles pour étayer le "réchauffement climatique"! Elles ne sont la preuve de rien, sinon que la Nature existe! Ce sont en fait les vents qui les poussent vers les plages, car elles sont pélagiques. - Il y a aussi le film israélien à grand succès: "Les méduses", histoire de trois femmes qui vivent à Tel Aviv. On finit par confondre un peu tout...

  • Merci, chère Gaëlle pour toutes ces précieuses informations, qui remettent les idées à l’endroit !

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