Dix-sept membres de familles de soldats français tués en Afghanistan se sont rendus pour quelques heures vendredi à Kaboul, accompagnés du ministre de la Défense Hervé Morin.
"On a partagé avec eux une journée d'émotion, de recueillement et d'échanges", a ajouté le commandant de la Vaissière.
Sept des familles qui ont perdu un proche lors d'une embuscade des talibans étaient du voyage, ainsi que trois parents de soldats tués en 2006 et 2007.
La séance de questions-réponses a été précédée par une cérémonie religieuse oecuménique et une cérémonie militaire.
"Si leur venue a pu les aider dans leur démarche de deuil, c'est une bonne chose", a estimé le commandant, sans vouloir donner plus de détails sur cette rencontre.
Les familles ont quitté Kaboul en fin d'après-midi à bord d'un vol militaire.
Par ailleurs, la secrétaire d'Etat française aux droits de l'Homme Rama Yade se rendra dimanche en Afghanistan pour rendre hommage aux soldats français engagés dans ce pays et "faire le point" sur "l'état d'engagement de l'aide internationale", indique vendredi le Quai d'Orsay.
"Elle rendra hommage aux militaires français engagés en Afghanistan et leur témoignera la reconnaissance de la nation pour leur action courageuse au service de la liberté et en faveur de la stabilisation, la reconstruction et la réconciliation du pays", indique ce texte.
Mme Yade saluera également la mémoire des dix soldats tués le 18 août dans une embuscade.
Lors de cette visite, qui durera 48 heures, la secrétaire d'Etat fera aussi "le point avec les autorités afghanes sur l'état d'engagement de l'aide internationale", trois mois après la conférence internationale de soutien à l'Afghanistan à Paris.
Rama Yade ira à Kaboul et dans la province de Bamyan (centre). Elle s'entretiendra avec des personnalités de la société civile et des ONG françaises présentes en Afghanistan.
Depuis octobre 2001 et le début de l'intervention française aux côtés de la coalition internationale en Afghanistan, 24 militaires français ont été tués dans ce pays dans des combats ou dans des accidents ou attentats. Sept d'entre eux appartenaient aux forces spéciales, désengagées en janvier 2007.
Hervé Morin a exclu jeudi sur la chaîne de télévision France 2 que la France envisage un retrait d'Afghanistan. "Il est inconcevable que la France, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, cinquième puissance mondiale, envisage un retrait", a déclaré M. Morin.
"C'est une opération longue, qui mérite d'être inscrite dans la durée et conduite avec la volonté que des institutions afghanes se mettent en place progressivement", a-t-il ajouté.
M. Morin a par ailleurs estimé qu'il "faut absolument que le président (afghan Hamid) Karzaï s'engage dans un vrai processus de réconciliation nationale et des discussions avec toutes les parties", assurant qu'il y avait "des talibans avec lesquels on peut discuter".
Commentaires
Nos regrets seraient éternels si une roquette ou un obus de mortier frappait son avion(rires sous cape)!
Quelle perte ce serait pour la France!
je croyais qu'on leur avait promis de les emmener sur les lieux de l'embuscade.
Mais pour ça il valait peut-être mieux passer par le canal Paris-Match