La jeune femme qui a reconnu avoir tué son nouveau-né de peur d'être mise au ban de sa famille musulmane pratiquante, Helam Righi, a été condamnée jeudi à 4 ans de prison avec sursis par la cour d'assises du Val-d'Oise, évitant l'emprisonnement qu'elle redoutait.
L'accusée qui comparaissait libre depuis mercredi devant la cour d'assises du Val-d'Oise pour meurtre de mineur de moins de 15 ans, encourait la réclusion à perpétuité.
La jeune femme frêle, qui n'avait jamais fait de prison depuis les faits, est tombée dans les bras de ses deux soeurs après l'énoncé du verdict.
Le 13 septembre 2005, Helam Righi, qui ne pensait pas être enceinte malgré "quelques doutes", a accouché en cachette dans les toilettes du domicile familial de Persan. Agée de 20 ans, non mariée, elle a ensuite jeté son bébé par la fenêtre de peur d'avoir à révéler qu'elle n'était plus vierge.
"La peine d'Helam a déjà commencé par la découverte des faits, par la honte, par la réaction de sa famille. Je ne compte pas accentuer cette peine mais un enfant est bien mort par son action", avait déclaré l'avocat général pour expliquer ses réquisitions.
L'avocat de la défense, Nicolas Fondaneche, avait demandé à la cour de ne pas envoyer sa cliente en prison. "Ce serait un non-sens, une injustice" au vu "de ses souffrances, de sa solitude et de son désespoir", avait-il dit.
Il avait aussi ouvert la voie à un acquittement. "Helam a-t-elle donné la mort à son enfant ? Oui, c'est elle. Mais était-ce volontaire ?", avait-il demandé. Selon lui, Helam était "écrasée" par les règles strictes de sa famille comme l'interdiction de fréquenter des garçons avant le mariage.
L'avocat général avait lui même insisté sur la "chape de plomb" qui couvrait cette famille composée de trois filles et des trois fils, l'empêchant de voir la "réalité" en face. "Ce n'est pas des principes religieux qu'on juge, c'est leur interprétation", a-t-il dit.
Plus tôt, Helam Righi était revenue sur les circonstances précises de son accouchement en cachette dans les toilettes de l'appartement familial, à quelques mètres de l'endroit où se trouvaient son père et son frère.
Selon elle, l'accouchement a duré cinq minutes et le bébé n'a ni crié, ni pleuré, ni bougé. Selon le rapport du médecin légiste, il a pourtant respiré. "L'avez-vous regardé une fois ?", lui a demandé le président de la cour, Pierre Vallée. "Très rapidement au moment où il est sorti", avait-elle répondu.
Après cet accouchement "sans mal" Helam Righi s'est rendue dans la cuisine où elle a jeté la petite fille par la fenêtre du troisième étage. Elle a dit "regretter" son geste: "Je me dis qu'elle n'avait rien demandé à personne".
"Mes deux soeurs sont enceintes, elles me rappellent ce que je n'ai pas pu être. Pour l'instant, selon moi, je n'ai pas d'avenir. J'ai gâché ma vie. Je n'attends plus rien de mes parents. Maman, elle ne comprendra jamais", avait-elle ajouté.
Jeudi, avant de se retirer pour délibérer, la cour avait condamné le père de l'enfant tué à 300 euros d'amende pour ne s'être pas présenté au procès où il devait être entendu comme témoin.
AFP. 13.11.08
Commentaires
J'ai 33 ans, l'énoncé de ce verdict est la pire chose que je n'ai jamais entendu ! Un automobiliste flashé à 56 km/h en ville paye plus .
Si la jeune femme avait été catholique traditionnaliste, le verdict aurait-il été le même ?...
@Edouard: 4 ans de taule lui aurait fait le plus grand bien. Pourquoi ne s'est-elle pas jetée par la fenêtre avec sa petite si elle était si malheureuse? Nul doute que le verdict aurait été différent si elle avait été catholique, et traditionaliste. (Mais on ne voit pas de jeune fille catholique jeter son nouveau-né par la fenêtre... ). Ce n'est pas rien que de jeter un être humain du 3ème étage! - Et ce déni de grossesse! Ce pauvre être qui se faisait tout petit...- C'est une horreur, voilà ma pensée si tu veux la connaître. - Si l'on ne veut pas être enceinte, avec une telle famille, on ne couche pas, c'est tout. Elle avait 20 ans, elle savait certainement comment on "faisait" un bébé. Elle a joué les idiotes pour être prise en pitié alors que ce n'est qu'une infanticide. Mais la justice française est pleine d'indulgence envers les musulmanes.
Merci pour ton commentaire.
Vous avez raison Gaelle c'est simple on ne couche pas. Des tas de jeunes, même aujourd'hui, ne le font pas. Ce n'est pas une obligation. Elle savait très bien ce qu'elle faisait en couchant et il existe des tas de solutions contraception, pilule du lendemain, avortement. Difficile de ne pas connaitre leur existence au vu des publicités faites dans les lycées.
Il faut être cinglée ou criminelle pour pendre un tout petit bébé dans ses bras, ouvrir une fenêtre et le lancer. Du temps des rois l'infanticide était puni de mort. maudite république. Et aujourd'hui pauvre chérie on va lui payer en plus le psy.
La nouvelle justice française : on ne condamne pas un infanticides quand la victime n’est qu’un enfant d’immigrés. Les juges doivent considérer que c’est leur façon d’avorter.
@ abad Ah bon !!! mais pourquoi pas après tout
Lu dans novopress
qu'une jeune toulonnaise à été massacrée par sa famille de façon barbare.
on ne peut même pas parler de civilisation, ni même de rêgne animal. Ils font ressortir tout ce qui est de plus primitif dans l'homme., Mais peut être qu'en disant cela j'insulte l'homme dans sa primitivité. si il en a eu une.
Et ce n'est pas un évêque, le pape, les associations bien pensantes qui me feront changer d'avis.