En dix-huit mois, il a ruiné la France!
En début de semaine dernière, Nicolas Sarközy s'est réfugié à New York. Attaqué depuis 8 jours sur son silence au beau milieu de la plus grave crise boursière que le monde ait connue depuis 1929, le président français a profité de sa visite américaine pour «prendre de la hauteur». Puis, de retour en France, il a prononcé son fameux «discours de Toulon», avant d'achever ses promesses de croissance et d'équilibre des comptes le lendemain en Conseil des Ministres.
Nicolas Sarközy n'y connaît pas grand chose en économie. Le tsunami financier qui a frappé l'Amérique puis les places européennes l'a surpris. Il y a à peine deux ans, il déclarait: «il faut créer les conditions fiscales favorables pour le développement de fonds de pension français». Il ne mesurait pas la complexité et la volatilité imprudente du système boursier international.
Ces derniers jours, les «proches du Président» ont laissé filtrer qu'il réfléchissait à sa riposte médiatique. Il a fait venir à New York François Pérol, son secrétaire général adjoint pour l'aider. Un signe de fébrilité ou de solitude ? Là-bas, il a énoncé 3 platitudes : (1) «la crise, c'est mal» (2) «les responsables doivent être punis», et (3) il faut un sommet. «Un monde nouveau est en train de naître à travers tous les succès mais aussi toutes les crises qui secouent la planète», a-t-il ainsi déclaré mardi, entre deux cérémonies et un peu de shopping avec Carla Bruni. Mercredi, il a réuni ses proches collaborateurs et d'autres encore, pour continuer de préparer son discours au Zénith de Toulon, le lendemain: Claude Guéant, François Pérol, Henri Guaino, mais aussi des économistes et des chefs d'entreprise comme Jean-Philippe Cotis (Insee), Henri de Castries (Axa), Jean-Paul Fitoussi (OFCE), Michel Didier (Rexecode) étaient au chevet du Monarque pour l'aider à penser.
Nicolas Sarközy n'a plus de choix. Il a grillé ses cartouches dans les premiers mois de son mandat, pour très peu d'effet. Alors que la crise des subprimes éclatait, le gouvernement français a fait l'autruche, refusant de voir le danger. Toutes les menaces extérieures étaient prévisibles: la flambée des cours du pétrole et des matières premières, la crise financière américaine, le ralentissement du marché immobilier ne sont pas apparus soudainement un jour de janvier 2008.
Le paquet fiscal de juillet 2007 coûte environ 10 à 15 milliards d'euros par an aux comptes publics. Un argent public dépensé en pure perte, qui n'a pas été remis en cause, alors que la situation se détériorait. On appelle cela ni plus ni moins du gaspillage. La croissance du PIB a ralenti dès le dernier trimestre de 2007 (+0,4% contre +0,6 à 0,7% les trois trimestres précédents); l'inflation, sur 12 mois glissants, a dérapé mois après mois de +1,2% en janvier 2007 à +3,2% en août 2008; le pouvoir d'achat s'est tassé début 2008, pour diminuer au trimestre suivant (-0,6%); les créations d'emploi salarié ont fortement ralenti (+0,7% au premier trimestre 2007, puis +0,4% le reste de l'année, pour régresser à -0,1% au second trimestre 2008); le chômage «officiel» a augmenté de 30 à 40 000 personnes en août 2008, d'après Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, une hausse mensuelle jamais vue depuis 1993. Les derniers indices du moral des industriels, au plus bas depuis juillet 2003, révèlent que la France, comme le reste de l'Europe, entre en récession.
Vendredi 26 septembre, le gouvernement a acté que la croissance serait faible en 2009 (à peine 1%); que le déficit public s'établirait à 2,7% du PIB et non 2,5%; que la France renonçait à sa promesse européenne d'équilibre budgétaire en 2012; et que la dette publique grimperait à 66% du PIB l'an prochain. «Nous sommes vigilants, raisonnables et réalistes» ont expliqué Christine Lagarde et Eric Woerth.
La messe est dite.
Jeudi 25 septembre, le président avait rassemblé un oratoire de 4000 fidèles au Zénith de Toulon. L'affichette un peu ridicule devant son pupitre mentionnait sombrement: «Discours de Toulon.» On s'attendait donc à de grandes annonces. Dans l'impasse économique et sociale la plus totale, Nicolas Sarközy n'a pu que surjouer son rôle de Président «responsable mais pas coupable»: il a accusé la finance mondiale imprudente, pour mieux éviter de parler de la situation du pays. Le Banquier cette fois-ci, voilà l'ennemi.
Procureur des dérives du système boursier «qui a trahi les valeurs du capitalisme économique de marché», il s'est auto-proclamé Sauveur du Capitalisme: «la crise que nous connaissons n'est pas celle du capitalisme.»
In fine, les annonces concrètes ont été rares : garantie de l'État pour l'épargne des particuliers (c'est indéniablement essentiel), réduction du nombre de fonctionnaires (une promesse de campagne), et moralisation de la vie financière. Ce dernier point est curieux à double titre : primo, parce que Sarkozy le répète depuis des lustres sans jamais le mettre en œuvre (il a tout de même été ministre des finances en 2004...); secundo parce que Sarközy a été d'une extrême indulgence avec le président de la Société Générale, Daniel Bouton, en janvier dernier, pendant l'affaire Kerviel qui cachait déjà 2 milliards d'euros de pertes dues aux subprimes.
Nicolas Sarközy n'y connaît pas grand chose en économie. Le tsunami financier qui a frappé l'Amérique puis les places européennes l'a surpris. Il y a à peine deux ans, il déclarait: «il faut créer les conditions fiscales favorables pour le développement de fonds de pension français». Il ne mesurait pas la complexité et la volatilité imprudente du système boursier international.
Ces derniers jours, les «proches du Président» ont laissé filtrer qu'il réfléchissait à sa riposte médiatique. Il a fait venir à New York François Pérol, son secrétaire général adjoint pour l'aider. Un signe de fébrilité ou de solitude ? Là-bas, il a énoncé 3 platitudes : (1) «la crise, c'est mal» (2) «les responsables doivent être punis», et (3) il faut un sommet. «Un monde nouveau est en train de naître à travers tous les succès mais aussi toutes les crises qui secouent la planète», a-t-il ainsi déclaré mardi, entre deux cérémonies et un peu de shopping avec Carla Bruni. Mercredi, il a réuni ses proches collaborateurs et d'autres encore, pour continuer de préparer son discours au Zénith de Toulon, le lendemain: Claude Guéant, François Pérol, Henri Guaino, mais aussi des économistes et des chefs d'entreprise comme Jean-Philippe Cotis (Insee), Henri de Castries (Axa), Jean-Paul Fitoussi (OFCE), Michel Didier (Rexecode) étaient au chevet du Monarque pour l'aider à penser.
Nicolas Sarközy n'a plus de choix. Il a grillé ses cartouches dans les premiers mois de son mandat, pour très peu d'effet. Alors que la crise des subprimes éclatait, le gouvernement français a fait l'autruche, refusant de voir le danger. Toutes les menaces extérieures étaient prévisibles: la flambée des cours du pétrole et des matières premières, la crise financière américaine, le ralentissement du marché immobilier ne sont pas apparus soudainement un jour de janvier 2008.
Le paquet fiscal de juillet 2007 coûte environ 10 à 15 milliards d'euros par an aux comptes publics. Un argent public dépensé en pure perte, qui n'a pas été remis en cause, alors que la situation se détériorait. On appelle cela ni plus ni moins du gaspillage. La croissance du PIB a ralenti dès le dernier trimestre de 2007 (+0,4% contre +0,6 à 0,7% les trois trimestres précédents); l'inflation, sur 12 mois glissants, a dérapé mois après mois de +1,2% en janvier 2007 à +3,2% en août 2008; le pouvoir d'achat s'est tassé début 2008, pour diminuer au trimestre suivant (-0,6%); les créations d'emploi salarié ont fortement ralenti (+0,7% au premier trimestre 2007, puis +0,4% le reste de l'année, pour régresser à -0,1% au second trimestre 2008); le chômage «officiel» a augmenté de 30 à 40 000 personnes en août 2008, d'après Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, une hausse mensuelle jamais vue depuis 1993. Les derniers indices du moral des industriels, au plus bas depuis juillet 2003, révèlent que la France, comme le reste de l'Europe, entre en récession.
Vendredi 26 septembre, le gouvernement a acté que la croissance serait faible en 2009 (à peine 1%); que le déficit public s'établirait à 2,7% du PIB et non 2,5%; que la France renonçait à sa promesse européenne d'équilibre budgétaire en 2012; et que la dette publique grimperait à 66% du PIB l'an prochain. «Nous sommes vigilants, raisonnables et réalistes» ont expliqué Christine Lagarde et Eric Woerth.
La messe est dite.
Jeudi 25 septembre, le président avait rassemblé un oratoire de 4000 fidèles au Zénith de Toulon. L'affichette un peu ridicule devant son pupitre mentionnait sombrement: «Discours de Toulon.» On s'attendait donc à de grandes annonces. Dans l'impasse économique et sociale la plus totale, Nicolas Sarközy n'a pu que surjouer son rôle de Président «responsable mais pas coupable»: il a accusé la finance mondiale imprudente, pour mieux éviter de parler de la situation du pays. Le Banquier cette fois-ci, voilà l'ennemi.
Procureur des dérives du système boursier «qui a trahi les valeurs du capitalisme économique de marché», il s'est auto-proclamé Sauveur du Capitalisme: «la crise que nous connaissons n'est pas celle du capitalisme.»
In fine, les annonces concrètes ont été rares : garantie de l'État pour l'épargne des particuliers (c'est indéniablement essentiel), réduction du nombre de fonctionnaires (une promesse de campagne), et moralisation de la vie financière. Ce dernier point est curieux à double titre : primo, parce que Sarkozy le répète depuis des lustres sans jamais le mettre en œuvre (il a tout de même été ministre des finances en 2004...); secundo parce que Sarközy a été d'une extrême indulgence avec le président de la Société Générale, Daniel Bouton, en janvier dernier, pendant l'affaire Kerviel qui cachait déjà 2 milliards d'euros de pertes dues aux subprimes.
Les hésitations et incohérences du gouvernement et de la majorité présidentielle paraissent dérisoires, face à ces difficultés. EDVIGE a fini par être remplacée par EDVIRSP (le nouveau projet autorise toujours la possibilité exceptionnelle de ficher, à l'exception des informations relatives à la santé ou l'orientation sexuelle), La fiscalité verte ne verra pas le jour de sitôt, et Jean-Louis Borloo se tait. L'UMP s'est gentiment déchirée autour de la Présidence du Sénat. L'Assemblée Nationale a fini par voter favorablement le renforcement de l'engagement militaire français en Afghanistan. Et l'UMP a attaqué violemment le financement du RSA lors de sa présentation à l'Assemblée cette semaine.
Un président paralysé et à court d'idées moins de 18 mois après son élection, une majorité rebelle, un contexte économique effroyable...
Sarközy semble tel un chasseur qui a tiré toutes ses cartouches avant que l'ours n'apparaisse vraiment. Il ne lui reste plus qu'à fuir.
Pendant encore 3 ans et demi.
Pendant encore 3 ans et demi.
(Source Marianne)
Commentaires
Disons pour être honnête qu'il a fini le travail (ne pas oublier MITTERAND et CHIRAC).
Bravo, Nicolas ! Je pense que c’est le record absolu ; je dirais même plus : c’est un record unique. Entre temps, il a triplé son salaire, envoyé aux Seychelles une greluche et son professeur, enrichi Tapie, envoyé au casse-pipe des Français qui ne le demandaient pas et est devenu le cinquième mari (si je sais compter) de la première dame pipi ! Quel palmarès !
Et peut êre engrossé Rachida.
Alors, à quel "monde nouveau" exactement sont-ils en train de préparer l'opinion pour éviter que les heures les plus sombres de l'histoire de notre économie ne se reproduisent ?
Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles.
Nous aimons les records, souvenez vous de la drôle de guerre le temps qu'il a fallu à l'Allemagne pour nous envahir !
Tout dans la démesure. Et là encore je crains le pire.
Bien vu ,ABAD,ne dit'on pas que le Nabot présidentiel,pour s'endormir,comme d'autres comptent les moutons,comptent les ex-maris et les anciens amants de sa KARLA.
Quelle santé cette gonzesse,et dire qu'elle a une petite voix,toujours la glotte encombrée.