L'Afrique a réclamé mardi à la 2ème conférence euro-africaine sur la migration et le développement une plus grande ouverture des frontières de l'UE tandis que les dirigeants européens ont plaidé pour leur Pacte qui prône une immigration choisie.
"Dans l'esprit des fervents militants du processus euro-africain sur la migration, ce pacte est perçu comme une volonté des Européens de se bunkériser", a-t-il dit avant de demander "un effort d'explication et de clarification".
Le ministre français de l'Immigration Brice Hortefeux, qui a porté le concept d'immigration choisie, avait auparavant plaidé en faveur du dialogue avec l'Afrique et du Pacte européen qu'il a inspiré.
"L'objectif du pacte européen, c'est d'éviter une Europe bunker et une Europe passoire", a-t-il déclaré à l'ouverture de la conférence devant quelque 80 délégations européennes et africaines.
Le Pacte, adopté le 16 octobre à l'unanimité, appelle à une régulation des flux migratoires en fonction des besoins de main-d'oeuvre des Etats de l'UE.
Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères, s'est félicité de l'adoption du Pacte, tout en reconnaissant qu'"il était difficile d'imaginer, il y a deux ans, que la politique française d'immigration aurait recueilli son assentiment". Bernard Kouchner fait partie des personnalités de gauche qui ont rejoint le président de droite Nicolas Sarközy après son élection en 2007.
"Le Pacte, a-t-il dit, a été la première des réussites consensuelles des 27 pays" de l'UE.
Cette unanimité européenne a été battue en brèche par plusieurs dirigeants africains. Ainsi le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, a appelé l'Europe à davantage de "réalisme".
"Tant qu'il y aura des divergences entre une politique de migration européenne restrictive et les demandes des migrants, les flux d'immigration irrégulière continueront", a-t-il dit.
"Nous demandons, nous exigeons auprès de nos partenaires du Nord une logique constructive et ouverte qui aille bien au-delà de cette volonté de se fermer", a-t-il ajouté demandant d'"ouvrir des passerelles de migration régulière pour tempérer les velléités des clandestins".
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères Alain Bédouma Yoda a également plaidé pour des projets de développement dans les pays d'origine tout en demandant d'"assouplir les conditions d'entrée" en Europe, sous peine de voir les problèmes perdurer.
Cette conférence est une nouvelle étape d'un processus engagé à Rabat en juillet 2006 pour établir un "partenariat étroit" entre pays d'origine et pays de destination face au flux d'immigration ouest-africaine vers l'Europe.
Elle faisait suite à une crise dramatique* dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla (nord du Maroc), à l'été 2005, lorsque des milliers de candidats africains à l'émigration s'étaient heurté aux murs dressés à la frontière.
Depuis, l'Europe est confrontée au drame* d'immigrants africains qui, au péril de leur vie, cherchent à gagner ses côtes sur des embarcations de fortune...
A l'issue de cette deuxième conférence, Européens et Africains devraient adopter un programme sur trois ans pour progresser vers une gestion concertée des flux migratoires, combinant aide au développement, organisation de la migration légale et lutte contre l'immigration irrégulière.
AFP. 25.11.08
*Il y a en effet une dramatisation éhontée de l'émigration noire vers l'Europe alors qu'on sait sur quel pied vivent les potentats africains!
Commentaires
"Dans l'esprit des fervents militants du processus euro-africain sur la migration, ce pacte est perçu comme une volonté des Européens de se bunkériser"
De quoi se mêle ce ministre corrompu sénégalais(pléonasme Africain),a-t-il autorité morale pour dicter à nos enc...és de pseudo gouvernants une ligne de conduite quelconque?
Pour la recolonisation de l'Afrique,la réponse est absolument oui si nous ne voulons pas succomber sous le poids démographique de tous ces Mamadou.
Pour avoir l'expérience de l'Afrique,je sais qu'il faut les tenir d'une poigne de fer et ne jamais la relâcher.
Les 1ères mesures à prendre seraient d'ordre démographiques(stérilisations massives,planning familial
accès pour le plus gd nombre à l'éducation,...).
Bon,cette recolonisation est une vue de l'esprit et ne risque pas d'arriver avec le personnel politique lamentable dont dispose la France.
La mort de ces va-nu-pieds ne me cause aucune peine:il s'agit d'un trop minuscule prélèvement darwinien sur ce cheptel.
humour .... "parce que l'Afrique a été décolonisée !!!"
Obama a LA solution. Il vient de nommer au National Economic Council Lawrence Summers, l'auteur impayable de la tirade suivante :
"Les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico [...] Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays les moins avancés [...] et se préoccuper davantage d’un facteur aggravant les risques d’un cancer de la prostate dans un pays où les gens vivent assez vieux pour avoir cette maladie, que dans un autre pays où deux cents enfants sur mille meurent avant d’avoir l’âge de cinq ans. [.] Le calcul du coût d’une pollution dangereuse pour la santé dépend des profits absorbés par l’accroissement de la morbidité et de la mortalité. De ce point de vue, une certaine dose de pollution devrait exister dans les pays où ce coût est le plus faible, autrement dit où les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable."
Chère Gaëlle, vous posez la bonne question. En effet, la colonisation a eu le mérite d’organiser et de développer ces pays en y important nos méthodes et nos techniques de travail. Non seulement ces pays se sont ainsi enrichis, mas leurs populations pouvaient vivre d’elles-mêmes. Devenus indépendants, ces pays ont vite fait de retourner à leurs méthodes ancestrales et la majorité de leur population a été réduite à la misère. Ils s’imaginent qu’en venant en Europe, ils trouveront la solution à leurs problèmes, parce qu’ils croient que l’Europe est riche ! Mais le drame c’est qu’une majorité d’Européens, qui ne connaissent pas ces populations, le croient aussi et encouragent, voire organisent cette criminelle immigration. Il faudrait que les Européens retournent dans ces pays pour les réorganiser et les remettre au travail. Quand l’Europe mourra exsangue sous le poids de l’immigration qui pourra s’occuper de ces populations ?
A Paul-Emic : où avez-vous trouver cette incroyable déclaration ? Ce n’est pas possible, vous l’avez réécrite en inversant chaque phrase !
que nenni
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lawrence_Summers
qui en plus cite clairement ses sources
Note interne de la Banque Mondiale, 12 décembre 1991. Extraits cités par The Economist, 8 février 1992, et par Financial Times, 10 février 1992, reproduits dans Courrier international, n° 68, 20 février 1992. Repris par E. Fottorino, « L’écologie pour le développement », Le Monde, 19 mai 1992
Dont acte, cher Paul-Emic. Je note cependant une erreur dans l’article de wikipedia : il est dit que Summers serait né en 1954, or en réalité il semble bien qu’il soit né en 1938. L’écart est important. Cela ne donne pas très confiance dans wikepedia. Mais il y a d’autres sources concernant ces déclarations.
@ abad
je pense que le bug c'est la naissance en 1938
cf version US (édulcorée quant à la déclaration en question):
http://en.wikipedia.org/wiki/Lawrence_Summers
et selon le NY Times
Born Nov. 30, 1954, Mr. Summers graduated from M.I.T. and earned a Ph.D. at Harvard. He married a Harvard English professor, Elisa New, in 2005, and has three children with his first wife, Victoria Perry.
Selon le NY Times version 2008 , son renvoi d'Harvard où il occupait le poste de directeur de l'Université serait dû à la déclaration selon laquelle les femmes n'avaient aucune capacité en maths et sciences (je fais court) ce qui n'est pas mal non plus
une petite confirmation de ce qu'écrit Wikipédia France :
http://www.tinyrevolution.com/mt/archives/002678.html
FROM THE DESK OF LARRY SUMMERS
by Michael Gerber and Jonathan Schwarz
The New Yorker
July 12, 1999
"Just between you and me, shouldn't the World Bank be encouraging MORE migration of the dirty industries to the LDCs [Less Developed Countries]?... A given amount of health-impairing pollution should be done in the country with the lowest cost... I think the economic logic behind dumping a load of toxic waste in the lowest-wage country is impeccable and we should face up to that."
-- December, 1991 memo from Larry Summers, then chief economist for the World Bank, as reported in the New York Times
Ce que l'on peut traduire par :
Entre vous et moi, la Banque Mondiale ne devrait-elle pas encourager plus de migration d'industries polluantes vers les pays les moins développés ? [...] un certain niveau de pollution affaiblissant la santé peut-être effectué dans ces pays avec un coût minimal [...] Je pense que la logique économique qui sous-tend le déversement de masses de déchets toxiques dans les pays à bas salaire est irréprochable et que nous devrions l'envisager.
Aux aléas de traduction près, car je n'ai pas la prétention d'être traducteur, on voit bien qu'il s'agit de la même déclaration.
Eh bien cela nous prépare du spectacle. Nous n'avons pas fini d'avoir du grain à moudre !
Effectivement, la vraie date de naissance est très probablement 1954. Et sa déclaration semble authentique. Merci, Paul-Emic.