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La babélisation de Paris

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Métropolis - film de Fritz Lang - 1926

La guerre des tours est déclarée à Paris. Alors que Bertrand Delanoë vient de présenter Triangle, une gigantesque pyramide de 200 m, premier des gratte-ciel prévus autour de la capitale, les écologistes parisiens ouvrent le feu : omniprésents dans les réunions publiques, ils déverseront ce week-end des tracts assassins, vont ouvrir un site Internet « anti-tours », espèrent provoquer un référendum… « C’est un enjeu majeur pour Paris.

 
Nous nous y opposerons par tous les moyens », avertit Sylvain Garrel, le président du groupe des Verts au Conseil de Paris, prêt à multiplier les recours contre ces « monstres énergivores ».

Traumatisée par Montparnasse et le Front de Seine, la capitale s’est confinée depuis vingt ans sous un plafond de construction de 37 m. Une limite que vient de faire sauter le maire PS, contre l’avis d’une partie de sa majorité mais aussi des Parisiens*.

Dans quatre ans, le record de France détenu par la tour Montparnasse (210 m) sera largement battu à La Défense, par les oeuvres de Jean Nouvel, Thom Mayne ou Vidale, qui atteindront 300 m.
En province, Marseille et Lyon s’apprêtent aussi à inaugurer leur « totem urbain ». Faut-il avoir peur de ces tours ? Selon notre sondage, 64 % des Français sont rétifs aux immeubles de plus de… 50 m, souvent assimilés aux grands ensembles sociaux des années 1960. Même chez les moins de 30 ans, un sur deux redoute les tours.

Jusqu’à 1000 m de haut...

La France reste pourtant loin de la frénésie orientale : des monstres de 800 m sont en construction à Dubaï, de plus de 600 m à Moscou… Deux tours de 1000 m sont même à l’étude à Shanghai et à Dubaï. « Ces bâtiments du futur n’ont plus rien à voir avec ceux du XXème siècle », assure l’architecte Jean Nouvel. D’autres y voient une solution au problème du logement (alors que les tours ne contiendront pas de logements sociaux mais essentiellement des bureaux). Et des vitrines indispensables pour attirer les investisseurs internationaux. Le juge de paix pourrait être la crise financière : à Londres, des projets de tour sont déjà compromis.

*Consultées en 2004, 62 % des personnes interrogées s’étaient déclarées hostiles aux tours.

Le parisien - 26.10.08

 

 

Commentaires

  • Que voulez dire en lisant cela ? Ils sont tous ravagés du cerveau.

  • A Mélanie : ils ne sont peut-être pas si ravagés que cela ! La construction de ces tours c’est aussi l’occasion pour eux de spéculations et de détournements d’argent qui les enrichiront encore plus. Quand aux Français, ils s’en moquent bien, pour rester poli !

  • Il est vrai que si j'avais leur raisonnement... Mais pour tout dire je m'en fiche, car je n'aime pas me balader dans une ville dédiée à la franc-maçonnerie. Qu'ils fabriquent donc leur tour de babel.

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