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Radovan Karadzic refuse de se prononcer sur sa culpabilité ou non-culpabilité

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Au TPI

Face à son silence, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a plaidé «non coupable» au nom de l'ancien chef des Serbes de Bosnie.

L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic a refusé vendredi de plaider coupable ou non des accusations de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie.

«Conformément à ce que j'ai dit auparavant, je refuse de me prononcer», a déclaré l'ex-fugitif, alors que le juge britannique Iain Bonomy lui déclinait les onze chefs d'accusation retenus contre lui (lire l'acte d'accusation). «Dans ce cas, conformément à la procédure, je plaide non coupable en votre nom», a rétorqué le juge, conformément à l'article 62 du Règlement de procédure et de preuve du TPIY. Lors de sa comparution initiale le 31 juillet, l'inculpé avait choisi d'utiliser le délai légal de réflexion de trente jours auquel il avait droit. Il devrait également contester la légalité du TPI durant le procès

Par ailleurs, Karadzic, apparu seul devant le juge, a confirmé qu'il avait «renoncé» à son droit d'être représenté par un avocat. «Je n'ai pas encore composé mon équipe d'associés et d'aides» juridiques, a précisé Karadzic, tout en expliquant qu'il ne voulait pas plaider car il attendait une nouvelle version de son acte d'accusation annoncée par le procureur. Lors du transfert de Radovan Karadzic au centre de détention du TPI à La Haye, le procureur du TPI, le Belge Serge Brammertz, avait annoncé qu'il travaillait à une nouvelle version de l'acte d'accusation contre lui, la dernière datant de 2000.

Radovan Karadzic, 63 ans, est considéré comme un des cerveaux du «nettoyage ethnique» lancé, avec l'appui de Belgrade selon le procureur du TPI, contre les Musulmans et Croates durant la guerre de Bosnie. Outre le massacre de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica, dans l'est de la Bosnie, en 1995, il devra également répondre du long siège meurtrier de Sarajevo et de la détention de milliers de civils dans des camps, notamment dans la région de Prijedor (nord-ouest de la Bosnie).

 

Commentaires

  • Karadzic refuse se prêter à ce simulacre de justice. Il a bien raison. Mais il faut beaucoup de courage pour s’opposer à ce soi-disant tribunal. Il incarne l’honneur des Serbes.

  • Oui, cher abad, l'honneur des Serbes. Ses traits sont fins, son intelligence aiguisée. Ce procès est inique! - Je connais de vrais criminels de guerre qui, eux, ne seront JAMAIS inquiétés! Vous les connaissez aussi!

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