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Les dirigeants d'AIG se payaient de luxueuses vacances après leur "sauvetage"

Les dirigeants d'AIG ont passé des vacances dans un complexe luxueux de Californie (ouest) quelques jours à peine après le sauvetage de l'assureur par les autorités américaines pour 85 milliards de dollars, se sont émus mardi des parlementaires.

"Moins d'une semaine après que les contribuables aient sauvé AIG, des responsables de l'entreprise pouvaient être vus en train de boire et manger dans l'un des complexes hôteliers les plus huppés du pays", a affirmé le démocrate Henry Waxman devant la commission de la Transparence et de la réforme du gouvernement de la Chambre des représentants.

La banque centrale américaine a sauvé l'assureur de la faillite le 17 septembre en lui accordant un prêt en échange de 79,9% des parts de la société, soit une nationalisation de fait. "Moins d'une semaine plus tard, AIG organisait une "retraite" d'une semaine pour les responsables de la compagnie au très sélect St Regis de Monarch Beach, en Californie", a insisté M. Waxman au deuxième jour d'auditions de cette commission sur la crise financière.

 Il a précisé que la facture de cette retraite luxueuse s'élevait à 440.000 dollars, dont près de 200.000 dollars pour payer les chambres (à 1.000 dollars la nuit ou plus), et plus de 150.000 dollars pour les repas, ainsi que 23.000 dollars de soins de remise en forme, alors que "les Américains moyens souffrent économiquement, perdent leurs emplois, leurs maisons et leur assurance santé". "C'est le genre de chose qui bouleverse mes électeurs, dont beaucoup sont en train de perdre leurs maisons et leurs plans de retraite", s'est ému le représentant démocrate Elijah Cumming, estimant qu'ils étaient "bouleversés à juste raison".

Interrogé par les parlementaires, l'ancien PDG d'AIG Martin Sullivan a rappelé qu'il avait quitté la compagnie plusieurs mois auparavant. "Si j'avais vu des factures comme celles-là, je peux vous assurer qu'en tant que PDG j'aurais posé des questions", a-t-il dit.

 Mais le directeur du service des assurances de l'Etat de New York, Eric Dinallo, est venu au secours des dirigeants d'AIG, expliquant que la retraite californienne pouvait avoir pour but d'éviter une fuite des talents de la compagnie et que la direction avait peut-être "pensé qu'elle devait fédérer tout le monde pour préserver la productivité" et "protéger les clients en les empêchant de fuir". "Je suis d'accord sur le fait qu'il y a eu quelques dépenses inconsidérées, mais l'idée de réunir les principaux cadres pour faire en sorte que les 85 milliards puissent, dans la mesure du possible, être remboursés, n'est pas forcément une décision insensée de la part de l'entreprise".

Le Monde - 08.10.08

Commentaires

  • Cette petite sauterie n’a coûté que 440000 dollars. Mais c’est 1000 fois moins que ce que l’on a fait cadeau à Tapie ! On va pas chipoter pour si peu !

  • ils fallait bien qu'ils se remettent de leur faillite quand même !

  • A Paul-Emic : c’est bien ce que dit ce bon monsieur Dinallo : il faut savoir garder (en forme ?) les talents ; vous pensez ils ont réussi à ruiner leur banque. Tout le monde n’en est pas capable. Au fait son nom me rappelle quelque chose. C’était pas un tapeur de ballons ?

  • sauf que contrairement à lui, moi je plaisantais.
    Il y a eu un Dinallo joueur de football, mais je doute qu'ils aient un rapport quelconque.

  • Le Di Nallo que j'ai connu était un formidable footballeur opportuniste mais de très grand talent. Il se battait pour son équipe que ce fut à l'Olympique Lyonnais ou en équipe de France.
    Je ne dirais pas la même chose des managers d'AIG et de très nombreux autres.
    Ce que j'ai observé depuis très longtemps, c'est qu'aujourd'hui les journalistes qualifient de capitaine d'industrie de vulgaires margoulins, en omettant le sens profond que je rencontre chez des ingénieurs ou autres qui ont une tout autre idée de l'entreprise et de la construction d'un patrimoine.

  • Merci, christian, pour ton commentaire que je partage.

  • @Christian : Vous venez de dire avec une certaine élégance ce que je pense avec des mots plus vulgaires ;o)
    Merci donc.

  • Merci, Christian pour votre point de vue sur les soi-disant « capitaines d’industrie », point de vue que je partage.

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