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La piste antisémite se dégonfle - agressions de jeunes juifs dans le XIXème

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Effervescence  communautaire dans le XIXème
La piste antisémite se dégonfle mardi dans l'agression de trois jeunes juifs, à Paris (XIXème) le 6 septembre, les enquêteurs privilégiant de "classiques tensions entre jeunes" dans cet arrondissement marqué par des violences accrues entre bandes rivales.

Cinq jeunes étaient toujours en garde à vue mardi en fin de matinée dans le cadre de l'agression le 6 septembre de trois jeunes juifs dans le XIXe arrondissement, a-t-on appris de source policière.

Six personnes avaient été interpellés lundi et placés en garde à vue à la 2e division de police judiciaire (DPJ). L'un d'entre eux a été libéré depuis, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Selon des sources proches de l'enquête, le "caractère antisémite" de cette agression n'est plus "l'hypothèse privilégiée" des enquêteurs qui penchent plus pour de "classiques incidents et bagarres entre jeunes", "fréquents" dans cet arrondissement.

Lundi soir encore, deux personnes, un jeune noir et une personne d'origine maghrébine, ont été blessés à coups de couteau peu avant 20H00, rue de Crimée, non loin de la cité Curial, théâtre de plusieurs agressions récentes, a-t-on appris auprès de la Préfecture de Police (PP). Plusieurs des suspects interpellés lundi ont nié toute agression antisémite, selon les même sources. Des confrontations sont prévues mardi afin "d'affiner l'enquête".

Agés de 16 à 23 ans, ce sont des "jeunes du quartier". Trois sont noirs, un autre est juif, selon les mêmes sources. Ils pourraient être déférés mardi soir ou mercredi.

Le Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire) a également estimé mardi que l'agression des jeunes juifs n'était "pas antisémite". Dans un communiqué, il a relevé le "contexte difficile" du XIXème évoquant certes des "actes antisémites et racistes en progression" mais aussi un "phénomène de bandes ethniques et communautaires".

Le 6 septembre, vers 18H30, une agression avait commencé par un tir de pistolet à billes en direction des trois jeunes qui portaient la kippa. Une discussion avait suivi et dégénéré en bagarre avec un groupe de six à sept personnes qui leur avaient porté des coups. Les autorités avaient mis en avant la possibilité d'une agression antisémite dont la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë.

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, s'était déclaré "certain" du caractère antisémite de l'agression. La communauté juive du XIXè arrondissement, très importante, a manifesté depuis une profonde inquiétude et déclaré attendre des mesures concrètes des pouvoirs publics pour éviter que la situation "ne dégénère".

La PP a promis lundi au Crif de multiplier les rondes et les caméras de surveillance. Des bagarres entre bandes rivales ont récemment eu lieu dans cet arrondissement, l'un des plus sensibles de Paris, selon la police. Dans le même quartier, un jeune homme a été tué par balles il y a une quinzaine de jours, un autre étant blessé par balles Cité Curial juste après.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, M. Delanoë a écrit avoir appris "avec consternation" la nouvelle agression de lundi soir. "Ce nouvel acte confirme l'aggravation manifeste du climat d'insécurité dans ce quartier", a-t-il dit. Il a souhaité "que les efforts déployés" par la PP soient "intensifiés". AFP. 16.09.08

Commentaires

  • Ces attaques ethniques ne sont pas racistes puisqu’elles ne sont pas antisémites. Comprenne qui pourra !
    Ce pauvre « notre dame de Paris » y perd son latin : quid du sentiment d’insécurité quand il y a aggravation du climat d’insécurité? Mais enfin, la sécurité est bien assurée.

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