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Sarközy critique sévèrement le président tchèque Vaclav Klaus

Passe d'armes entre prague et paris.jpg
Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek et Nicolas Sarközy 
La tension est montée d'un cran mardi entre Prague et Paris. Le président français, rejoint par les principaux dirigeants de l'Union européenne, a sévèrement critiqué les propos et comportements anti-européens répétés du président tchèque Vaclav Klaus, dont le pays va exercer en janvier la présidence semestrielle de l'UE.
En cause notamment : les réticences de l'intéressé à faire flotter le drapeau européen au-dessus des bâtiments publics de son pays et un vif échange qui l'a récemment opposé à une délégation de parlementaires européens en visite à Prague se terminant en incident diplomatique.

"Je suis parfois un peu étonné par certaines déclarations du président d'un grand pays européen", a lancé le président français, dans une allusion à Vaclav Klaus. Il s'exprimait lors d'un débat au Parlement européen à Strasbourg consacré au bilan de sa présidence de l'UE qui s'achève fin décembre.
"Nous avons été blessés quand tous les drapeaux européens ont été retirés de tous les édifices publics. Ce n'est à l'honneur de personne que d'agir ainsi", a regretté le chef de l'État français, avant de vanter, au contraire, l'attitude du Premier ministre tchèque : "Je me réjouis que Mirek Topolanek ne se laisse pas entraîner" dans de tels comportements. Selon la Constitution tchèque, c'est ce dernier qui aura la charge de mener la présidence de l'Union européenne.


Le chef de l'État tchèque s'est récemment présenté comme un "dissident européen" et a fait savoir qu'il n'avait aucune intention de hisser en permanence les couleurs européennes pendant la présidence européenne de l'UE.
 Il s'est justifié en affirmant que cela lui rappelait l'époque où les drapeaux soviétiques pavoisaient les bâtiments publics de son pays avant la chute du rideau de fer. "Quand quelqu'un fait la comparaison entre l'Union européenne et l'Union soviétique, celui-là ne comprend pas ce qu'a été l'Union soviétique. Il ne comprend pas ce qu'est l'Union européenne et il ne comprend pas ce qu'est la démocratie", lui a vertement répondu le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, soutenant ainsi les critiques de Nicolas Sarkozy, également présent à Strasbourg.

Pour sa part, le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering est revenu sur l'incident diplomatique survenu le 5 décembre lors d'une rencontre à Prague entre une délégation de chefs de groupes politiques qu'il conduisait et Vaclav Klaus. Le ton est monté à cette occasion entre le député Vert Daniel Cohn-Bendit et le chef de l'État tchèque au sujet des opposants irlandais au traité de Lisbonne que Vaclav Klaus est accusé de soutenir. Selon les Tchèques, Vaclav Klaus, passablement irrité, a alors demandé à Hans-Gert Pöttering de donner la parole à un autre député, ce que le président du Parlement a refusé de faire.

Une transcription des échanges, faite à partir d'un enregistrement, a ensuite été distribuée à la presse par Prague. "Je n'ai encore jamais vu qu'une conversation soit enregistrée, s'est plaint mardi Hans-Gert Pöttering. C'est inhabituel dans une démocratie." Il a ajouté que le compte-rendu fait par les Tchèques n'était de surcroît "pas complet".
Nicolas Sarközy a dit sa "solidarité" avec le Parlement européen dans cette affaire. "On ne traite pas le président du Parlement européen ainsi. On ne traite pas les présidents des groupes politiques du Parlement européen ainsi et on ne traite pas ainsi les symboles européens, quel que soit son engagement politique", a-t-il condamné. Et le président français d'asséner : "Cela n'existe pas et cela ne devrait pas exister."
Le Point - 16.12.08

Commentaires

  • Sarkon 1er se prendrait-il pour l'empereur de l'Europe ?!
    J'espère bien qu'il lui sera répondu sur un ton approprié.

  • je pense qu'un Tchèque est plus à même qu'une lavette comme Barroso ou un roquet comme Sarközy de savoir ce qu'a été la domination soviétique et d'en tirer un parallèle avec l'UE.
    D'ailleurs l'ex-dissident Vladimir Bukovski arrive aux mêmes conclusions. Paroles d'or.
    Au passage, Sarközy montre à ses électeurs sa vraie nature de valet du système et du mondialisme.
    Disons le haut et clair l'UE c'est de la m... (censuré uniquement par égard pour la propriétaire du blog) et on ne doit aucun respect à ce conglomérat commercial et financier. Même son fanion que d'aucuns nomment drapeau n'a pas plus de valeur qu'une marque de chaussettes ou de hamburger !

  • Bien vu Paul-Emic.
    je signe.

  • Cette union européenne devrait être supprimée le plus rapidement possible. Elle est certainement menée par des européens plus européens que les européens...

  • Paul-Emic a raison et le rapprochement qu'a fait Vaclav Klaus entre l'UE et l'URSS est tout à fait pertinent; rappelons le titre du livre de Bukovsky: L'Union européenne, une nouvelle URSS? , éditions du Rocher, 2005. La date est importante, voici ce qu'il disait: "Pensez seulement à ce qu'il se passera s'il arrive une crise économique... Regardez l'immense nombre d'immigrants du tiers-monde vivant maintenant en Europe. Cela a été encouragé par l'UE. Que se passera-t-il avec eux s'il y a un effondrement économique? Nous aurons probablement comme en Union soviétique à la fin, tellement d'affrontements ethniques que cela donne le vertige."
    Mais sarkozy veut changer la Constitution pour qu'il n'y en ait pas. Heureusement qu'il a le soutien de Con-Bendit. Ils ne seront pas trop de trois, avec Mme Veil, pour régler le problème.

  • J'apprécie l'attitude anti UE de M.Klaus mais n'existe-t-il aucune clause(sic) dans le Traité de Rome ou autre prévoyant
    la posibilité pour un état membre de quitter le club ou du moins de rester un pays associé à l'instar la Suisse/Norvège et Islande?

    Ce n'est pas tout de rejeter l'UE mais il faut aussi en tirer les conclusions qui s'imposent et quitte r cette association byzantine décadente , hyper bureaucratique et éminemment nuisible.

    Le TCE ,ce traité infâme et indéchiffrable,prévoit une telle possibilité.

  • Le nain est tellement pour l’UE qu’il vient de nommer un ‘commissaire’ à la diversité (sic !), c’est à dire un commissaire chargé d’imposer des non européens partout où il pourra ! La preuve que l’UE n’est pas européenne, mais est une machine de guerre contre les européens.

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