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Le frère aîné de Marc accuse sa mère et ceux qui n'ont jamais parlé

"Je suis très en colère contre ma mère et les autres. Ils voyaient ce qui s'est passé, alors ils pouvaient dire", a déclaré jeudi devant la cour d'assises du Nord, François, 9 ans et demi, le grand frère de Marc, mort à 5 ans en 2006 des suites de violences répétées.

D'une voix claire et posée, l'enfant a évoqué les coups donnés à son frère par le principal accusé, David da Costa. "Il lui donnait des coups de pieds dans le ventre, il (Marc) ne criait pas, ne se plaignait jamais. A la fin, il pleurait sans larmes", a-t-il témoigné.

Selon lui, sa mère -jugée pour complicité- ne frappait jamais son petit frère mais elle ne disait ni ne faisait grand-chose pour arrêter son compagnon. Elle lui disait même de ne pas regarder. S'il n'a jamais subi de violences, il a dit que le compagnon de sa mère menaçait de la frapper s'il parlait.

"Je suis très en colère contre ma mère et les autres. Ils voyaient ce qui s'est passé, alors ils pouvaient dire", a déclaré en pleurs François alors que son avocat, Me Alain Reisenthel, l'interrogeait au sujet de sa mère qu'il ne veut plus voir.

Cette dernière, assises dans le box aux côtés de David da Costa, est effondrée en larmes. Durant son témoignage, l'enfant n'a jamais eu un regard ni vers sa mère, ni vers son beau-père.

Celui-ci, 38 ans, comparaît depuis lundi pour actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La mère, âgée de 35 ans, est jugée pour complicité et le couple est poursuivi également pour défaut de soins ayant entraîné la mort. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

Victime de coups et sévices répétés, Marc est mort à 5 ans au domicile parental le 25 janvier 2006 à Auby (Nord). Son calvaire a duré à partir de décembre 2005, sans que jamais personne ne donne l'alerte.

 

Commentaires

  • Battre un enfant de 5 ans... je ne sais plus quoi dire.

  • @Pharamond: non, on ne sait plus quoi dire... l'excitation sexuelle de ces sadiques devait monter peu à peu... C'est ignoble... - Et ce qui est également atroce, c'est le silence des gens, des grands-parents, et de deux médecins!

    Je n'hésite jamais à appeler la police si j'entends des pleurs, des cris suspects...Je l'ai fait... la police est venue discrètement, sans même me demander mon nom (que j'aurais donné!) : j'entendais des pleurs lugubres, si tristes, si inquiétants, derrière le mur mitoyen de ma salle de bains... tous les jours... j'ai compris qu'une personne, petite ou grande, souffrait derrière ce mur, que ce n'était pas un caprice, ni des pleurs normaux d'enfant... Il y avait des gémissements à heures régulières ...Alors j'ai fait le 17... La police est venue aussitôt. Les gens ont déménagé, ils étaient déjà connus... je n'ai plus entendu ces pleurs déchirants. J'espère qu'un enfant a été sauvé par mon intervention. Non, il ne faut pas hésiter. Un enfant peut mourir du silence.

    Je pense que l'on ne peut pas comprendre. Que cela nous est impossible.

  • Tous des laches. J'ai un jour fait un chose similaire à la votre Gaelle. L'enfant portait des brûlures de cigarettes sous les yeux. Une enquête de voisinnage à été faite, aucune suite la famille est passée comme très bien dans le quartier et les professeurs qui avaient cet enfant devant leurs yeux ont cru à la fable donnée.
    J'ai su plus tard qu'en réalité dans le quartier, et parmi les professeurs on savait que la mère battait ses enfants mais : ça ne nous regarde pas.

  • Chère mélanie, je pense que "cela nous regarde", en tant que citoyens, en tant qu'humains, et que les parents ne sont du tout "propriétaires" de leurs enfants! Un enfant a un état-civil propre à lui. Il existe en tant qu'individu, en dehors de ses parents. Il n'y a aucun droit de vie et de mort des parents sur leurs enfants dans nos lois. Donc, qu'importe les lâches et les imbéciles, il ne faut pas hésiter à nous signaler ce genre de choses, m'a dit ce policier. Car on peut retrouver un petit cadavre si personne ne parle. Seule la police peut croire ce genre de faits, parce qu'elle en voit tous les jours, hélas!

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