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Personne n'a vu Antoine depuis le 2 septembre

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La mère et son nouveau compagnon (casquette blanche)

La thèse de l'enlèvement a pris le pas sur la fugue, avec l'annonce dimanche de l'ouverture d'une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration de mineur", après la disparition d'Antoine, 6 ans et demi, du domicile de sa mère à Issoire (Puy-de-Dôme).

Les perquisitions effectuées dimanche soir à Issoire , notamment dans l'appartement qu'avait occupé le concubin de la mère d'Antoine, 6 ans et demi, disparu depuis jeudi, sont restées infructueuses, a-t-on appris lundi auprès du parquet.

"Cela n'a rien donné de probant", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat, ajoutant: "pour l'instant on en est exactement au même point, les heures passent et c'est très inquiétant". Cette perquisition dans l'appartement, toujours occupé par l'ancien colocataire du nouveau compagnon de la mère d'Antoine, s'est déroulée en présence du couple.

 Les enquêteurs ont également inspecté le camion appartenant au patron du bar-restaurant où travaillait la jeune femme. "On vérifie tous les véhicules de l'entourage d'Antoine, toutes les personnes qui peuvent fréquenter le couple", a souligné le procureur, qui a ouvert dimanche une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration de mineur".

Par ailleurs, les gendarmes poursuivaient leurs recherches lundi matin dans le secteur autour du domicile de l'enfant, dans le centre-ville d'Issoire, selon un porte-parole de la gendarmerie. La mère d'Antoine avait déclaré que son fils avait disparu de son domicile, jeudi soir, alors qu'elle l'avait laissé seul pour dîner au restaurant avec son compagnon. L'hypothèse d'une fugue était alors privilégiée.

Antoine n'est pas allé à l'école depuis le 2 septembre, en raison d'un gastro entérite, selon sa mère, et depuis cette date il n'y a "aucun témoignage crédible de personnes qui auraient vu l'enfant", selon le procureur.

Personne n'avait été placé en garde à vue dimanche soir. Agée de 23 ans, la mère d'Antoine a affirmé aux enquêteurs qu'elle était sortie dîner au restaurant avec son nouveau concubin, jeudi soir vers 20H00. A leur retour, vers 21H15, ils avaient constaté la disparition de l'enfant.

Aucune trace d'effraction n'avait été relevée dans l'appartement situé au premier étage d'un immeuble ancien dans le centre d'Issoire, accréditant dans un premier temps la thèse d'une fugue du petit garçon, décrit comme "très débrouillard" et "au caractère affirmé". D'autant que, selon sa mère, Antoine aurait emporté quelques biscuits dans son sac de sport. Serveuse dans un bar-restaurant d'Issoire, la jeune femme a été entendue à deux reprises par les enquêteurs et a maintenu ses déclarations, selon le procureur.

Selon elle, Antoine, qui avait fait sa rentrée scolaire le 2 septembre, n'était plus retourné à l'école dès le lendemain, car il souffrait d'une gastro-entérite.

Or depuis cette date, il n'y a "aucun témoignage crédible de personnes qui auraient vu l'enfant", a souligné M. Coquillat. L'enfant "n'a pas vu de médecins, il n'y a pas de certificat médical", a encore relevé le magistrat, pour qui "rien ne corrobore" la version de la mère, elle-même en arrêt maladie pour une raison indéterminée. La jeune femme, en outre, n'a jamais "répondu aux appels du directeur de l'école qui s'inquiétait de l'absence de l'enfant", a ajouté le procureur, regrettant que ce dernier n'ait pas alors alerté la gendarmerie.

Tout comme son nouveau concubin âgé de 29 ans, la mère d'Antoine est "connue des services de gendarmerie". En 2003, elle avait été condamnée en correctionnelle à Clermont-Ferrand, à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis pour trafic de stupéfiants, selon le procureur.

Dimanche, une trentaine de gendarmes ont ratissé le secteur autour du domicile de l'enfant avec l'"espoir de le retrouver vivant". "On procède à des vérifications sur des endroits où on est déjà passé, notamment des hangars", a expliqué le lieutenant-colonel Pascal Palayer, officier de communication de la Région de gendarmerie d'Auvergne.

De nombreuses personnes ont été auditionnées, et plusieurs lieux d'Issoire perquisitionnés, dont un appartement fouillé par les gendarmes en présence de la mère d'Antoine et de son compagnon, située à 500 mètres environ du domicile et du lieu de travail de celle-ci.

AFP. 15.09.08

Commentaires

  • Cette jeune mère avait donc 18 ans en 2003 lorsqu’elle a été condamnée pour trafic de stupéfiants et son bébé avait déjà un an. On peut se demander à quoi servent les assistantes sociales et autres travailleurs sociaux si ce n’est pas pour s’occuper de cas comme celui-ci !

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