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La chronique de Philippe Randa

L'OSCAR DE LA COUARDISE
Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

Le crime, c’est horrible, n’est-ce pas, même si, comme l’a fait remarquer Sacha Guitry : « Ça fait vivre tellement de gens ! »
La théorie des complots, elle, est en général très politiquement incorrecte… et rapporte beaucoup de soucis !


En ce jour anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, on compte désormais une victime collatérale de plus. Elle n’y a pas laissé sa vie, certes – le ridicule ne tue pas ! – mais il va être bien difficile à l’avenir pour Jean-Marie Bigard « de l’ouvrir » sans déclencher quelques bien humiliants quolibets.
« Je pense qu’on nous ment sur énormément de choses » avait-il déclaré vendredi dernier lors d’une émission de Laurent Ruquier sur Europe 1 à propos des attentats imputés à Al-Qaida, ajoutant : « On est absolument certain que les deux avions [celui qui s’est écrasé sur le Pentagone et le vol 93, écrasé en Pennsylvanie] n’existent pas ! Il n’y a jamais eu d’avion. C’est un mensonge absolument énorme. »


Pourquoi pas ! D’Emmanuel Ratier, directeur de la lettre d’information Faits & Documents, à Thierry Meyssan, auteur d’un véritable best-seller L’Effroyable Imposture, en passant par le documentaire Loose Change, très diffusé sur Internet – réalisé par des Canadiens qui prétendent démontrer point par point la désinformation faite par le gouvernement américain autour de ces attentats – la remise en cause de l’obligatoire version américaine, documents à l’appui, est des plus troublante…
Déjà, en début d’année, la comédienne Marion Cotillard, Césarisée en juste récompense de son talent pour sa magistrale interprétation d’Édith Piaf, avait elle-même mise en doute la version officielle des attentats, au nom de « la théorie du complot »… propos émis, heureusement pour elle… l’année précédente !
« Si ses propos avaient été connus avant la remise des prix, elle aurait probablement perdu l’Oscar (...), c’est une étrangère qui est perçue comme prononçant des propos anti-américains » avait alors commenté Tom O’Neil, l’éditorialiste de The Envelope, supplément du Los Angeles Times.


À ce jour, la talentueuse Marion ne semble pas avoir été à Canossa, malgré la menace, dixit la presse américaine, que « l’effet de la révélation de ses opinions pourrait avoir sur l’avenir de ses films américains. » À l’évidence, Marion Cotillard en a « une paire » selon une expression si coutumière à monsieur Bigard, sans doute très envieux. Lui s’est empressé, à peine quatre jours après avoir joué les matamores sur les plateaux de télévision, de « demander pardon à tout le monde pour les propos tenus vendredi dernier pendant l’émission de Laurent Ruquier sur Europe 1.»
« Je ne parlerai plus jamais des événements du 11-Septembre, écrit-il, je n’émettrai plus jamais de doutes. J’ai été traité de révisionniste, ce que je ne suis évidemment pas », conclut-il.


Défier la plus grande puissance militaire du Monde pour battre si piteusement en retraite afin de sauver quelques billets de spectacle… beurk ! En tout cas, avec de tels ennemis, l’Oncle Sam peut continuer de guerroyer en toute tranquillité.
Quoiqu’une telle rétractation si précipitée ne peut que renforcer, de fait, certaines légitimes suspicions…
Vulgaire pour beaucoup, stupide pour certains, désormais lâche pour tout le monde, poor lonesome Bigard… dont il n’est pas certain non plus qu’il ait forcément sauvé sa carrière pour autant. Qui a fauté une fois… Et s’il obtient jamais un Oscar, lui, ce ne pourra désormais être que celui de la couardise.


© Philippe Randa est écrivain et éditeur (www.dualpha.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.philipperanda.com.

Commentaires

  • Suit-il les cours de poltronerie et de veulerie dispensés par
    l'UE pour ses représentants les plus "éminents" (rire sarcastique) ?

  • Excellent chronique de Philippe Randa. Merci, Gaëlle de nous la donner à lire. Est-ce que le comique-troupier en question aura le courage de la lire ? Ne rêvons pas !

  • je ne partage pas vraiment l'avis général à l'égard de Bigard : il ne dit jamais qu'il s'est trompé il dit tout juste qu'il n'émettra plus de doutes et qu'il n'en parlera plus, ce qui peut aussi être interprété comme une contrition sous contrainte.
    Un peu comme Galilée qui contraint de revenir sur ses propos relatifs à la rotondité de la terre aurait ajouté "Et pourtant elle tourne".
    Je ne connais pas la position de Randa sur les attentats de NY. Quelle est-elle ?

  • A Paul-Emic : en fait nous avions bien remarqué qu’il ne revenait pas vraiment sur ses propos. Mais il n’empêche que c’est ainsi que c’est présenté dans la presse et que cela lui a suffit pour jouer le jeu du ‘politiquement correct’.

    A propos de Galilée, permettez-moi de corriger deux points de votre commentaire :
    - il ne s’agissait pas de la rotondité de la Terre. En fait depuis l’antiquité, il ne faisait pas de doute que la Terre était ronde et plusieurs siècles avant JC, plusieurs savants grecs avaient évaluer son diamètre avec une étonnante précision. Non, Galilée défendait la théorie héliocentrique de Copernic et Kepler, malgré l’engagement qu’il avait pris de la présenter d’une manière équilibrée et impartiale avec la théorie géocentrique de Ptolémée. En effet, à cette époque les observations ne permettaient pas de départager les deux théories.
    - La fameuse phrase : « é pur, si muove » est une légende.

  • mea culpa pour la rotondité.

    Ce qui est intéressant dans ma comparaison, si je peux oser, c'est que dans les deux cas l'accusé est jugé sur des croyances.
    Dans le cas de Galilée, on le juge pour une prétendue contradiction entre sa théorie et les Ecritures. Dans le cas de Bigard, mais aussi Ratier, Meillan, les auteurs de Loose Change, 911 Mysteries et bien d'autres dont une masse d'anonymes qui se posent des questions, ils sont jugés sur une remise en cause d'une vérité officielle élevée au rang de doctrine alors que plusieurs faits auraient dû porter, au moins ceux dont c'est le métier, les journalistes, à y regarder de plus près. Mais Bigard n'est pas Galilée, et je ne suis pas Saint Thomas.

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