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Dans l'oeil du cyclone financier...

Confirmant l'euphorie constatée toute la journée sur les places boursières après l'annonce d'un plan de sauvetage du secteur bancaire américain de plusieurs centaines de milliards de dollars, les bourses européennes ont clôturé en très nette hausse vendredi 19 septembre. Paris et Londres ont connu des progressions considérables.

Le CAC 40 s'est envolé de 9,27 %, sa plus forte progression quotidienne depuis la création de l'indice il y a vingt ans par rapport à la clôture de jeudi soir. Le précédent record à la hausse sur une séance datait du 14 mars 2003 (+7,25 %). A Londres, l'indice Footsie-100 a connu une hausse historique de 8,84 %, Francfort gagnant 5,56 %. Wall Street restait également en progression, avec le Dow Jones à +3,37 % et le Nasdaq à +3,28 %.

Quelques minutes avant la clôture des Bourses européennes et pour la troisième fois de la semaine, le président américain George Bush s'était voulu rassurant, réaffirmant dans une déclaration à la Maison Blanche, sa volonté d'intervenir pour aider les marchés, alors que le pays traverse sa plus grave crise financière depuis des décennies. Evoquant un moment "crucial", "l'érosion de la confiance" et les risques pesant sur la consommation et l'activité économique, il a affirmé la nécessité d'agir immédiatement face à la crise : "En conséquence, c'est maintenant que nous devons agir pour préserver la santé économique de notre pays de graves risques", a-t-il dit dans son allocution depuis la Maison Blanche. "Etant donné la situation, l'intervention des pouvoirs publics n'est pas seulement justifiée, elle est essentielle", a-t-il ajouté.

1 000 MILLIARDS DE DOLLARS

Le président américain a également indiqué vendredi que le plan d'intervention gouvernementale face à la crise financière réclamait l'engagement d'un "montant considérable sur les dollars du contribuable". Cela "comporte des risques", a-t-il admis. Mais "nous comptons que cet argent sera remboursé au bout du compte", a-t-il ajouté, cherchant cependant à rassurer ses concitoyens : "A terme, les Américains ont de bonnes raisons de garder confiance dans la solidité de notre économie. Ce pays est le meilleur endroit du monde pour investir et faire des affaires", a-t-il déclaré.

Jeudi, le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, a estimé que les mesures en faveur des banques envisagées par le gouvernement américain allaient coûter "des centaines de milliards" de dollars. Quelques heures plus tôt, un influent sénateur républicain Richard Shelby avait avancé que le coût de ce plan pourrait atteindre 1 000 milliards de dollars.

La veille, un précédent discours du président américain prônant l'intervention de l'Etat avait été suivi par une annonce du Trésor américain d'une levée de 100 milliards de dollars pour aider la Réserve fédérale (Fed) à faire face à la crise, plusieurs heures après que la Fed et plusieurs Banques centrales mondiales, dont la BCE ont lancé une opération commune pour permettre aux banques de se refinancer.

Peu avant l'ouverture de Wall Street, de nouvelles mesures étaient encore venues rassurer les marchés. La Banque de réserve fédérale de New York, intermédiaire traditionnel entre la Banque centrale américaine et les marchés, a en effet annoncé la tenue d'une nouvelle opération exceptionnelle de refinancement, pour aider les banques à passer le week-end. La Fed (Réserve fédérale) de New York précise qu'elle pourra organiser d'autres opérations de ce genre plus tard dans la journée si la nécessité s'en faisait sentir. Le Trésor américain a par ailleurs indiqué vendredi qu'il allait garantir les actifs des fonds monétaires jusqu'à 50 milliards de dollars, afin d'en assurer la solvabilité et de maintenir la confiance dans ces produits financiers, normalement considérés comme très sûrs.

LE MONDE - 19.09.08

Commentaires

  • Un bon site pour comprendre ce qui se passe sur les places financières.
    http://www.jpchevallier.com/

  • Je resterai poli ; "on nous prend pour des billes" !
    Les pertes se chiffrent en milliers de milliards de dollars ou d'euros.
    L'argent de l'épargne public par la FED ou la BCE alimente les liquidités, donc la planche à billets, les banques et organismes financiers.
    Au pays du libéralisme avancé, ils nationalisent à tout rompre, pour nettoyer les pertes avec l'argent public et redistribuer le gâteau aux actionnaires quand il sera propre.
    Alors que pas un centime n'est donné en coup de pouce au pouvoir d'achat, le seul et vrai locomoteur de notre système économique.
    Cette crise n'est pas finie, elle s'étend au monde industriel et des services. Nous allons la payer très cher.
    Aucune éthique ne régulera jamais les transactions financières. Il ne faut pas avoir de loi, ni de cœur pour être de ce monde financier là.
    Cette crise n'est hélas pas la nôtre, mais nous en serons les contributeurs.
    Je suis persuadé que nous sommes déjà dans un gouffre béant, bien réel celui-là, beaucoup plus vrai que l'hypothétique "trou noir "du au CERN.
    Dans ce gouffre, il n'y a pour fond que la tristesse et la misère à grande échelle pour satisfaire certaines et certains.
    Notre gnome national doit se réjouir, lui qui exècre le Peuple.

  • Les merdiats se réjouissent de la progression de la bourse de 9,27%, et ils clament victoire. Ce qu’ils oublient (ou font semblant d’oublier), c’est que le CAC partait d’un très bas niveau qu’on n’avait pas vu depuis longtemps : autour de 3960. Si bien qu’il est encore à un niveau extrêmement bas : environ 4330 ! On est loin des 6000 points qu’il faisait il y a quelques mois ou des 6900 points en l’an 2000. La bourse est encore dans une très mauvaise situation.

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