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Le Parlement devrait-il voter les programmes d'Histoire?

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"Est-ce qu'il ne faudrait pas que, une bonne fois pour toutes, ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale?"
C'est l'interrogation qu'a exprimée Xavier Darcos, le ministre de l'Education, mardi matin devant la mission d'information sur les questions mémorielles de l'Assemblée nationale.

Une interrogation qui arrive après plusieurs mois de polémiques ponctuelles mais récurrentes. La mission d'information sur les questions mémorielles est en effet née suite à une proposition très contestée de Nicolas Sarközy en février dernier. Il s'agissait d'attribuer à chaque élève de CM2 la mémoire d'un enfant juif victime de la déportation. L'idée est restée lettre morte mais a ouvert un débat national.

L'objectif de la possible réforme? Remettre à plat certaines difficultés de fond d'élaboration des programmes scolaires derrière lesquelles se cachent, en réalité, des questions politiques.

Mener un vrai débat public...

Comment transmettre des mémoires collectives douloureuses ? Quel langage utiliser pour parler de génocides? Quelles dates doivent être célébrées? Ces questions concernent tout un chacun, les historiens mais aussi les politiques.

Faire voter les programmes d'histoire par le Parlement? L'idée du ministre de l'Education a aussitôt suscité de vives réactions. Plus tard, il s'est montré plus prudent. Xavier Darcos a affirmé qu'il serait "très vigilant" quant à une "ingérence" du politique dans l'enseignement de l'histoire.

Il s'agirait dès lors de recueillir l'avis de la représentation nationale sur la manière dont les programmes sont orientés, mais certainement pas sur les contenus historiques et la manière de les enseigner.

Vous, qu'en pensez-vous ? Les députés et sénateurs peuvent-ils être les garants de l'histoire de France et du monde? Cette implication du milieu politique dans la transmission de la mémoire vous paraît-elle dangereuse? Ou attendez-vous au contraire ce grand débat d'idées avec impatience?

Eléonor Le Bugle (Bazikpress) -30.10.08

Commentaires

  • Un projet monstrueux, certes , mais je ne vois pas son utilité vu que l'enseignement de l'histoire en France est de la pure propagande "gauchiste" depuis des dizaines d'années.
    craignent-ils que les nouveaux professeurs ne soient plus aussi malléables?
    Mais ce qu'il dit est monstrueux "ce que devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale", d'autant que vu le mode de scrutin, il n'y a pas de représentation nationale.
    une bonne petite diversion aussi pour oculter le fait que les enseignants vont le matin la peur au ventre, pour affronter des hordes de barbares incapables d'apprendre quoi que ce soit.

  • Et ça fait combien d'années que les programmes de littérature au lycée ont "évacué" tous les auteurs qui ne pensent pas comme il faut ? Et que les sujets du bac sont orientés de telle sorte que les candidats doivent ressortir tous les poncifs sur l'esclavage,la peine de mort,les "Lumières" ,etc.
    Un pas de plus de franchi avec l'Histoire ,mais ce n'est que la suite .

  • @Tania,

    D'abord bv excuser la coquille : occulter et non oculter
    D'accord avec votre anayse; que cherchent-ils au juste, puisqu'ils ont déjà tout détruit; peut-être ce besoin de palabrer, comme tous les franc-macs de son espèce, leurs palabres les aidant à supporter leur vide intérieur, et surtout de faire diversion pour ne pas engager les vraies réformes.

  • Entierement en accord avec vous.
    Les historiens vont comprendre le message : plus de Raynald Secher. La ligne, seulement la ligne. Pour les livres même chose. Ici, on ne brûle pas les livres on les assassine avant.
    Pour apprendre les auteurs il serait necessaire de lire et comprendre le français. Or la plupart des lycéens ont un vocabulaire restreint (la plupart des parents ne sont guère mieux lotis)
    Et pour l'histoire il y a longtemps maintenant que la france ne commence qu'en 1789 et parfois on se demande si ce n'est pas avec la resistance il y a un peu plus de 60 ans. Le manque de culture est maintenant évident même chez les franc-maque.

  • J'aurais dû intituler la note: "Le Parlement devrait-il voter les programmes de la Mémoire?" - et non de l'Histoire" Quand on lit l'article, on voit bien qu'il s'agit des "questions mémorielles", grosso modo de la Shoah.
    Relire attentivement cet article. Votée par les députés et les sénateurs, cette partie de l'Histoire sera en quelque sorte "dogmatisée" pour les élèves. Pas de dérives possibles. Tout cela part du projet de Sarközy , abandonné mais repris sous une autre forme, plus acceptable par l'opinion.

  • Heureusement qu'il reste Internet. Je comprends que ça leur fasse peur et qu'ils essaient de toutes les façons possibles d'empêcher son accès libre sous tous les prétextes vertueux possibles.
    Pour qu' "on" ait besoin que la vérité historique soit verrouillée par la Représentation Nationale qui ne représente personne que leurs partis, c'est que l'inquiétude gagne les rangs.

  • "heureusement qu'il reste internet"
    Pas pour longtemps, le gouvernement envisage de créer un carte d'identité électronique utilisable en particulier sur internet.
    Plus forts que les Chinois.
    Ce Darcos est à vomir.

  • Ils ont peur, tout de même... A force de tout verrouiller, ça va exploser! Comment on fait sauter un verrou?

  • Conjonction des catastrophes, théorie de Guillaume Faye avant son étrange changement de position vis-à-vis de certain lobby qui n'existe pas (en France en tout cas). La preuve s'il en est qu'internet joue un rôle très important dans la liberté d'information.

    Je pense que les astuces techniques pour contourner ces lois liberticides dignes de "1984" sont déjà prévues. Ce qui les inquiète vraiment n'est pas que les déjà convaincus discutent entre eux (pour le moment), mais que la majorité des naïfs de bonne foi tombent par hasard sur des réalités dérangeantes. Là c'est le commencement de la fin. Enfin, la fin du commencement.

  • Projet monstrueux s’il en est : il ne leur suffit plus de museler la liberté d’opinion, il leur faut à tout prix laver le cerveau des enfants et leur inculquer leur propagande nauséabonde. Heureusement, comme pendant ce temps ils détruisent petit à petit l’école, les enfants n’y croient plus et tournent en dérision ce qu’on prétend leur apprendre.

  • @Abad,

    très juste, et ceci est une consolation ; avec les cpf, ce sera encore plus dur.

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