Alors que l'Elysée vient annoncer que Nicolas Sarközy ne rencontrera pas le dalaï-lama lors de sa visite en France en août, le président français a célébré mercredi, dans une interview accordée à l'agence Chine Nouvelle, "l'amitié historique, indéfectible et inébranlable" entre Paris et Pékin. "Ma présence à Pékin [pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques vendredi] le confirmera une nouvelle fois : l'amitié entre la France et la Chine est un axe fondamental de la politique étrangère de la France. Elle répond aux aspirations profondes de nos deux peuples, elle est indispensable à la construction d'un ordre international MONDIAL plus juste, plus sûr, plus harmonieux", souligne-t-il.
Selon lui, la tenue des Jeux à Pékin "consacre la reconnaissance de ce qu'est la Chine du 21e siècle: une puissance moderne, d'envergure mondiale", qui "a retrouvé son rang parmi les plus grandes nations" et "qui a désormais la capacité d'apporter une contribution décisive à l'émergence d'un monde de développement et de paix". "Si l'organisation des JO était un sport, je suis sûr que vous seriez d'accord avec moi pour qu'on attribue à la Chine la médaille d'or !", estime-t-il. Très élogieux sur la manière "ambitieuse, dynamique, vibrante, moderne et résolue" dont la cérémonie d'ouverture a été préparée, Nicolas Sarközy se dit "impatient" d'y assister.
L'affront: Carla rencontrera le dalaï-lama seule
Le chef de l'Etat n'évoque toutefois pas le sujet sensible des droits de l'Homme ni celui du Tibet. Ses rencontres avec le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao seront "l'occasion d'aborder les principaux dossiers et de voir quels nouveaux projets nous pourrions porter ensemble, notamment dans la perspective du sommet euroasiatique que la Chine accueillera en octobre et du sommet eurochinois qui se tiendra en France en décembre", dit Nicolas Sarközy.
En fin d'après-midi, l'Elysée a par ailleurs annoncé que le chef de l'Etat ne rencontrera pas le dalaï-lama pendant le séjour du leader spirituel tibétain en France en août. "Le président de la République comprend "les raisons" qui conduisent le dalaï-lama, compte tenu des circonstances présentes, à ne pas solliciter un entretien durant son séjour", dit un communiqué, sans préciser quelles sont ces raisons.
En revanche, l'épouse du chef de l'Etat "sera présente à la cérémonie religieuse présidée par le dalaï-lama qui marquera l'inauguration le 22 août d'un importante temple bouddhique", précise le texte.
(D'après agence)