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Line Renaud fait de la résistance!

Line Renaud et Pierre Mondy.gif
Avec Pierre Mondy, le collabo...
Quand elle était venue dans les locaux du « Parisien » et d’« Aujourd’hui en France », il y a quelques mois, Line Renaud travaillait sur « le Silence de l’épervier », diffusé en avril dernier. Elle y incarnait la directrice de la rédaction d’un quotidien régional. A cette occasion, elle nous avait confié à quel point son prochain tournage lui tenait à coeur.
« Le rôle que je tiendrai dans La Femme tranquille est inspiré de l’histoire de ma mère pendant la guerre », nous avait-elle confié, l’oeil brillant. Ouvrière dans une usine de toile, cette dernière défiait les Allemands en passant sous leur nez, chaque jour sur son vélo, des vêtements civils pour les parachutés alliés. Trop petite pour avoir une quelconque idée des dangereuses activités de sa mère, Line n’en avait eu connaissance que bien des années plus tard.

«La Femme tranquille, sur France 3 le 9 octobre à 20 h 50, est en effet une partie de l’histoire que nous avait racontée Line, admet Thierry Binisti, le réalisateur. Mais souvent, les gens sont persuadés que leur vie ferait un film formidable, alors que rien ne vient vraiment en troubler le cours… Ainsi, la mère de Line s’est livrée à des actes de résistance, mais heureusement tout s’est bien passé ! »

« Il y avait un Allemand qui la prenait sur ses genoux »

Le travail des scénaristes, Daniel Tonachella et Isabelle de Botton, a donc consisté à muscler la réalité. Dans la fiction, Louise Delarme est une restauratrice qui s’accommode plutôt bien de l’occupation allemande, jusqu’au jour où elle sauve un « English » d’une mort certaine. Alors qu’elle le cache dans sa cave, un officier allemand prend une chambre dans sa pension. Les événements iront de mal en pis, jusqu’au dénouement final, parfaitement tragique.

D’autres souvenirs de Line ont été intégrés au scénario. « Il y avait un Allemand dans le bar de sa mère, souvent saoul, qui la prenait sur ses genoux. Parfois, il lui passait son arme sur le visage, juste pour rigoler », poursuit le réalisateur. Une autre fois, la petite fille est passée à côté d’une trentaine de corps tombés à la rivière, fusillés pour l’exemple après s’être rendu coupables d’actes de résistance.

Ces deux « images fortes », ajoutées à d’autres faits "véridiques", créent une « réalité disparate » et contribuent à crédibiliser une fiction moins anecdotique qu’il y paraît de prime abord. « Nous avons fait en sorte que ce café-restaurant donne une image de la France dans ce que l’époque voulait dire de danger, de double jeu, de mensonge, de trahison, de tension… explique Thierry Binisti. Chaque personnage a un poids sur les épaules. Ça crée une tension, une situation dramatique qui peut faire penser à un polar. » Dans le rôle du collabo, Pierre Mondy quitte, pour une fois, les habits du sympathique rondouillard qui lui reviennent souvent. Line Renaud, elle, avait assuré à notre journal pendant le tournage qu’elle tenait là « le rôle qui manquait à sa carrière ».
Quel témoignage sur les "heures les plus sombres"! De quoi mourir de rire!

 

 

 

 

Commentaires

  • Après ça elle aura mérité la grand croix de la Légion d'Honneur j'imagine, pour actes de bravoure face à l'ennemi

  • Chère Gaëlle, malgré la crise (ou à cause d’elle ?) vous voulez nous faire éclater de rire ! Merci ! J’ai l’impression qu sa mère était une drôle de cocotte : elle était ouvrière dans une usine de toile tout en tenant un bar à Allemands. Elle marchait à toile et à vapeur !

  • "elle était ouvrière dans une usine de toile tout en tenant un bar à Allemands. Elle marchait à toile et à vapeur "

    ce qui pourrait expliquer cette volonté de rachat affiché la Line depuis des années. D'ici à ce qu'elle nous révèle qu'elle a été élevée par les loups du côté de Dachau il n'y a pas loin

  • Ah ces "heures les plus sombres de notre histoire" ! Quand y'en a plus y'en a encore, comme disait la publicité de lessive. Ma génération, élevée à cette pénible propagande est partiellement immunisée, celle qui vient les ressent comme un événement très lointain et est aidée par une partie de la mienne à les relativiser. Heureusement qu'il y a Internet aujourd'hui. Le seul son de cloche de mon adolescence est désormais impossible.
    Vive la liberté d'information !
    Et au diable les pleurnicheries et la culpabilisation ! Laissez vivre notre jeunesse tranquille.

  • "D'ici à ce qu'elle nous révèle qu'elle a été élevée par les loups du côté de Dachau il n'y a pas loin"...
    et par le loulou...

  • Bah! c'est l'actrice de la onzième heure(sombre)! ça a l'air d'un nul ! France 3:service public ?

  • Il a fallu qu'elle en remette une couche! Histoire grotesque, invraisemblable. Sa mère faisait peut-être un autre métier dans ce bar... L'Allemand est toujours un poivrot, etc... que de clichés!
    Mais elle n'a pas honte?

    On ne connaît pas son véritable nom, ni ses origines. Elle est culottée, cette bonne femme! je ne peux pas la supporter!

  • Cher abad, bien sûr que j'essaie d'égayer un peu le blog, avec cette crise! Heureuse de vous avoir fait rire!
    Une ouvrière de la toile d'araignée au plafond! Une ouvrière ne tient pas un bar, c'est n'importe quoi!

    Binisti lui-même n'y croit pas!

  • Vu l'âge de line renaud, sa mère est morte depuis longtemps et elle peut inventer à propos de celle ci.
    mon père faisant ses études dans la région d'Armentière m'avait raconter un autre son.
    Là, c'est carrément de la science fiction.

  • Euh... il me semble pourtant que Line à fait de la résistance à Las Vegas ;o)

  • A Philippe : oui, elle s’est même réfugiée dans sa cabane au Canada.

  • Ah!mais alors,ce n'est plus une vie,c'est une odyssée!

  • Mélanie vous êtes intéressante, faudrait-t-il ne retenir de toute l'histoire que le soldat allemand faisant sauter la jeune Line (plus vraiment petite fille puisqu'en 43 elle a 15 ans )sur ses genoux ?
    selon le site allociné, sa mère était secrétaire et non pas ouvrière dans une usine de textile ce qui ne change pas le salaire, mais laisse des mains plus jolies, quant au café il aurait appartenu à sa grand-mère selon le site du "Centre National du Patrimoine de la Chanson, des Variétés et des Musiques actuelles" (sic) .
    La mère pouvait donc parfaitement servir la soldatesque dans le café en dehors de ses heures de travail pendant que la jeune Line, la distrayait posant son jeune postérieur de genoux en genoux. Peut-être même poussait-elle alors la chansonnette
    http://www.secondeguerre.net/media/sons/dl/Deutsche_Marschen_Heili_Heilo.mp3
    tout ça pour la bonne cause naturellement comment en douter.

  • Que de "détails" remis en perspective ! Vous êtes un goujat, Paul-Emic. Un goujat charmant, mais un goujat quand même. ;)

  • Cher Voyageur, merci: c'est effacé.

    Elle avait 15 ans, elle devait déjà être dessalée!

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