Depuis le début de la crise financière, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour soutenir l’économie française. Jusqu’à présent, le coût de ces dispositions est de près de 30 milliards d’euros. Où l’Etat trouve-t-il ces sommes impressionnantes ?
A ce jour, les mesures ont, pour l’essentiel, été financées par un changement des règles d’utilisation de l’épargne déposée par les particuliers.
Le plan de 22 milliards pour le financement des PME, par exemple, repose en premier lieu sur les dépôts collectés par les banques sur le livret développement durable (LDD, ex-Codevi). Jusqu’à présent, 9 % des dépôts du LDD filaient directement vers la Caisse des dépôts, qui se chargeait de les gérer. Dorénavant, les banques pourront en conserver l’usage et aider ainsi les entreprises à se financer. L’organisme Caisse des dépôts lui-même, qui possède un important « trésor de guerre », a été mis à contribution pour le rachat de 10 000 logements dont la mise en chantier n’a pu être lancée, faute d’acheteurs, et pour le sauvetage de Dexia (2,4 milliards).
Même si, pour ces deux exemples, le gouvernement n’a pas fait directement appel aux contribuables, il serait précipité d’affirmer que cela ne sera jamais le cas. Une partie des dépenses annoncées n’a jamais fait l’objet d’explications claires.
D’où viendra le milliard apporté par l’Etat à Dexia ? Comment sera financé l’achat de 20 000 autres logements ? Où trouvera-t-on les 400 millions pour la recherche et le développement de « voitures propres » ? Qui paiera les millions que l’Etat est susceptible de verser s’il se porte garant d’un prêt souscrit par une banque défaillante ?
Si ces dispositions étaient intégrées dans le budget de l’Etat (environ 278 milliards de dépenses et 227 milliards de recettes pour 2009), elles seront, in fine, payées par les contribuables. Cela ne se fera sans doute pas à court terme, la France voulant oublier pour quelque temps la règle européenne qui contraint les membres de l’Union à présenter un budget dont le déficit est limité à 3 % du PIB.
Mais, en laissant filer le déficit budgétaire, c’est la dette de la France, qui s’élève déjà à plus de 1 200 milliards, qui grandira encore un peu. Un caillou plus que gênant dans la chaussure des générations futures…
Gabriel Richalot - Le Parisien - 13.10.08
Commentaires
D’où viennent ces sous ? Mais, c’est très simple : c’est Sarkozy qui va les donner ! Il en a plein les poches ! C’est quand même le mari de la Première Dame pipi de France : ce n’est pas rien ! Et puis, elle va certainement l’aider, avec son amie Petrella. Et puis Tapie, aussi va donner un coup de main ! Ah ? Vous avez dit Trichet ? Qui c’est celui-là ? Il a des sous ?
Non, il ne pas s’en faire, il a les sous !