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"Bon Hanouka!" - Une adresse chargée......

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Il y a un an jour pour jour, un colis piégé explosait dans un cabinet d’avocats, 52 boulevard Malesherbes, à Paris (VIII e ) . L’attentat visait Me Olivier Brane, grièvement blessé, mais il a tué sa collaboratrice Jacqueline Ben Bouali, 74 ans. Malgré une importante enquête de la brigade criminelle, le mystère reste total. Olivier Brane n’a toujours pas recouvré l’entier usage de sa main blessée et a perdu presque entièrement la vision d’un oeil.
Il reste très traumatisé. « Il vivra avec cette angoisse fondamentale tant que personne n’aura été interpellé. Il est aussi très marqué par la mort de sa collaboratrice, une femme remarquable en qui il avait une confiance totale », confie Me Lev Forster, son avocat. Toujours sous protection policière, Olivier Brane, qui a reçu 400 lettres de soutien, n’a pas repris son activité et ignore s’il le fera.

«Quelle haine a pu motiver un tel acte ? »

Les enquêteurs continuent d’explorer toutes les pistes en épluchant un à un les dossiers traités par l’avocat spécialisé dans l’immobilier en France et à l’étranger. Sur le plan technique, les policiers étudient aussi les dizaines de milliers d’appels téléphoniques passés ce jour-là dans le quartier et la vidéosurveillance des stations de métro et des commerces alentour. Quant aux colis déposés ce matin-là devant la porte du cabinet, un seul, censé contenir le whisky préféré d’Olivier Brane, renfermait l’explosif. Des recherches ont été menées sur Internet pour tenter de retrouver un éventuel fabricant. En vain. D’autres vérifications ont été faites sur le contenu des autres paquets, champagne et chocolats. Reste cet énigmatique message sous enveloppe : « En souvenir d’une affaire immobilière compliquée. Bon Hanouka (NDLR : fête juive) », qui pose plus de questions qu’elle n’amène de réponses. « L’enquête n’a certes pas encore donné de résultat, mais la brigade criminelle continue à travailler de façon extrêmement efficace » dit Me Forster.

Hier, Amèle, une des 3 filles de Jacqueline Ben Bouali, nous confiait : « Pourquoi ? Quelle haine a pu motiver un tel acte ? Nous sommes épuisés de nous poser tous les jours ces mêmes questions. Ça envahit notre quotidien, nous avons besoin de savoir, c’est trop pesant. On est très marqués par sa disparition brutale, notre père pleure chaque nuit en silence. » Elle se dit rassurée par la détermination de la juge à faire la lumière sur cet attentat - qui demeure à ce jour une énigme.
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Le Parisien - 06.12.08
ndb: Le cabinet de Me Brane se trouvait au 4ème étage de cet immeuble, qui abritait également la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et l'ancien cabinet d'avocats de Nicolas Sarközy...

Commentaires

  • Chère Gaëlle : de qui s’agit-il ? Il me semble que c’est l’avocat qui a été tué par un colis piégé. Sait-on où en est cette affaire ?

  • Ah, chère gaëlle, j’ai mis mon commentaire précédent avant que vous ne mettiez le texte de la note ; alors j’ai cru que c’était une colle, comme la note précédente ! Finalement, le texte répond à ma question. Merci.

  • Cher abad, je n'ai trouvé que cet article du Parisien, dans un coin du journal. Pas d'avancée, en apparence, cet attentat demeure officiellement une énigme. Six personnes avaient été blessées. Lu seulement que Serge Klarsfeld (Fondation pour la mémoire de la shoah) avait témoigné son émotion et déclré: "Il ne peut pas y avoir d'erreur. Quand un colis est envoyé à une adresse, il arrive bien à cette adresse." -(???) - je le cite de mémoire... Ces 3 colis cadeaux - un seul contenant l'explosif mortel- n'étaient pas envoyés évidemment par la Poste, mais apportés par un livreur casqué, qu'on n'a jamais retrouvé...
    Ce qui est nouveau dans cet article du Parisien, ce qu'on n'avait jamais encore, à ma connaissance, révélé dans la presse, c'est ce "Bon Hanouka" qui donne à réfléchir... Pourquoi avoir caché ce bout de phrase à l'époque?
    C'est pour cette raison que j'ai reparlé de cette affaire criminelle - une affaire "communautaire"? En tout cas, le secret est bien gardé.

    (Il faut quelquefois vite enregistrer au moins le titre de la note, Hautetfort est pressé! - Mais vous avez maintenant l'article.)

    Amitiés

  • " les policiers étudient aussi les dizaines de milliers d’appels téléphoniques passés ce jour-là dans le quartier et la vidéosurveillance des stations de métro et des commerces alentour."

    les moyens, les possibilités techniques dont disposent l'état policiers sont énormes, terrifiant même ! En même temps ont doit bien constater qque Big Brother ne les met pas en oeuvre dans tous les cas... il a ses priorités sans doute...

  • A Dia : vous avez raison : notre république, laïque et démocratique (sic !) utilise des moyens de surveillance et de contrôle des citoyens absolument terrifiants, en comparaison desquels ceux des dictatures dont on ne cesse de nous parler sont des jouets d’enfants.
    A Gaëlle : merci de nous rappeler cette étrange affaire. Vous faites bien de relever le fait qu’on nous a caché cette mystérieuse phrase : ‘bon hanouka’ !
    En tout cas il est évident que les merdiats font tout pour faire oublier ce drame.

  • il doit bien se douter de la raison de l'attentat, mais a peut-être, même surement intérêt à jouer les naïfs, car il est clair qu'il était visé.
    Si je voulais nuire à X habitant au 4 étage, je n'irais pas livrer un colis aussi personnalisé à Y au second! c'est évident.

  • @paul-emic

    D'accord avec votre analyse.

  • Autre affaire levantine:

    http://fr.altermedia.info/general/desinformation-organisation-criminelle-francaise-en-israel_18208.html#more-18208

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