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Exposition des trésors gaulois à Avicenne (Bobigny)

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Canifs gaulois: les Gaulois aimaient que les objets de la vie courante soient aussi des oeuvres d'art

Les trésors gaulois exposés à Avicenne

Six ans après la mise au jour de la plus grande nécropole gauloise d’Europe, les découvertes des archéologues sont enfin présentées au grand public.

Des bracelets de verre datant de l’Egypte ancienne, des os d’animaux, des épées, des boucliers et surtout 515 tombes gauloises, soit la plus grande nécropole de cette époque connue à ce jour en Europe. Jusqu’au 4 janvier, le hall de l’hôpital Avicenne de Bobigny présente pour la première fois le résultat de neuf mois de fouilles archéologiques réalisées en 2002-2003, dans l’exposition « les Gaulois à l’hôpital Avicenne ».


« Faire une grande fouille dans un hôpital en fonctionnement, cela impliquait de nombreux dérangements, souligne Yves Le Bechennec, porte-parole de l’équipe des archéologues de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) et du conseil général. Il ne fallait pas, par exemple, bloquer l’accès des urgences.
 Mais dès la première semaine, on a compris qu’on se trouvait face à un très gros site. » En effet, au-delà de la nécropole et des trésors enfouis dans des tombes datant du IIIème au Ier siècle avant Jésus-Christ, c’est tout un village artisanal qui se trouvait caché à quelques mètres de l’hôpital.

« Ces découvertes ont ouvert de nombreuses questions sur la vie quotidienne des Gaulois, comme leurs habitudes alimentaires révélées par les os d’animaux », poursuit Yves Le Bechennec. Les bijoux et parures du Moyen-Orient enfouies dans les tombes de femmes, découvertes très précieuses, témoignent par exemple de l’ouverture au monde de la société gauloise. Des objets découverts dans « la tombe la plus riche de la nécropole » demeurent même à ce jour encore inconnus.

Ces fouilles mettent en tout cas en lumière le rôle spécifique de Bobigny à l’époque gauloise, sorte de carrefour routier de l’Ile-de-France, « une région encore sous-exploitée par les archéologues en Europe », estime Yves Le Bechennec, pour qui « d’autres Bobigny » dorment encore sous terre en Ile-de-France.

Entrée gratuite, tous les jours de 9 à 17 heures jusqu’au 4 janvier, hall d’accueil de l’hôpital Avicenne, 125, rue de Stalingrad à Bobigny.

 

Commentaires

  • "l’ouverture au monde de la société gauloise", c'est fou ce qu'ils aiment la replacer coûte que coûte celle-là, à moins qu'ils ne se sentent juste obligés de faire les génuflexions obligatoires à la religion dominante pour continuer d'être patronés. L'archéologie, en particulier l'archéologie gauloise est un parent pauvre des divers gouvernements, celui-ci comme les autres. On a autre chose à nous vendre depuis quelques décennies. Couvrez cette antique réalité que vous ne sauriez plus trop voir. Et puis il y a des formes d'art plus modernes, quoique tout aussi exotiques, à sponsoriser avec nos impôts. Au moins à cette époque bénie ne forçait-on pas nos ancêtres à subventionner les "artistes" et les egyptiens, encore egyptiens et pas arabo-musulmanés, faisaient-ils de belles choses. Le fait d'avoir des pharaons roux d'un mètre soixante quinze n'a aucun rapport avec cette opulence, bien entendu...

    En tout cas cette "ouverture au monde" admirable n'a pas transformé les Gaulois en Egyptiens. Suivons leur exemple et snobons cette aile du Louvres prochainement consacrée à la religion la plus avancée de la planète, hélas impliquée dans 90% des conflits de la planète, un malheureux hasard vous pensez bien.

  • je suis bluffé par la modernité de ces canifs !

    Pour reprendre le propos de voyageur, je crois que les laudateurs de l'immigration et de la submersion confondent ouverture "au" monde avec ouverture "vers" le monde.
    Je crois que les Gaulois étaient ouverts vers le monde, grec en particulier, mais lorsqu'il s'est s'agit de s'ouvrir "au" monde, ils ont résisté, même s'ils ont été battus.

  • Entièrement d’accord avec votre commentaire, voyageur.
    Il faut souligner cette confusion savamment entretenue entre les Egyptiens de l’antiquité, proches des Phéniciens et des Grecs, avec les Egyptiens d’aujourd’hui, résultant de l’arabisation de l’Egypte au VIIème siècle qui a entraîné la disparition de l’Egypte et la substitution de population. Il a fallu les immenses efforts des archéologues européens du XIXème pour reconstituer l’histoire et la civilisation de l’Egypte.

  • à Paul-Emic: oui, moi aussi, je l'ai été! As-tu cliquer sur l'image pour pouvoir l'agrandir et voir la "marge" droite, où il a y un troisième canif fermé, en os?
    Il y a des objets, des bijoux en or encore plus beaux, mais je ne peux pas tout placer!

    Les Egyptiens modernes, musulmans, n'ont selon moi que peu à voir avec la caste pharaonique, si je regarde les réalisatioins architecturales, les objets étonnants de beauté, la religion polythéiste très riche... Cette Egypte très, très ancienne demeure toujours un grand mystère, malgré les archéologues, les découvertes... Il y a "quelque chose" qui ne parvient pas à s'expliquer... Elle a quelque chose d'unique... d'étrange... Et cependant une présence toujours actuelle, fascinante...
    L'arrivée de l'islam a été mortelle pour elle, pour ses secrets perdus, détruits à jamais par le fanatisme...
    Un changement d'ère?

  • effectivement je n'avais pas vu le troisième canif plus abîmé mais aussi très beau.

    pour être honnête, la religion chrétienne a dû déjà bien saper l'héritage culturel gréco-égyptien.
    L'invasion musulmane a donné le coup de grâce.

  • Superbes ! Toujours merveilleux votre blog Gaëlle, quel oxygène ! Merci!

  • "leur monde" je veux parler de ceux qui ont actuellement le pouvoir considère que les gaulois avaient un cerveau rétréci incapable de construire, d'inventer, d'avoir un mental élaboré. Nous, nous savons qui'ls ont tort et retrouver ces objets est un grand bien. Nous servir dans le même temps leur salade n'a pas de réelle importance. Ils passeront plus vite que ces objets.
    Regardez en Russie on a fini par réhabiliter le tzar.

  • L'histoire, entendre l'histoire officielle, a toujours été l'objet de récupération politique bien comprise, aujourd'hui nous y jouons tout simplement notre existence.

  • Cher Voyageur: exactement! Je co-signe ton commentaire.

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