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La France coule bas...

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Eric Woerth, en cravate rose, garde le sourire... 

La France subira de plein fouet l'impact de la crise internationale l'an prochain, avec une économie en nette récession, un retour en force du chômage et une rapide dégradation du déficit et de la dette, a averti mardi l'OCDE.

D'après l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), la croissance française serait de seulement 0,9% en 2008, "les gains enregistrés au premier trimestre" ayant été annulés "dans une large mesure par une dégradation marquée de la situation durant le reste de l'année".

Selon ses prévisions, le PIB reculerait ensuite de 0,4% l'an prochain, pour se redresser nettement en 2010 (+1,5%), tout comme la moyenne des 30 pays les plus industrialisés.

Le gouvernement français table, lui, dans son projet de budget sur une croissance entre 0,2 et 0,5% en 2009 et de 2% en 2010.

"Ce repli de l'activité se répercute rapidement sur le marché du travail, puisque les pertes nettes d'emplois au second semestre 2008 devraient faire grimper le taux de chômage aux alentours de 7,5% d'ici à la fin de l'année", estime encore l'OCDE.

Le taux de chômage continuerait ainsi de grimper en flèche en 2009 (8,2% de la population active), atteignant 8,7% en 2010.

Jusqu'à présent, la remontée du chômage a surtout touché les jeunes et les intérimaires "mais elle va probablement prendre un caractère plus généralisé dans un avenir proche" et pèsera sur la consommation des ménages, principal moteur de la croissance française, prévient l'OCDE.

Autre pilier de la croissance, l'investissement des entreprises pâtira quant à lui de la "perte de confiance" et du "resserrement de l'accès au crédit" provoqués par la crise financière, ajoute l'organisation.

Selon l'Insee, le moral des industriels français a en effet chuté en novembre à son plus bas niveau depuis 15 ans, confirmant les craintes d'un fort ralentissement.

Le bâtiment devrait être l'un des secteurs les plus touchés par la crise, tous les indicateurs publiés mardi étant au rouge et risquant encore de se dégrader.

Les mises en chantier de logements sont ainsi en net recul en octobre et les ventes de logements neufs ont chuté de 44% au troisième trimestre. Du jamais vu même au début des années 90, relèvent des experts.

Ce "repli marqué de l'activité en 2008 et 2009 devrait entamer sensiblement les recettes budgétaires", tandis que "la montée du chômage exerce des pressions à la hausse sur les dépenses sociales", analyse l'OCDE.

Le déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) devrait donc passer de 2,9% du PIB cette année à 3,7% l'an prochain, puis 3,9% en 2010, bien au-delà de la limite de 3% autorisée par la Commission européenne.

Dans le même temps, la dette publique devrait dépasser 70% du PIB d'ici 2010 alors que le pacte de stabilité européen préconise 60% au plus.

L'objectif du gouvernement français est de ramener le déficit public à 2,7% du PIB en 2010, après l'avoir laissé se creuser à 3,1% en 2009.

"Il serait préférable que les autorités maintiennent le cap sur la maîtrise des dépenses publiques et la réforme de l'administration", recommande l'OCDE, soulignant que les "marges de manoeuvre" budgétaire du gouvernement pour soutenir l'économie en temps de crise apparaissent "limitées".

Commentaires

  • Pas de soucis majeurs à l'horizon ai-je entendu dire ... par qui ... mais de quel horizon parle-t-on ?
    J'attends, et je me délecte par avance de la parodie de notre ministre de l'économie, encore ne faut-il pas confondre avocats d'affaires (lesquelles) et ce ministére.
    J'imagine fort un joli tour de main à partir de chiffres présumés justes pour un budget et une relance sur fond de nos impôts, encore eux.
    Vais devenir communiste et tout vouloir nationaliser si ce cirque continue. Après tout, peut-être doit-on imaginer un pays sans gnôme et sans ministre, on gagnerait beaucoup beaucoup d'argent.

  • Cette crise ne sera qu'un amuse gueule en regard de ce que va générer la raréfaction ou la hausse inévitable des prix du pétrole/gaz naturel à terme.

  • Je me souviens très bien du film les raisins de la colère mais cela ne me dit pas quel va être le spectacle ici en France. Je doute que les banques acceptent longtemps des découverts. Alors est-ce que la profession d'huissier va recruter ?

  • La France s’enfonce, mais on fait tout pour nous faire croire que ce n’est pas la faute de nos dirigeants, mais celle de la crise, car nos dirigeants sont blancs-bleus dans cette crise.

    Aujourd’hui, on assiste au plus pitoyable des spectacles avec les manifestations des employés des télévisions d’état. Ils n’ont honte de rien : ils réclament encore plus d’impôts pour toucher leur salaire alors que ce ne sont que des petits serviteurs de la propagande officielle ! Ils méritent d’être tous virés et d’aller travailler dans le privé pour apprendre ce que c’est que travailler : ils pourraient ainsi faire la différence entre un travailleur et un propagandiste.

  • @Abad

    la redevance tv , alors que le monopole a disparu,ainsi que l'affiliation obligatoire aux régimes de santé d'état, sont constitutifs, à mes yeux, du délit de vente forcée.

    Si Bruxelles, censée instaurer le libéralisme, la libre concurrence en Europe avait au moins le mérite de nous débarrasser de ces scories; mais non, bizarrement rien.

    Quand on pense que le monopole du syndicat communiste du livre existe encore!

  • Pourquoi voulez vous catherine défaire ce syndicat communiste du livre si utile à chaque gouvernant. ?
    il permet toutes les dérives.
    A part l'extrême droite (terme convenu) qui va se récrier, puisque le faire, c'est déjà être fasciste ou nazi.

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