Par-delà la mort, soeur Emmanuelle n’a pas fini de faire parler d’elle ! En librairie depuis hier, ses Mémoires posthumes, intitulés « Confessions d’une religieuse » (Flammarion, 20 €), ne manqueront pas de susciter la polémique. Loin de la tentation hagiographique, la nonagénaire, inhumée mercredi à Callian (Var), affirme son ambition dès les premières lignes, rédigées à Noël 1989 : « Je veux me dénuder.Confesser la vérité. Il me faudra descendre jusqu’à cette vase inconsistante que recèle tout coeur d’homme… au risque de ternir l’image idéale que fabriquent de moi les médias, au risque peut-être de choquer. Je m’en excuse par avance : la vérité ne comporte-t-elle pas une certaine crudité ? »
Voilà le lecteur averti. Extraits des premiers chapitres du livre.
La découverte de la sexualité. « Comment et à quelle occasion ai-je commencé à me masturber, je ne m’en souviens pas. Je pensais que ce n’était pas bien, puisque je le faisais en cachette et plus volontiers à l’école où je me croyais plus en sûreté. Un jour, les joues en feu, je me trémoussais en classe et subitement j’ai vu la maîtresse me regarder sévèrement à travers la vitre de la porte. Elle m’expliqua que je ne devais plus recommencer. Mais c’était déjà devenu une habitude. »
La persistance du désir. « Depuis lors se sont développés dans ma chair un penchant pour la volupté et une obsession de la sensualité. Le fait que l’aiguillon n’ait pas complètement quitté mon corps de vieille femme est une source constante d’étonnement et d’humiliation. »
Le péché de chair. « Je reste persuadée que ce qu’on nomme les péchés de la chair sont les moins graves aux yeux de Dieu. »
Le désir physique à 20 ans. « Un soir, je me sens à bout. Il me faut un homme. Il est 8 heures moins le quart. Je cherche une rue sombre. Un individu s’approche, me scrute, me saisit le bras. Je le laisse faire. Nous marchons côte à côte. La fièvre qui me possède tombe, je ne sais pas pourquoi. Subitement refroidie, je lui réponds à peine. Il me lâche et, d’une voix paternelle, il me glisse : Mon enfant, rentrez chez vous.
»
La découverte de la sexualité. « Comment et à quelle occasion ai-je commencé à me masturber, je ne m’en souviens pas. Je pensais que ce n’était pas bien, puisque je le faisais en cachette et plus volontiers à l’école où je me croyais plus en sûreté. Un jour, les joues en feu, je me trémoussais en classe et subitement j’ai vu la maîtresse me regarder sévèrement à travers la vitre de la porte. Elle m’expliqua que je ne devais plus recommencer. Mais c’était déjà devenu une habitude. »
La persistance du désir. « Depuis lors se sont développés dans ma chair un penchant pour la volupté et une obsession de la sensualité. Le fait que l’aiguillon n’ait pas complètement quitté mon corps de vieille femme est une source constante d’étonnement et d’humiliation. »
Le péché de chair. « Je reste persuadée que ce qu’on nomme les péchés de la chair sont les moins graves aux yeux de Dieu. »
Le désir physique à 20 ans. « Un soir, je me sens à bout. Il me faut un homme. Il est 8 heures moins le quart. Je cherche une rue sombre. Un individu s’approche, me scrute, me saisit le bras. Je le laisse faire. Nous marchons côte à côte. La fièvre qui me possède tombe, je ne sais pas pourquoi. Subitement refroidie, je lui réponds à peine. Il me lâche et, d’une voix paternelle, il me glisse : Mon enfant, rentrez chez vous.
»
Le Parisien -24.10.08
Ce n'est pas choquant, c'est triste... Pourquoi n'a-t-elle pas choisi de vivre une vraie vie de femme et de mère?
Ces "aveux", qui font déjà les choux gras de la presse, ne peuvent surprendre, voire scandaliser, que les âmes simples pour qui une religieuse est une sorte de vestale. C'est déjà trop. C'est rompre le voeu de chasteté, au moins moral, prononcé par toute religieuse. Sa sexualité ne regardait qu'elle et que Dieu.
Commentaires
L'existence n'est qu'hypocrisie et concession.
je préfère polo.
Ces « mémoires » ne surprendront que les naïfs. C’est bien dans l’air du temps dans lequel elle savait bien naviguer. Ce livre n’a sûrement aucun intérêt, mais l’indécence excite toujours les gens libidineux qui vont se régaler. Ils ont l’air fin, les curés et les politichiens qui ont voulu l’honorer en grande pompe.
indécent, tout simplement.
pas le contenu, mais le fait qu'une religieuse ait éprouvé le besoin de mettre ses "humeurs" sexuelles, sur la place publique, post-mortem.
vraiment , plus aucune illusion sur cette soeur.
Le but recherché (je n'ai pas lu l'ouvrage) ne serait-il pas dans la logique d'imposer à l'Eglise Catholique le mariage des prêtres et des religieuses?
Soeur Emmanuelle était donc une femme...
Tu parles d'un scoop !
Catherine a raison pourquoi faire étalage de ses pensées et gestes intimes.
Nous vivons vraiment une époque d'un certain voyeurisme.
C'est ce que nous voyons dans certains blogs servant de journal intime.
ces émissions à la télévision qui proposent d'étaler ses problèmes, son mal être (@ Philippe maréchal je ne les regarde pas) Aujourd'hui les familles se décomposent complétement et comme il faut se raconter à quelqu'un on à la télévision les blogs et les livres pour ceux qui savent écrire. Pas très sain tout ça.
Comme Zelionaya,je préfère "l'inconsolable polo".
Quant au but de l'opus,je l'ignore.Je crois même,chère Catherine,qu'il "dépasse",vos suppositions.
Et puis,ça n'a pas de sens,car la religion catholique possède un sacrement,celui de la confession qui absout le pécheur repentant et qui se passe dans le secret du confessionnal.Emmanuelle n'avait donc pas de directeur de conscience?
@Mélanie:"pas très sain,tout ça" et pas saint du tout!
Allez,je préfère relire "La Religieuse" de Diderot!
Si je comprends bien, elle est-manuelle, la sœur?
Dans le catholicisme, les serviteurs de Dieu ne peuvent se marier. Je pense que c'est pûrement matériel. En effet, avec des descendants, vous imaginez les héritages à distribuer, lesquels ne passeraient pas dans les comptes du Vatican?
@Mélanie : J'en suis persuadé, vous ne faites pas partie des bobos voyeurs en tous genres.
"Si je comprends bien, elle est-manuelle, la sœur?"
pas mal pas mal du tout !
Je crois que tout est une histoire d'hormones. C'est la nature on n'y peut rien. Mais pas besoin d'en parler. Regardez le bon curé Ponosse à Clochemerle. Tout dans la discrétion...
Freud en aurait fait ses choux gras ! Mais ce qui est plus dommageable pour la religion catholique, déjà tellement moquée, c'est que ces "mémoires" donnent une vision grotesque et libidineuse des religieuses, qui, toutes, ne sont pas aussi médiatiques que Soeur Est-Manuelle (bravo Arauris, votre jeu de mot est excellent!).
L'Eglise n'avait pas besoin de ça en plus.
@Zéliona
En effet, dans Clochemerle, un dialogue entre un evêque et un curé est le meilleur argumentaire que l'on puisse trouver contre le mariage des prêtres.
Salutations.
Chère LENI, c'est ce que je pensais: beaucoup de gens vont s'imaginer que les religieuses passent leur temps à "brûler"... Il y avait déjà les moines libidineux, les prêtres pédophiles, la bonne du curé, les bordels autour de St Sulpice, et maintenant les religieuses excitées!
Cher abad, il semble qu'elle n'avait pas directeur de conscience, de confesseur... Elle n'a pas demandé à recevoir l'extrême-onction.
Mais avec de telles confidences, la vente du livre est assuré!
Quelle indécence, en effet! Toute notre époque d'exhibitionnisme, dépourvue de la moindre pudeur... sans amour véritable, sans plaisir d'aimer...
Vive le romantisme!
Quand je parle de "logique" d'imposer le mariage des prêtres et des religieuses, j 'évoque bien entendu la volonté de certains; je n'approuve pas du tout.
Nous sommes un peu plus que des mammifères!
Le désir doit être transcendé par l'Esprit, l'énergie sexuelle doit être dirigée vers l'Esprit, comme dans le tantrisme, la kundalini, etc... Il faut arriver à maîtriser cette énergie pour la canaliser vers des voies spirituelles, sinon, on brûle nos vies.
Anecdote, je suis resté 'coincé" du bas du dos, voici un mois après un coït interruptus, pardon pour l'orthographe. Je pensais, le lendemain, que j'avais une sciatique. Terrible réalité, moi qui pense la colonne vertébrale comme l'arbre de vie, voir le caducée hermétique, avec le yin-yang.
Au bout de deux semaines, plus rien, fini les douleurs en mettant mes chaussures.
Action-réaction, régulation par l'Esprit. L'énergie-sève avait dû emprunter le mauvais canal...
On ne sait pas si le marquis de sade a fait partie de ses livres de chevet ?
Est ce que ce n'est pas ce qui va rester comme souvenir final : une bonne soeur se masturbant !
Du grain à moudre pour Charlie hebdo. Donc encore un méfait des médiats y compris la télévision. (à consommer avec modération)
Il ne manque plus que les rabbins pédophiles. Mais on ne devrait pas trouver ça à la devanture des librairies française avant longtemps.
Cher Voyageur, j'avais placé une belle vidéo au sujet des rabbins pédophiles, cette année, au printemps peut-être?
Venir si vieux,comme son clone l'abbé pierre pour raconter de telles vélénies,humiliantes pour l'Eglise de Rome,est un triste testament.