Dès le début de la Première guerre mondiale, à la tête d’une brigade d’infanterie, Philippe Pétain se distingue en Belgique. Il est promu général de brigade en août 1914, puis général de division en septembre. Nommé le mois suivant général commandant de corps d'armée, il réalise des actions d’éclat tout en se montrant soucieux d’épargner la vie de ses hommes dont il gagne le cœur.
Considérée comme l'une des plus grandes batailles de l'Histoire, Verdun, où périrent en 1916 quelque 300.000 Français et Allemands et où furent blessés 800.000 autres, fut l'une des grandes tueries de la guerre industrielle.
Si d'autres batailles, comme celles de la Somme ou de Champagne, furent tout aussi meurtrières, Verdun symbolise dans la mémoire des Français l'héroïsme des poilus.
Fin 1915, le général en chef des armées allemandes, Erich von Falkenhayn, veut "saigner" l'armée française avant de se retourner contre les Britanniques.
Il choisit le saillant de Verdun, sorte de hernie dans l'immense front qui s'étire de la Mer du Nord à la Suisse. Un point mal défendu, en dépit de ses 22 forts, qui deviendront d'ailleurs des "pièges à obus", cible de l'artillerie lourde allemande. Le fort de Douaumont n'est tenu que par une poignée d'hommes.
L'état-major français n'imagine d'ailleurs pas une attaque dans cette zone. Pourtant, 170 divisions allemandes sont massées sur un front de 15 km.
Le 21 février 1916 à 07H15, un déluge d'obus craché par 1.400 pièces allemandes s'abat sur les positions françaises, bien incapables de répliquer avec leurs 270 canons. Deux millions d'obus seront tirés en deux jours.
L'enfer de Verdun commence. Arbres, casemates, tranchés, tout a été pulvérisé. Les Allemands, qui s'attendent à ne rencontrer aucune résistance, tombent sur des groupes de soldats isolés qui résistent avec l'énergie du désespoir, comme les chasseurs du colonel Driant au Bois des Caures.
Un mot d'ordre traverse les positions françaises : "Ils ne passeront pas". Pendant les cinq premiers jours, les pertes se chiffrent en dizaines de milliers d'hommes. Le 25 février, le fort de Douaumont est pris. Le général Philippe Pétain, 59 ans, nommé à la tête de la IIème armée, prend la direction de la bataille.
Pour rétablir la liaison avec l'arrière, il fait élargir la route de Bar-le-Duc, baptisée la "Voie sacrée", cordon ombilical où des norias de camions se succèdent jour et nuit. Chaque semaine, 90.000 hommes montent au front ou redescendent vers l'arrière pour se reposer et 50.000 tonnes de munitions sont acheminées, pour approvisionner les canons de 75.
Le 10 avril, Pétain lance la formule : "On les aura". L'avance allemande est contenue.
Commentaires
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Merci chère Gaëlle pour ce bel hommage au Maréchal Pétain. Avant cette guerre, il venait d’être admis à la retraite comme Colonel. Il a été rappelé au déclenchement de la guerre.
et puis cette bataille a permis à De Gaulle de perfectionner son allemand