Des débardeurs pour femme portant des inscriptions antisémites étaient en vente ce mardi matin dans une boutique du XIXe arrondissement de Paris, avant de disparaître.
Julia Tissier avec source AFP
LIBERATION.FR : mardi 12 août 2008
Cet après-midi, ils avaient disparu des portants de la boutique. Pourtant, des débardeurs avec des inscriptions antisémites étaient encore en vente ce mardi matin dans une boutique de la rue de Belleville, dans le XIXe arrondissement de Paris.
C’est ce qu’a constaté un journaliste de l’Agence France Presse (AFP) ce mardi matin en se rendant dans le quartier chinois à l’ouverture de la boutique. Lui-même avait été prévenu par Sammy Ghozlan, le président du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA).
Dimanche, une passante alerte en effet le BNVCA. Elle vient de voir des débardeurs en laine pour femme qui portent sur le devant les inscriptions en allemand «Juden eintritt in die parkanlagen verboten» et en polonais «Zydom wstep do parku wzbronionyio» («Entrée du parc interdite aux juifs»).
Ces inscriptions reproduisent les panneaux d’interdiction visant les juifs du ghetto de Lodz (Pologne) en 1940. Sammy Ghozlan lui demande de prendre des photos de ces articles et de s’en procurer un exemplaire. Ces vêtements portent l’étiquette de la marque «Intro fancy» avec la mention en-dessous «Nought restrict» («zéro limite»). Le lieu de fabrication de l’article n’est pas indiqué.
Dimanche, une passante alerte en effet le BNVCA. Elle vient de voir des débardeurs en laine pour femme qui portent sur le devant les inscriptions en allemand «Juden eintritt in die parkanlagen verboten» et en polonais «Zydom wstep do parku wzbronionyio» («Entrée du parc interdite aux juifs»).
Ces inscriptions reproduisent les panneaux d’interdiction visant les juifs du ghetto de Lodz (Pologne) en 1940. Sammy Ghozlan lui demande de prendre des photos de ces articles et de s’en procurer un exemplaire. Ces vêtements portent l’étiquette de la marque «Intro fancy» avec la mention en-dessous «Nought restrict» («zéro limite»). Le lieu de fabrication de l’article n’est pas indiqué.
Interrogé par Liberation.fr, le président du BNVCA considère qu'«on ne peut pas ne pas savoir ce que ces inscriptions signifient» et espère que les responsables seront «très sévèrement sanctionnés afin que cela ne se reproduise pas». Sammy Ghozlan a déposé plainte hier au commissariat central du XIXe arrondissement de Paris et a remis à la police un de ces débardeurs.
Le Parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire, confiée aux policiers de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP).
Commentaires
Heureusement, nous n’avons plus d’industrie textile en France : elle a été détruite à temps. Sinon, rendez-vous compte de la honte qui serait la notre !
J’espère que Sarkozy va décréter un cours de repentances sur ce T-shirt à la prochaine rentrée scolaire.
il existe un ticheurte" je baiserai la france jusqu'à ce qu'elle m'aime!" que j'ai pu admirer arboré par une chance nègre... dois je alerter un quelconque bureau de vigilance? et si oui lequel?
Mais non, l’abbé, il n’y a pas lieu d’alerter un quelconque bureau de vigilance : je n’y vois rien d’anti-sémite !
Dans quelques jours nous aurons les chaussettes "Arbeit Macht Frei" ;o)
"Arbeit macht frei ". C'est les syndicats qui ne seront pas d'accord ;-)
@Philippe
Bravo pour ton idée de chaussettes syndicalistes !
Je constate que tes neurones ne sont en rien ramollis par le brûlant scirocco qui souffle chez nous, il te faudra attendre une journée plus fraiche pour porter les chaussettes !
Question : tomberaient-elles sous le coup des lois contre l'anti-sémitisme et autres Halde ?
C'est qu'il faut se méfier de tout !
A qui peut bien profiter cette "piqûre de rappel" (le loufoque ne leur fait pas peur) en cette période politiquement troublée ?
@Décée : J'avais pensé aux slips "KristallNacht", très "cool" pour aller en boîte !
En effet il fait chaud chez nous, mais bientôt, après le 15, çà ira mieux. Bises.
Le comble serait que ces débardeurs soient fabriqués au Sentier !
@Leni : J'y avais pensé, nous nous sommes croisés.
En plus, vu l'oportunisme de certains quand il s'agit de cash, c'est possible.
18E le T-shirt lit-on dans la presse .C'est cher ...
Très francheent, je pense que les gens qui ont imprimé ces inscriptions sur les débardeurs, (en laine, donc collection automne-hiver) ne savent pas qu'elles signifient (en polonais, je ne comprendrais pas) et ont voulu seulement faire des débardeurs "gothiques" et branchées!
Ou bien c'est un "piqûre de rappel", comme dit Décée?
Cela fait aussi penser à la grotesque et lamentable "affaire Siné": on ne peut pas rire de tout, BHL nous a avertis!
Il y a eu aussi les tee-shirts "Sarkozy"...
Imaginons une autre inscription: "les sous-chiens sont interdits dans le parc" ! Ah, Ah!
... ne savent pas CE qu'elle signifient...